Edition août 2024 - n°120 Prochaine édition début octobre 2024
Il y a 80 ans...
... la Compagnie Bretagne quittait les bois de Culles où elle s'était installée début août pour aller harceler les troupes allemandes qui refluaient sur la RN6 devant la montée de l'armée commandée par De Lattre de Tassigny. Rejointe par les maquisards FTP du Camp Jean Pierson (voir édition n°97 - octobre 2022), elle était engagée lors de la bataille de Cluny. Après les combats de Sennecey et Laives, elle participait enfin à la libération de Chalon le 5 septembre.
A l'occasion de ce 80ème anniversaire, nous publions ce mois-ci l'histoire de cette Compagnie qui compta dans ses rangs des noms qui parleront aux Cullois : Marcel Bochot, Olivier Portrat, Maurice Loudenot, Albert Bellem, Jean Rigoulot.
Même si la capitulation du régime nazi n'interviendra qu'en mai 45, la guerre quittait enfin notre région 5 ans après la déclaration du conflit le 3 septembre 1939.
Une sombre période que nous rappellent également les nombreux monuments au bord des routes, élevés en mémoire des résistants abattus avant la libération.
Quand la guerre fait rage dans plusieurs parties du monde, et pas si loin de nous, avec son lot de morts et de souffrances, il est bon de penser à la chance que nous avons de vivre en paix depuis 80 ans et de faire en sorte que ça continue.
La chance aussi de vivre dans un village paisible comme Culles-les-Roches : paisible et vivant, comme on le verra en découvrant, dans cette 120ème édition, les projets à venir et les nombreuses animations proposées en septembre où nous nous rencontrerons.
Nous vous souhaitons une bonne lecture, et une bonne rentrée !
L'équipe de Culles-Initiatives
Août 1944 - Des combattants de la Compagnie Bretagne
fêtés par la population - Archives G. Laurent
Au sommaire de cette édition n° 120:
Retrouvez les éditions précédentes en cliquant sur l'onglet "Archives 2024" et "112 éditions précédentes"
Festival de la pierre... Culles-les-Roches participe !
La ccScc a décidé d'organiser un "Festival de la pierre" qui sera décliné dans les 36 communes.
Quand on s'appelle Culles-les... Roches et qu'on a créé Géorama, inutile de vous dire que cela nous inspire pas mal d'idées. Et le choix du viaduc comme logo officiel ne nous laisse
pas indifférents !
Ce festival se déroulera du 21 septembre au 28 juin et nous allons garder ce thème, en toute logique, pour notre propre F'estival qui aura lieu fin juillet.
Soirées, balades thématiques, visites guidées, conférences, etc., comme nous le faisons chaque année, le thème de la pierre sera le fil conducteur des animations et nous célébrerons en juillet à la fois les 60 ans de notre association et les 10 ans de Géorama. C'est en effet en juillet 2015 qu'avec Bernard Veaux, nous en avons posé officiellement la première... pierre.
Et bien sûr, nous proposerons un spectacle dans l'esprit des nos dernières réalisations. Retenez déjà la date prévue : le 24 mai 2025 !
Ce sera en septembre !
Les activités reprennent à la Maison des initiatives...
Tea-Time !
Lundis 9 et 16 septembre à 17 h 15
Club lecture : samedi 14 septembre à 17h
Soirée jeux : vendredi 20 septembre - 20h
Nous envisageons la mise sur pied d'autres rendez-vous réguliers avec la concrétisation du "groupe sentiers" et un atelier bricolage pour terminer les travaux en cours et notamment les maquettes en 3D du village.
Samedi 7 septembre - 2ème Tournoi de Mölkky
A l'initiative de Lilian (de Champagne) et après le succès de la première édition (voir le compte-rendu dans l'édition d'octobre 2023), un deuxième tournoi de Mölkky va être organisé sur les terrains de boules du haut du village le samedi 7 septembre.
32 doublettes seront engagées. Il est trop tard pour vous inscrire car toutes les places sont réservées.
Depuis l'année dernière, Lilian, qui a créé l'association Mölk'Kiff, anime le jeudi à 18h un rendez-vous pour pratiquer ce jeu. Quelques amateurs cullois s'entrainent régulièrement et nous avons hâte de découvrir leur classement dans ce tournoi ! Et leurs tenues, particulièrement originales l'année dernière.
Mölkky... Késaco ?
S'il requiert de l'habilité au lancer comme la pétanque, le Mölkky est bien sûr très différent car il n'y a pas de boules. On lance un bâton (Pölkky en finnois) pour abattre des quilles portant un chiffre. Une seule : on marque le chiffre inscrit ; plusieurs simultanément : c'est le nombre qui compte. Le gagnant est celui qui atteint le nombre exact de 50 points. Si on dépasse on redescend à 25 ! Après chaque tir, les quilles tombées sont redressées à l'emplacement exact de leur chute.
Il y a donc toute une stratégie dans le choix de la cible.
Samedi 14 septembre - Soirée des conscrits de Culles-les-Roches
Dans le temps, quand ils étaient appelés sous les drapeaux, les jeunes hommes de 20 ans organisaient un banquet avant leur départ.
La conscription est à l'origine des "fêtes des conscrits" : La "classe" correspondant au chiffre de l'année se mobilise pour organiser défilés, banquets et moult libations. Cette tradition perdure encore un peu à Chalon mais surtout dans le Beaujolais. Aujourd'hui les femmes sont souvent associées à cette célébration. A Culles, les archives ne comportent qu'une photo de conscrits, et encore, réunis avec ceux de Saules et Saint-Boil (voir plus bas "Trésor des archives").
