Édition avril 2023 - n°103 Prochaine édition début mai 2023
Remerciements pour cotisations et soutiens de 50 /100 €
Trail...
Jeanne d'arc...
article atlas biodiversité interview andrée karpoff
résultat sondage solaire
bois ?
mise à dispo aire de loisirs
29 avril visite cave
8 avril mairie 9h30 choix oiseau LPO
cinema
Nous avons commencé la distribution et la campagne de réadhésion. Si, en cas d'absence, nous vous avons laissé un exemplaire dans votre boite aux lettres, vous pouvez remettre votre cotisation à un membre du bureau de Culles-Initiatives ou nous contacter pour nous dire à quel moment nous pouvons passer vous voir sans vous déranger. Merci d'avance !
Au sommaire de cette édition n° 103 :
Le mois d'avril comportera plusieurs animations organisées par des structures étrangères au village mais qui s'y dérouleront. Profitons de cette occasion !
Samedi 1er avril
Chasse aux œufs (Culture et Traditions)
Dimanche 2 avril
à 10h30 au caveau municipal
Réunion de préparation du Trail Les Cullomètres
8 avril sortie lpo
Vendredi 14 avril - Michel Moreau, viti-conteur
Nous avions accueilli Michel Moreau à l'aire de loisirs en juillet dernier et nous vous conseillons ce spectacle-dégustation original qu'il jouera à la bibliothèque intercommunale (à Saint-Boil) le vendredi 14 avril 19 h dans le caveau de notre village.
L'équipe d'animation de la bibliothèque vous invite à apporter quelques douceurs salées ou sucrées pour accompagner la dégustation.
Participation au spectacle dégustation 10 € par personne)
Dimanche 23 avril
Il y aura de l'animation à l'aire de loisirs pour la 7ème édition du trail (voir les pages spéciales consacrées à l'événement).
Vous ne courez pas ? Marchez !
Cette année il y aura du nouveau avec l'organisation de deux marches dans l'après-midi.
Nouveauté: Randonnées solidaires proposées par l'association ZOODO
Deux parcours vous sont proposés l’après midi pour un départ entre 13h et 14h30 :
un parcours intensif 12km et un parcours Zen 5 km, avec une pose méditation et Qi gong
Prix unique 5 € Possibilité de s'inscrire sur place avant 14h30
L’association Zoodo, solidarité internationale est depuis plusieurs années partenaire du Cullomètre. C’est toujours avec beaucoup de plaisir que les membres de Zoodo viennent installer leur stand sur l’aire de départ. Cette année, l’équipe de Zoodo sera accompagnée d’Abdoulaye Séré, Abou Konaté et Isabelle Séré pour une animation musicale à l’arrivée des coureurs et des coureuses.
Chaque édition offre l’occasion d’échanger et de partager autour des projets de l’association en lien avec Markoye, village du Nord du Burkina Faso.
L’association poursuit ses actions pour apporter son soutien aux écoles du village, au collège ainsi qu’aux associations locales. Une vingtaine d’enfants sont également parrainés depuis plusieurs années. Certains enfants que nous accompagnons sont devenus grands. Certains d’entre eux poursuivent des études supérieures, d’autres viennent de terminer leur formation et se sont installés dans la vie professionnelle. Nous sommes très fiers du parcours de nos filleuls et nous remercions très sincèrement leurs parrains.
Depuis deux années, Zoodo s’associe au collectif Afrik en fête dont l’événement phare sera le festival Afrik en fête le 1er et 2 juillet au Lac des Prés saint Jean à Chalon sur Saône.
Nous avons hâte de vous retrouver, d’ici-là portez-vous bien.
Solidairement
Les membres de ZOODO
Contact : assozoodo@yahoo.fr
Ami.e.s coureuses et coureurs, vous avez la possibilité d'ajouter 1 ou 2 euros à votre inscription au trail. Cet argent sera reversé à notre association partenaire.
29 avril - Visite privée de la cave coopérative
12 personnes
RE POUR LA VISITE DE LA CAVE DE BUXY ..COVOITURAGE OU SE RETROUVER SUR LE PARKING VISITE DES ATELIERS DE LA CAVE..QUAIS DE DECHARGEMENT DE LA VENDANGE CAVE STOKAGE CAVE DE VIELLISSEMENT CHAINE DE MISE EN BOUTEILLE EMBALLAGE POUR CLORE CETTE VISITE UNE DEGUSTATION AU BAR COMMENTAIRE SUR LE FONCTIONNEMENT ET LES EXPEDITIONS SI LE COEUR VOUS EN DIS NOUS POUVONS FINIR PAR UN PETIT REPAS GENRE PIZZERIA ABUXY PREVOIR INSCRIPTION POUR RETENIR LES PLACES CORDIALEMENT DANIEL
Rendez-vous à la Maison des Initiatives
Soirées jeux : samedis 11 & 25 mars à 20h
Club lecture : samedi 11 mars à 17h
Tea-Time !
lundis 13 et 27 mars à 17h15
Partager un jardin ?