C'est en juin, lors du tournoi de foot, que l'idée d'organiser une petite fête des "conscrits de la 4" a surgi dans la tête d'Eléna dont la fille ainée fête, cette année, ses 20 ans. D'autres joueurs présents étaient également "de la 4" et les choses se sont vite concrétisées.
Culles-Initiatives ne pouvait qu'encourager la mise sur pied d'une rencontre conviviale à laquelle tout le monde est invité, et relayer l'appel d'Eléna.
Chers habitants du village,
Nous avons le plaisir de vous informer de l’organisation de la première fête des conscrits de Culles-les-Roches.
Cette fête, qui prendra la forme d’un repas partagé, aura lieu le 14 septembre à partir de 19h au caveau.
A la veille du vide-grenier du village, ce moment convivial et festif permettra de se retrouver tous, petits et grands, en famille, entre amis, tout en célébrant les cullois de la classe en 4. Il est ouvert à tous.
Chacun apporte de quoi boire et manger. Des gâteaux d’anniversaire seront prévus pour fêter les différents anniversaires.
Tous les habitants, petits ou grands, de la classe en 4 sont priés de se faire connaître auprès d’Eléna Berruet chargée des gâteaux (07 88 15 80 70).
Au programme : repas partagé sous les lampions et ambiance festive !
Venez nombreux pour partager cette soirée de rentrée en compagnie de vos proches et de vos voisins.
Dimanche 15 septembre : Deuxième vide-grenier !
Le succès de notre premier vide-grenier en septembre de l'année dernière (voir compte-rendu et photos) nous a conduits à recommencer.
Cette deuxième édition organisée conjointement par Culles-Initiatives, Culture et Traditions et la Chaudrette (pour le marché de producteurs) aura lieu le dimanche 15 septembre.
De nombreux emplacements sont déjà réservés mais il est encore temps d'envoyer un mail à bertrand.brocard@gmail.com pour recevoir le bulletin d'inscription (2,5 € le mètre linéaire).
Si vous voulez aider à l'organisation, n'hésitez pas à vous faire connaitre également !
21-22 septembre - Journées européennes du patrimoine
Il ne nous a pas échappé que le logo du Festival de la pierre de la ccScc représentait le viaduc de Crainseny. Cela nous a donné l'idée de présenter à nouveau l'exposition que nous avions réalisée en 2017 sur l'ancienne ligne Saint-Gengoux/Montchanin. Plusieurs panneaux sont consacrés aux ouvrages d'art de cette ligne, viaducs et tunnels, de belles illustrations du travail de la pierre !
L'exposition sera présentée, pour un mois, dès le 14 septembre à l'aire de loisirs en remplacement des photos de Pierre Karpoff sur la biodiversité aquatique (les agrandissements que nous avions réalisés vont être présentés dans des maisons de retraite du secteur).
Toutes nos expositions ont vocation à circuler. "Quand le train reliait les hommes" revient d'Ecuisses. Nous espérons que le Festival de la pierre sera l'occasion pour des communes du secteur de demander à la présenter.
Vendredi 27 septembre - "Contes de l'eau de là"
Dans le cadre des animations de la Bibliothèque intercommunale, vendredi 27 septembre, à 20h30 à la salle des fêtes de Chenôves, les conteuses et conteurs de Culles les Roches nous proposerons à nouveau leur spectacle "Contes de l'eau de là" accompagnés par l'accordéon d'Alain Chaillet. Une occasion de revoir ce spectacle créé avec Anne Cossio pour Contes & Soupes en février dernier. Participation libre.
Autres animations :
Préparer Octobre rose !
Chaque année, le mois d'octobre se pare de rose pour sensibiliser la population au cancer du sein et à l'importance du dépistage, à tout âge. C'est également l'occasion d'intensifier les efforts de recherche dans la lutte contre cette maladie dévastatrice.
Cette année, l'équipe municipale a souhaité s'associer à cette campagne nationale en décorant le village. Elle explique :
Grâce à l’aide des enfants (via l’association Culture & Traditions) chaque maison se verra décorée d’un nœud rose en signe de soutien à la Ligue contre le cancer. Tous les habitants qui souhaitent participer à cet évènement seront les bienvenus.
Cette opération se déroulera le samedi 28 septembre 2024 de 10 h à 12 h avec
deux lieux de rendez-vous au choix : Devant le caveau et à l'ancienne cabine téléphonique (Culles-ture box)
Pour les habitants qui souhaitent faire un don une boîte sera mise à disposition à la mairie.
Nous vous remercions par avance de l’accueil que vous réserverez aux enfants.
PS : en cas d’oubli de votre maison ou d'absence ce jour-là, des nœuds seront disponibles à la mairie.
30 août - Opération rangement dans le conteneur. Vidé, aménagé, rerempli ! Tiens, Gaçouillon est de sortie !
Merci à la famille Broux pour le don d'une cariole qui va trouver son utilité au Jardin Magique après décapage, restauration et décoration.
A propos de peinture... trois insectes ont été rajoutés sur la porte peinte du conteneur... Saurez-vous les trouver ?
Pas bien !
On a beau le dire... et l'écrire, la Culles-ture box a encore connu un dépôt sauvage. Comme on s'occupe bien de cette boite à livres, le problème a été vite réglé mais on profite de l'incident pour répéter les consignes. Malheureusement le responsable n'est certainement pas un lecteur de ce site...
Temps de Toussaint !
Qui peut croire que c'est le 15 août que cette photo de Culles a été prise ? Le brouillard s'est dissipé assez rapidement... mais quand même !
Boules : Clap de fin pour la saison 2024
Dimanche soir 1er septembre, la buvette de Loisirs et Détente a fermé ses volets. 30 triplettes ont participé à ce dernier rendez-vous qui a compté, cette année, 5 épreuves au calendrier avec en point d'orgue le 4 août dernier : un jeu en triplettes mixtes avec repas.
L'association de Culles les Roches s'organise de manière conviviale avec ses voisines de Vaux en Pré, Saint Boil, Saint Gengoux et Germagny.
Fin des épreuves officielles, mais pas fin des activités ! Si le succès de ces compétitions est toujours d'actualité, c'est grâce à de super-structures certes, mais grâce aussi à une formidable et épatante équipe de bénévoles. Ils sont (presque) tous là sur la photo.. Manque Marine, Robert et Jean Phi.
La fin de saison sera célébrée le 10 septembre par un pistou pour souder l'équipe organisatrice, le 22 septembre ce sera l'assemblée générale à partir de 10 h au caveau.
Jusqu'au 31 octobre, tous les mardis, les beaux terrains continueront d'accueillir "le cochonnet plaisir " sans enjeux, simplement pour le fun
et serviront le 7 septembre pour le 2ème tournoi de Mölkky organisé par Mölk'Kiff,
Ninette Gressard
Ninette interviewe Philippe
Dérèglement climatique, météo capricieuse, pluies excessives, chaleur, évolution des métiers d'extérieur ?
A Culles-les-Roches un témoin a bien voulu satisfaire ma curiosité. Conversation avec Philippe Bernard !
Notre employé communal s'occupe du look de notre village. "Evidemment on coupe beaucoup plus d'herbes. Température, hygrométrie, pluviosité, les trois associées font un mixte à la
mode "tropicale" qui booste la végétation. Normalement à cette date (nous étions le mardi 6 Août) j'ai arrêté de tondre depuis un mois, et là je tonds encore !"
"Le changement climatique, explique Philippe, ça se passe aussi dans les bois. Le chemin du tunnel c'est un vrai mikado. Un sol granitique détrempé fragilise les arbres, en plus le lierre (pas nocif du tout rassure-t-il) gorgé d'eau surmultiplie son poids et devient un élément ravageur pour ces grands porteurs d'ombres et de fraîcheur". A regret Philippe ajoute qu'il a dû faire tomber quatre arbres préventivement. D'autres pourraient bien subir le même sort.
L'investissement dans un tracteur-tondeur est un gain de temps important et apporte du confort de travail, mais la géographie de la commune ne permet pas de l'utiliser partout. Le dénivelé qui fait le charme du trail, oblige notre jardinier à reprendre les méthodes manuelles moins rapides, plus pénibles, en restant très très attentif aux pièges d'un paysage savamment escarpé entre granite et calcaire.
Cet été Philippe a pu compter sur une équipe féminine emplois-jeunes saisonnier en or ! "Jasmine, Judith, Julie et Aure ont été formidables. C'est un sacré bon coup de main, surtout sur le site très minéral du cimetière qui engrange et démultiplie la chaleur et où le travail d'entretien ne peut se faire qu'à la binette de jardin. C'est difficile" .
Pour conclure Philippe me révèle que s'adapter au climat, c'est faire des choix.
"A un moment il faut trancher : des fleurs et les arroser ? / Pas de fleurs ?
Entretenir bien, ne pas créer de massifs ? Il faut établir des priorités, étudier les coûts, le temps passé, tenir compte de la composition des sols".
Cette rencontre est pour moi l'occasion d'un coup de chapeau pour le soin apporté à Culles. A l'aube de chacun de nos rendez-vous, trail - F'estival, concours de pétanque, vide grenier, notre village présente bien. Merci Philippe !
Ninette Gressard
Trésors des archives...
Puisqu'on a parlé de conscrits à propos de la soirée du 14 septembre, nous avons retrouvé cette photo des conscrits de Culles/Saint-Boil et Saules des classes 29/30. Quelqu'un saurait-il mettre des noms sur ces visages ?
Histoire : La compagnie Bretagne
Nous avons déjà évoqué ici, et dans le bulletin n°76, la présence dans les bois de Culles des maquisards FTP et l'installation en août 44 dans le bois de Fontenottes de la "Compagnie Bretagne" qui appartenait au 5ème bataillon FFI de Saône-et-Loire créé à Saint-Gengoux par le Capitaine Drillien. Cette compagnie, commandée par Georges Laurent, y demeura jusqu'à son départ pour Etrigny le 25 août pour participer aux combats de Sennecey, Laives puis la libération de Chalon le 5 septembre.
Pierre Laurent nous a confié des archives très intéressantes comportant des photos, l'ordre de bataille de la compagnie, le noms des combattants et des tués au combat, des papiers divers
qui vont permettre d'affiner nos connaissances sur cette période et les partager.
Après numérisation de ces documents, nous remettrons ce dossier aux Archives départementales pour qu'il y soit conservé.