On se souvient du succès de la rencontre de novembre 2019 où de nombreux cullois s'étaient retrouvées dans le jardin d'Albert Thomas pour qu'il partage son savoir-faire en matière de conduite d'un compost (photo).
De nombreux habitants sont intéressés par ces questions de jardinage. Certains souhaitent aller plus loin et proposent de se réunir pour réfléchir à ces questions. A l'heure des sécheresses de plus en plus précoces, une initiative que nous ne pouvons que soutenir en commençant par relayer cet appel :
"Jardins partagés, forêt gourmande, plantations d’arbres, de buissons et de fleurs sur des espaces engazonnés : Seriez-vous intéressés ?
Depuis quelques temps, nous réfléchissons à la création d’un ou plusieurs jardins partagés et solidaires à Culles-les-Roches. Ceux-ci seraient entretenus sur un principe de volontariat, en privilégiant les échanges inter-générationnels ainsi que des journées à thèmes en invitant des intervenants spécialistes dans un domaine. Par exemple : la permaculture, le compostage, les plantes mellifères, synergies de cultures, les variétés anciennes de plantes, etc.
Nous pensons également à l’établissement d’une forêt gourmande avec étages de végétations complémentaires : grands arbres fruitiers, buissons de petits fruits et baies, couvre-sols comestibles. Tout ceci dans une recherche de régénération des sols, de résilience face au réchauffement climatique et de création d’espaces accueillants et protecteurs du vivant."
Si vous êtes prêts à participer à la réflexion, à l’élaboration des ces espaces, à ces animations... ou si voulez simplement en savoir plus, envoyez un mail à culles-initiatives@culles-les-roches.com
SUITE ???
Mercredi 1er mars 18h30 - Cinéma
A 18h30 au caveau, l'association PelliCulles proposera la projection du film "Debout les femmes" que Renaud Lorenzo présente en ces termes :
"Ce film retrace le parcours des députés François Ruffin et Bruno Bonnell rédigeant un rapport sur les métiers du lien. Ils vont à la rencontre des auxiliaires de vie sociale, des AESH, des femmes de ménage... Toutes ces femmes particulièrement visées et pénalisées par le projet de réforme des retraites. Une caisse de grève sera mise à disposition pendant la projection".
Samedi 18 mars
Carnaval
Culture et traditions organisera son traditionnel carnaval des enfants.
Informations à venir.
Samedi 4 mars 15h - Conférence
C'est à la maison du terroir de Genouilly que Robert Chantin, professeur d'histoire, et membre du Comité du souvenir de Jean Pierson tiendra une conférence intitulée "Sur les pas du Maquis" organisée par l'association RAR.
Le sujet sera la naissance et le développement des réseaux résistants villageois autour du maquis FTP de Collonge (1943-1944) à Fley, Bissy, Genouilly, Saint-Gengoux...
Maison du Terroir,3 rue Lapins, Genouilly
Réservations / renseignements : 03 85 49 23 05 ou maisonterroir.com
Chaque mardi,
j'ai pétanque...
Loisirs et détente reprend ses rendez-vous le mardi après-midi pour les amateurs de pétanque.
Errata
Pluriel d'erratum... car le bulletin 76 comporte quelques erreurs. Quelques fautes de frappe qui ont échappé à notre vigilance...pourtant grande !
Par ailleurs, la photo de couverture a été attribuée à Andrée Karpoff mais avait été prise par Bertrand depuis son balcon... Quand au téléobjectif utilisé par Pierre Karpoff, il y a une erreur sur le nom du prêteur qui était WWWWWWWWWWWWWW
Dans l'actualité, en bref...
Stage croquis & dessin
Actuellement, la Maison des initiatives accueille régulièrement les stagiaires d'un atelier peinture animé par Elsa Gurrieri. Cela lui a donné l'idée d'en proposer un autre consacré à la découverte intitulé « Croque-moi un dessin » qu'elle présente en ces termes :
"Ce cours de croquis dessin consisterait à apporter les bases nécessaires à l’élaboration des techniques de dessin, d’après nature, d’après photos, d’après mémoire et d’après votre imaginaire. L’apprentissage du dessin, comme partir en exploration et apprendre à lâcher prise, ne plus se préoccuper du résultat pour pouvoir explorer et se laisser surprendre par les différentes techniques que nous découvrirons et enfin, libérer ses propres émotions, ses propres ressentis… Sur des thèmes figuratifs, et/ou abstraits, l’apprentissage du dessin sera étudié par trois chemins de progression : Technique, stylistique et thématique. Le travail des ombres et des lumières, des couleurs et des effets de rendus seront les complices dans cette créative aventure graphique… Le modèle, quel qu’il soit, est par essence inépuisable, tant il peut s’interpréter différemment. Par les méthodes des esquisses/croquis rapides, nous apprendrons à saisir « l’inattendu », l’instantanéité avec ses imperfections, Apprendre à lâcher prise sera LE Maître mot… Les séances seront basées sur la recherche du plaisir graphique à l'aide de plusieurs méthodes techniques et d’exercices/études… L’action de dessiner est parfois plus importante que le résultat et c’est dans cette optique que nous essaierons de faire surgir la liberté et la souplesse du geste. Nous aborderons « l’élan de la main » grâce à de multiples séquences « expérimentales », poussées par des contraintes, de temps, d'outil de format, nous tenterons de franchir le plus de « barrières » possible afin de progressivement développer son écriture personnelle »…il ne s’agit pas de dessiner les contours mais ce qui échappe aux contours, le mouvement secret, la cassure, le tourment, l’inattendu. Le dessin veut dessiner ce qui est invisible à l’œil nu… ».