Avec quelques photographies, nous publions ci-dessous l'historique rédigé par l'association des anciens de la Compagnie Bretagne.
Historique de la Compagnie Bretagne
Cette formation dont les origines remontent au mois de novembre 1942 a pour initiateur Georges LAURENT alors aspirant au 5ème Régiment de Dragons de Mâcon, en congé d'armistice à Fley. Breton d'origine, il donnera naturellement le nom de sa province à la compagnie dont il assurera par la suite le commandement.
En rapport avec ses anciens chefs, il organise une cellule de renseignements qui est rattachée au réseau BRANDY. Les premières recrues sont Charles LATTAUD et Jean RIGOULOT. Ce petit groupe observe dans un premier temps les allemands de Montagny [NDLR Où était installé le Camp-Radar] et se livre à quelques sabotages de lignes électriques.
Le réseau se structure et progressivement intégrera l'Armée Secrète (AS).
Des sabotages de voies ferrées sont également réalisés et des parachutages permettent de récupérer les matériels d'armement et les explosifs nécessaires aux diverses activités. Ce groupe devient plus nombreux en raison du refus par les jeunes, de rejoindre le Service du Travail obligatoire en Allemagne et cela à partir de février 1943 (1).
Ceux des campagnes restent cachés dans leur famille. Ceux des villes cherchent un refuge à la campagne chez des personnes de bonne volonté. Celles-ci sont nombreuses. Ces activités sont maintenues en dépit de l'arrestation de nombreux chefs de l' AS en janvier 1944 (à Cormatin, Blanot, Cluny.)
Cependant quelques petites frictions ont lieu avec les FTP (Francs Tireurs Partisans) en ce qui concerne en particulier la répartition du matériel d'armement après les divers parachutages (C'est toutefois pour la bonne cause).
Ces différents à l'échelle nationale sont la raison de la venue de Jean Moulin dont la mission décidée par le Général de Gaulle est d'unifier la Résistance dans ses différents courants.
L'annonce du débarquement le 6 juin 1944 est à l'origine en quelque sorte d'un soulèvement général et tous les réfractaires se regroupent progressivement en unités constituées.
Pour ce qui concerne la compagnie, ce regroupement a lieu au château de Savianges où les armes sont distribuées. Après avoir occupé divers emplacements, les maquisards s'installent au début du mois d'août dans les bois de Culles. Les effectifs augmentent rapidement avec l'arrivée de nombreux citadins en provenance de Chalon, Montceau, Montchanin, le Creusot et même, malgré les objections exprimées par certains, d'un groupe de GMR (2). Ceux-ci s'intègrent d'ailleurs fort bien.
L'ensemble constitue la 2ème Compagnie du 5ème bataillon du Charolais. Celle-ci devient par la suite la Compagnie Bretagne pour les raisons indiquées plus haut. Elle est bientôt forte de 200 hommes armés et, tout en poursuivant sa formation militaire, elle entreprend diverses actions contre l'occupant.
Des accrochages avec les allemands ont lieu en juillet à Saint-Julien, Écuisses, les Coulons, le Martrat, Rimont-Fley. C'est au cours de l'engagement d'Écuisses que la compagnie déplore son premier mort, le jeune Lucien CHAILLET.
Puis ce sera la participation aux combats autour de Cluny les 10 et 11 août 1944, qui se concluent par la mise en déroute des unités allemandes engagées en nombre important, particulièrement bien équipées et soutenues par son aviation.
La compagnie participe également aux parachutages de Mont et Cortevaix du 14 juillet et du 2 août.
Puis à la fin du mois d'août, elle va s'installer à Tallant-Etrigny près de Sennecey-le-Grand, pour être plus près des voies de communication de la vallée de la Saône et intervenir sur la RN6 et la voie ferrée, sur les convois de la Wehrmacht en retraite. Elle y effectue de nombreuses destructions en liaison avec les commandos du 3ème SAS parachutés le 10 août.
La compagnie participe aux combats du 4 septembre pour la libération de Sennecey-le-Grand. Au cours de ceux-ci elle déplore la perte de trois vaillants combattants, avec la disparition de Guy LEROY qui, tout d'abord blessé, demande à ses camarades en repli de le laisser sur le terrain. Il sera retrouvé massacré par les allemands. Léon JARNUZECK s'écroule alors qu'il est en pleine action avec son F.M., Étienne GRIVAUX sera enfin la dernière victime d'une victoire bien cher payée. Le lendemain, la compagnie Bretagne est dans les premières unités à participer la libération de Chalon-sur-Saône mêlée avec les formations d'avant-garde de l'Armée B (future Première Armée). Elle est la première à entrer dans les locaux de L'hôtel de Ville. Malheureusement le jeune Lucien CLÉMENT perdra la vie au cours de ces opérations. Il sera le dernier tué de la compagnie.
Les jours suivants, elle poursuit l'occupant jusqu'aux limites du département (Allerey) pour revenir à Chalon à la caserne Carnot, où elle est dissoute le 10 octobre 1944. Nombreux sont alors ceux qui rejoignent leurs foyers. D'autres s'engagent dans les unités de la 1ère Armée et connaissent d'autres combats pendant la campagne de France, puis dans les conflits qui accompagnent la décolonisation.
Ce fut le cas de Georges LAURENT, commandant de la Compagnie.
C'est à son retour de Madagascar qu'il prend l'initiative de créer l'association des anciens de la Compagnie Bretagne pour maintenir les liens de camaraderie tissés pendant cette période difficile et apporter un soutien aux anciens en difficulté. L'association facilitera ainsi les démarches administratives de ses membres pour leurs besoins professionnels et l'attribution de la carte du combattant.
Il est aussi convenu d'une réunion annuelle, le plus souvent concrétisée par des agapes mémorables faisant suite à l'Assemblée générale.
Puis les effectifs s'amenuisant et la vieillesse faisant son œuvre, l'association décide de mettre un terme à ses activités. Cette décision est entérinée lors de l'Assemblée générale du 16 octobre 2007. Toutefois un vœu est émis pour qu'une plaque rappelant le souvenir de notre compagnie soit apposée à Fley, localité qui est son berceau, où reposent les cendres de notre chef et où réside encore sa famille. Des contacts sont pris avec le maire de Fley, monsieur François GARY et après accord du conseil municipal, il est décidé que cette plaque serait apposée sur la façade de la mairie près de la porte d'entrée. Cette plaque fut dévoilée le 6 Septembre 2008 par Jean RIGOULOT dernier président de l'association.
(1) Le STO fut institué par la loi du 16 février 1943.
(2) GMR Groupes Mobiles de Réserve (Formations de Police du gouvernement de Vichy pouvant être comparées à la Gendarmerie Mobile)
(3) Morts de la compagnie sur des divers théâtre d'opérations extérieurs Guy LOUVET et de LAVERNETTE morts en Indochine
Récupération du parachutage de Mont-Cortevaix - 14/7/44
Camion Berliet réquisitionné
Ordre de bataille de la Compagnie
Janvier 43 - Premier contact avec les responsables de l'Armée Secrète
3/12/43 - Sabotage des lignes haute tension
11/12/43 - Sabotage des lignes haute tension
31/12/43 - Sabotage des lignes haute tension
4/03/44 - Parachutage de Santagny (un avion)
27/4/44 - Parachutage de St-Maurice (2 avions)
19/4/44 - Recherche d'un milicien à Sercy
29/4/44 - Aller chercher essence au P. et Ch à Chalon
5/5/44 - Parachutage de Rimont (un avion)
7/5/44 - Transport du parachutage de Rimont
2/6/44 - Parachutage du Martrat (1 avion)
3/6/44 - Transport du parachutage du Martrat
11/6/44 - Formation de la Compagnie à Savianges
14/7/44 Parachutage de Mont-Cortevaix (36 avions)
1/8/44 - Parachutage de Mont-Cortevaix (72 avions)
2/8/44 - Transport de parachutage
2/8/44 - Bataille de Fley Rimont
6/8/44 - Installation de la Compagnie à Culles
11/8/44 Bataille de Cluny
Du 12/8 Bagarre au Coulons
au Bagarre à St-Julien Ecuisses (un tué)
? Bagarre à Blanzy (Parizenot)
Sabotage de la ligne Chalon Cluny à Givny
25/8/44 - Installation de le Compagnie à Tallant-Etrigny
25/8/44 - Embuscade sur la Nationale 6 (Sennecey, Venières)
4/9/44 - Bataille de Laives, Sennecey (3 tués)
5/9/44 - Bataille et libération de Chalon (2 tués)
Du 6/8 - Poussée de la Compagnie jusgu'à Allerey,
au 15/9 St-loup de la Salle, Géange, St-Gervais en V.
18/9/44 - Retour de la Compagnie à la Caserne Carnot à Chalon - 10/10/44 - Dissolution de la Compagnie à Chalon
Le camp Bretagne à Culles-les-Roches
Il n'existe qu'un ouvrage qui évoque l'installation de la Compagnie Bretagne dans les bois de Fontenottes : un opuscule écrit par Félix Roux avec la participation du Capitaine Drillien, édité en 1946. Nous en republions l'extrait qui concerne Culles-les-Roches.
La 2ème compagnie est campée dans les bois qui dominent Culles-les-Roches, à quelques kilomètres du camp d’écoute ennemi de Montagny. Elle est commandée par le lieutenant Laurent. C’est la Compagnie Bretagne. L’auteur de ces lignes y sert comme chef adjoint. Elle a complété ses effectifs à 190 hommes. Elle est obligée – faute d’armes – de refuser plus de quatre cents volontaires qui connaissent les deux chefs.
(…)
Pénétrons dans les hauteurs boisées qui dominent Culles-les-Roches, du côté opposé au plateau de Montagny. Nous y parvenons en partant de Saint-Gengoux par un chemin rocailleux et accidenté, à peine carrossable qui partant de la route de Fley monte à flanc de côteau à travers champs de vignes, bois et carrières. A quatre kilomètres environ, on arrive au haut de la côte, puis le chemin dégringole prestement, il traverse un passage à niveau où les voies ont été déboulonnées et enlevées et on se trouve, tout en bas dans le village de Culles-les-Roches.
Au sommet de la côte, on voit des traces de piétinement. Un chemin de terre, entre deux haies on va vers les bois où est le camp, au carrefour il y a un poste de garde constitué par une équipe de F.M [1]. A droite ce sont aussi des bois. Un ou deux camions sont rangés près du bord de façon qu'ils soient camouflés par le feuillage à la vue des aviateurs boches. A droite du chemin qui conduit au camp est un champ où l'on fait des exercices, à gauche une brousse qui a été autrefois plantée en vignes et où de nombreux buissons sont couverts de mûres excellentes.
Le chemin se poursuit, mais on le quitte à gauche à l'orée du bois pour aller au camp. Le sentier qui y conduit est camouflé autant que possible. En le suivant pendant 300 mètres, on arrive au camp. Celui-ci se révèle par quelques baraques faites avec des matériaux de fortune recueillis çà et là au nez et à la barbe des boches et employés au mieux : planches, panneaux, tôles ondulées parfois jaunes et rouillées, parfois brillantes et neuves. Pour la charpente on a employé des perches et des baliveaux coupés sur place, certains travaux sont faits avec des claies et des feuillages. Les constructions, ultra légères, se composent surtout d'un toit, on couche à même le sol sur des litières de feuilles de fougères. Elles sont vite tassées ; le sol est dur.
Le PC est constitué par une baraque fermée de trois côtés. Le quatrième est ouvert à tous les vents. Elle ressemble à une baraque de foire. Le téléphone est installé sur une tablette dont les pieds sont faits avec des piquets enfoncés dans le sol. On voit les fils, un peu en pagaille, qui s'en vont vers le PC principal et de là vers toute une région redevenue libre. De l'autre côté symétriquement par rapport à la porte est une table pareille qui sert aux écritures, car la compagnie est administrée militairement et l'on tient une comptabilité très régulière. Dans le fond sont les emplacements où couchent le chef de compagnie, le chef adjoint, et deux agents de liaison. On voit accrochés des Stens [2], des "Marlins" [3], des carabines, des Colts, tout un attirail militaire. Le P.C. en effet sert pour abriter les choses les plus précieuses. Juste à côté est d'ailleurs un autre abri qui sert de magasin. On y place les caisses de cartouches, grenades, les "crayons[4]", les cordons et le plastic.
Devant se trouve un autre abri pompeusement baptisé « garage des motos » : un espace rectangulaire a été désembrousaillé et nivelé entre quatre baliveaux sur lequel on a fixé un toit de tôle ondulée, charpenté avec des perches de bois vert conformément à la technique de construction au camp. Là se trouvent 5 à 6 motos. Nous avons des conducteurs émérites qui passent à moto partout, évitant taillis et troncs d'arbres, passant les fossés, là où un homme, en temps normal ne pourrait même pas passer à vélo.
L'ensemble du camp est en plein bois sur le flanc d'un plan incliné qui descend sous les taillis vers une petite vallée où la végétation sylvestre est très dense, ce qui crée un fouillis d'arbustes et de broussailles. Au fond coule un petit ruisseau. Là on a l'impression d'être tout à fait dans la brousse, dans un genre de forêt vierge loin des hommes et des chleuhs. Pourtant les chleuhs ne sont pas loin, le camp de Montagny est à 3 km à vol d'oiseau.
Dans le ruisseau on a aménagé deux petits bassins. Le bassin supérieur donne l'eau potable pour la cuisine. L'autre sert au lavage. Les cuisines constituées par trois énormes marmites de fonte sont à proximité. L'équipe des cuisiniers est dirigée par un jeune maquisard, Matis, qui fait fonction de caporal d'ordinaire, chaque cuisinier travail ferme avec tout sa bonne volonté. Il ne manque qu'une cantinière, elle serait la bienvenue. Il y a 190 hommes à nourrir au camp, ce n'est pas une sinécure. On a fait une excavation dans un talus pour servir de cave. Nous ne serions pas en Bourgogne, même dans un maquis, s'il n'y avait pas une cave.
La compagnie est divisée en quatre sections, elle-même divisée en groupes. Ces sections sont armées de mitraillettes et d'armes diverses. Pour chacune il y a deux équipes de FM. Le dernier groupe de la 4e section comporte une équipe de Bézukas [5], arme nouvelle, long cylindre de la dimension d'un tuyau de poêle servant à lancer, avec allumage par pile, une petite torpille à propulsion réactive - c'est un V1 en miniature. Il s'agit donc d'une véritable unité militaire, encadrée, administrée, pourvue d'un certain matériel. Les hommes qui sont d'âges divers n'ont pas d'uniformes, ils ont seulement le brassard tricolore à croix de Lorraine. L'unité se distingue par le foulard bleu provenant de parachutes. D’autres ont le foulard rouge et blanc.
Les chaussures des hommes sont pour la plupart celles avec lesquelles ils sont venus. Le magasin de Saint-Gengoux approvisionné par la gendarmerie a permis d’en distribuer soixante paires, mais cela n’a pas suffit à remplacer toutes les très mauvaises chaussures. Il en est quantité qui baillent et laissent voir les doigts de pied et la boue gargouille à l’intérieur quand il pleut.
Le vêtement se compose d’un short et d’une chemise kaki parachutée.
Quoiqu’il en soit, à peine habillé et mal chaussé, tous ces gars sont assez disciplinés – on ne sort pas du camp sans permission. Ils sont surtout pleins d’enthousiasme, marchent bien dans les embuscades, s’instruisent et ils iront fièrement de l’avant dans le vrai combat qui va venir. C’est réellement une unité de l’Armée française, issue d’efforts héroïques et obscurs en pleine occupation ennemie.
A l’intérieur du camp tout vibre d’ardeur et de jeunesse. Les soins d’hygiène sont pris en chantant, on astique les armes avec beaucoup de soins.
Le matin on hisse les couleurs, il ne manque que le clairon.
Il y a une force d’ensemble qui se dégage de cette compagnie. Elle se manifeste par toute son activité et aussi parfois par des démonstrations diverses. Ainsi l’auteur de ces lignes se souvient d’avoir vu défiler devant le P.C., en colonne par un, plusieurs groupes, torses nus, à une allure vive et décidée, les hommes roulant leurs biceps, le regard fier se tournant vers le chef comme pour dire : « Regardez-nous mon lieutenant ; nous sommes forts, nous voulons agir, employez-nous, nous sommes prêts à marcher de toutes nos forces contre le boche ».
Telle était la vie à l’intérieur du camp. Mais la plupart du temps les hommes étaient employés en dehors soit aux différents postes de garde de notre secteur, soit pour des missions diverses à l’extérieur.
Il y avait à l’entrée du chemin du camp, là où les camions et les autos étaient camouflés, un poste de garde dont le F.M. s’orientait du côté du chemin de Culles. Nous étions bien placés malgré la proximité du boche, car, ils ne pouvaient guère tenter de s’infiltrer par surprise au milieu des rochers et du relief escarpé. Il leur aurait fallu franchir les falaises de Culles, qui sont de vraies falaises composées de rochers verticaux du côté du camp de Montagny, ensuite descendre dans le cul-de-sac où se trouve le village, puis remonter vers notre camp à travers des terrains accidentés bien peu propices. Au reste le vautour avait, en ce coin de France, lâché sa proie tout à fait, il tournait en rond aux alentours, mais n’osait plus approcher.
Nous avions d’ailleurs trois postes établis au-delà du village de Culles. L’un sur la route qui va rejoindre celle de Genouilly, le Puley ; un autre sur le Mont Bouzu, au point trigonométrique, juste à l’extrémité du plateau de Montagny en face du camp boche qui se trouvait à l’autre extrémité. Nous avions aussi un autre poste au château du Thil. Ainsi nous pouvions surveiller l’horizon pour éviter toute surprise. Chacun des postes était muni de fusées paragrêle pour donner l’alerte.
Les missions extérieures étaient très diverses. S’agissait-il de faire sauter des voies ? Nous avions un spécialiste de la préparation du plastic, surnommé Tito, un brave garçon au regard malicieux qui, malgré une infirmité, voulait servir son pays.
Le secteur était sur la ligne de Montceau à Chagny. Des petits groupes partaient la nuit en moto ou en camionnette gazogène et faisaient le travail avec plus ou moins de chance et de résultats. Une portion de voie sautait, un pont était détérioré, un ponceau démoli recevait, en outre, une locomotive qui venait s’y échouer pour augmenter le dégât. Parfois c’était une section entière qui partait en camion pour déboulonner la voie. Malgré une organisation technique remarquable qui leur permettait de réparer les dommages dans un minimum de temps, les boches se heurtèrent de plus en plus à des difficultés de transport et il vint un moment où toute circulation fut impossible. C’est ainsi que vers Saint-Léger se trouvèrent bloqués six trains de troupes allemandes qui furent faites prisonnières.
Les boches avaient des trains blindés qui par « représailles » incendièrent des fermes, mais ce dommage, pour regrettable qu’il soit, fut bien loin d’équivaloir tout ce que nous leur avons fait.
Il s’agissait d’autres fois d’aller faire des embuscades ou d’aller porter secours à un autre élément du bataillon « accroché » quelque part avec l’ennemi. Une section était alors embarquée sur un camion à l’orée du bois. Le camion était préparé par un spécialiste surnommé Bougnat. Il était toujours affairé après motos et véhicules, nettoyant les filtres des gazos [6] encrassés, mettant tout son zèle pour « faire des gaz ». Lorsque ça ne marchait pas, on mettait un peu de plastic, ça faisait une belle flamme et la combustion se faisait normalement. Les maquisards, qui devaient marcher, se préparaient en même temps, l’un vérifiant sa mitraillette, l’(autre remplissant ses chargeurs de F.M., une troisième se pourvoyait en grenades, etc…
Le camion prêt, les gars montaient et formaient sur la plateforme une grappe humaine au sommet de laquelle flottait un drapeau. Il n’était pas rare de voir un tireur de F.M. ; l’un d’eux surnommé Banban avait cette spécialité. Coiffé d’un casque français, autour duquel il a noué une torsade de feuilles vertes de chêne, il se tient au milieu du groupe, casqué et lauré. Son F.M. est en face de lui, ses yeux brillent, toute son attitude veut dire : « Qu’ils y viennent, ils seront reçus. ». Il y en avait qui chantaient et parmi eux il s’en trouva qui ne revinrent pas, comme le petit Chaillet, à l’accrochage d’Ecuisses.
La levée du canal était un lieu propice aux embuscades, il y circulait pas mal de camions ennemis. Mais il fallait aussi la franchir ou y circuler pour diverses opérations – aller chercher de l’essence aux usines Henri-Paul par exemple – et l’on courait le risque d’« accrochage » avec l’ennemi dont les conséquences étaient assez diverses.
Ainsi était la vie au mois d’août dans notre camp de Culles-les-Roches. Au milieu d’une activité débordante on n’avait pas le temps de s’embêter et on dormait quelques heures d’un bon sommeil sans rêves, après quoi on était frais et dispos pour de nouvelles aventures.
Pendant ce temps, les alliés culbutaient peu à peu les boches, les refoulaient vers l’Est. Vers le 24 août, nous reçûmes l’ordre de faire pavoiser dans les villages que nous contrôlions, en raison de la prise de Paris par les F.F.I. Quelle joie ce fut ! Il y eut quartier libre ce soir là et le bon vin de Culles arrosa la bonne nouvelle.
Le lendemain, en observant du côté de Chalon, nous vîmes deux énormes gerbes de fumée monter dans le ciel. Deux wagons d’explosifs touchés par un raid d’avions venaient de sauter. Ensuite de quoi le quartier Californie fut entièrement détruit. On évalue les boches tués, de 1500 à 2000 hommes. Nous ne pensions pas encore qu’une dizaine de jours après nous aborderions Chalon pour libérer la ville.
[1] Fusil-Mitrailleur
[2] Le Sten est un pistolet-mitrailleur britannique caractérisé par son chargeur horizontal
[3] Fusils fabriqués par la compagnie américaine Marlin Firearms Company
[4] Détonateurs appelés ainsi à cause de leur forme
[5] L’auteur veut sans doute dire « Bazooka » surnom du LRAC (Lance Roquette Anti Char)
[6] Gazogène : appareil qui permet de produire un carburant gazeux capable d'alimenter un moteur à explosion. Le procédé, utilisant le charbon de bois, fut très utilisé pendant la seconde Guerre mondiale mais nécessitait une adaptation du véhicule et toute une préparation.
L'heure du bain...
Dans le cadre des activités du "Jardin magique" qui se mettent progressivement, on a installé une petite cuvette qui permet au oiseaux de prendre leur bain tout en ayant pied (ce qui n'est pas le cas dans l'étang).
Le dispositif est complété par une caméra qui permet de garder une trace de leurs ablutions et du passage d'autres animaux. En plus de nombreux oiseaux, renard, belette, écureuil et souris ont été capturés par l'objectif...
Depuis le bassin a été peint pour se fondre plus discrètement dans le paysage.
On nous écrit...
Notre article du mois dernier sur l'utilisation du lavoir par les colons de la Solitude Saint-Charles et le texte de la saynète a suscité une réaction de Jean-Paul Masson qui nous envoie ce message :
"Bonjour, je suis née en 1951 et mon papa était médecin militaire pneumologue à l’hôpital militaire Percy à Clamart. En été je partais en vacances avec le père loup (aumônier de l’hôpital) et la cheftaine dans cette colonie. Très bon souvenir et effectivement, le matin, descente au lavoir en courant pour la toilette du matin. L’eau était très froide, avec la voie de chemin fer pas loin !!!
Et pleins d’autres souvenirs…
Bonne continuation. Je suis très touché de ce rappel du passé."
Objet mystère
Janine Derain avait trouvé le précédent "objet mystère" qui était un tire lacets pour bottines ou brodequins.
Ce mois-ci c'est elle qui nous propose un autre "objet mystère" à découvrir dont elle nous a envoyé la photo.
Alors... si vous avez la réponse, sans tricher avec une recherche photo, envoyez-là sans tarder par mail à l'adresse : culles-initiatives@culles-les-roches.com
Photo du mois
Ce mois-ci, Andrée nous régale avec ce petit chevreuil et sa maman, près de l'antenne du mont Bouzu, sortants du grand champ de tournesols.
Quelques dates à noter dans votre agenda 2024
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces dates et de les compléter (CT Culture et Traditions / CI Culles Initiatives / LD Loisirs et Détente)
Merci aux autres associations de nous faire part de leurs animations.
06/01 : Brûle sapins CT
27/01 : Balade au crépus-Culles
03/02 : Soirée jeux CT
16/02 : Soirée Contes & Soupes CI
5 mars : Réunion publique trail
9 mars : Carnaval CT
23 mars : Jardin magique 14 à 16 h
23 mars : Café Mémoire "Piscine" #1 (Aire de loisirs) 16 à 18 h
30 mars : Chasse aux œufs de Pâques CT
13 avril : Entretien à l'aire de loisirs
19 avril : Diner littéraire insolite
21 avril : Trail Les Cullomètres
Mercredi 24 avril : Café Mémoire "Piscine" #2 - Bibliothèque Buxy 15 à 17 h
1er mai : Accueil des nouveaux habitants
Dimanche 12 mai : Sortie ornithologique
Lundi 13 mai : Café Mémoire "Piscine" #3 - Bibliothèque Intercommunale (St Boil) 17 à 19 h
18 mai : Tournoi de foot CT (annulé)
24 mai : Soirée photos-vidéo "Trail 2024"
1er juin : tournoi de foot (nouvelle date)
2 juin : Balade chantée avec Musique Pluriel CI
9 juin : Elections européennes
21 juin : Conférence "La Mouille et la Goutteuse, ruisseaux sur la carte de Cassini"
22 juin ; Atelier enfants/parents "Terre & Bambous" et "Lavoir en fête !"
30 juin : Premier tour élections législatives
7 juillet : 2ème tour des élections législatives
8 et 9 juillet : Sortie à Bibracte / camping / Divertiparc (à confirmer) CT
11 au 14 juillet : F'estival et fête des enfants CI et CT
4 et 18 Août : tournois de boules LD
14/09 : Repas de la "classe 4"
15/09 : 2ème Brocante CI et CT
Les éditions précédentes sont disponibles en utilisant les onglets "Archives" et "Editions précédentes" (c'est logique !)