Renseignements : elsa.gurrieri.9147@gmail.com ou 06 17 93 53 77 (par SMS de préférence)
Histoire L'ancienne école Jeanne d'Arc.
Chapo : on a parlé de l'ecole publique...
rénovation
Interview Peythieu
La réfection totale des bâtiments de l'ancienne école Jeanne d'Arc dans le quartier des Plantes (jadis nommé Cours Bonnin) nous donne l'occasion de revenir sur l'histoire de cette école. Elle a fonctionné pendant environ 50 ans et elle a vu passer des dizaines de filles dans ses murs, y compris quelques pensionnaires !
Nous avons consacré une page à cette école dans le bulletin du Syndicat d'Initiative numéro 64, en 2012. Grâce aux archives il est possible d'en dire plus, notamment en ce qui concerne les troubles liés aux lois anticongréganistes du début du siècle.
Une école primaire est fondée le 29 octobre 1893 sous la responsabilité des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles. La direction en est confiée à Jeanne Françoise Chevallier, 23 ans, en religion "Sœur Hermance", née à Chassigny-sous-Dun. Mais c'est l'époque où les dirigeants de la 3e République ont décidé de mener une politique anticléricale, en réaction contre les tentations monarchistes de beaucoup de catholiques, blessés par la Révolution. Partout on envoie des "hussards noirs", instituteurs laïcs formés pour prendre en main l'instruction de la jeunesse et la soustraire à l'influence de l'Eglise.
Après l'expulsion des congrégations religieuses en 1880, une partie d'entre elles s'était reconstituée, entraînant de nouvelles réactions anticléricales. Auparavant, Waldeck Rousseau avait surtout cherché à contrôler les congrégations, mais quand Monsieur Combes arrive au pouvoir en ……… il va chercher tout simplement à les exclure.
Difficultés et procès
Dès l'été 1902, 3000 écoles congréganistes non autorisées sont fermées. Mais le mouvement s'accélère en 1903, suite à une loi du 4 décembre 1902 qui menace d'amende ou de prison quiconque essaiera de maintenir une école. Arrive enfin la loi Combes (7 juillet 1904) qui interdit l'enseignement à toutes les congrégations, même autorisées. Son titre est clair : "loi relative à la suppression de l'enseignement congréganiste"; et elle organise l'inventaire des biens et leur liquidation.
Partout en France une réaction s'organise, notamment sous l'égide du clergé séculier, avec l'ouverture d'écoles privées, encadrées par du personnel laïc ou sécularisé, la loi de juillet 1901 sur les Associations facilitant cette organisation.
Les archives de l'école Jeanne d'Arc ont conservé quelques documents concernant notamment les procès auxquels ont été mêlés la directrice de l'école, et les paroissiens qui se sont évertués à la faire vivre malgré tout. Il est intéressant de voir concrètement sur le terrain comment la politique nationale à interféré avec la vie de notre village, attisant sans doute les rivalités entre les diverses sensibilités, comme partout en France.
L'interdiction de 1903 et le procès
Dans ce contexte général, la première école a été interdite le 15 avril 1903 : l'établissement doit être fermé dans les deux mois, et les Sœurs doivent être dispersées. Jeanne Françoise Chevalier en est informée expressément le 18 avril. Dès lors, le 21 avril, elle réagit en informant de son intention d'ouvrir "une école privée, de filles" dans une maison de Culles qui lui appartient. Mais l'autorisation est refusée. Le 22 mai 1903 la gendarmerie constate que l'établissement continue de fonctionner comme avant, que les dames Chevalier et Desseaux persistent à vivre en commun, et à habiter les mêmes locaux devenus la propriété des consorts Derain, et à exercer les mêmes attributions en vue de la même œuvre d'enseignement.
A raison de ces faits, les dames et les consort Derain sont renvoyées en police correctionnelle sous la prévention de :
- Dame Rebichon (la Supérieure générale) : avoir ouvert depuis moins de 3 ans un établissement congréganiste sans l'autorisation exigé par la loi
- Dame Chevallier : avoir dirigé l'établissement,
- Les sieurs Derain : avoir favorisé le fonctionnement de l'établissement en consentant l'usage de leurs locaux.
Madame Rebichon et Michel Derain ne se présentent pas à l'audience ; mais l'opposition présentée par Chevallier et consorts "est régulière et doit être étudiée". Les personnes présentes contestent le bien-fondé des poursuites, excipant de ce fait que, aux dates du 17 et 23 avril 1903, les dames Chevallier et Desseaux, les seules religieuses, aurait été sécularisées. Pour cela elles montrent un certificat fourni par l'évêché, et signalent l'abandon des signes apparents de la vie congréganiste, notamment de leurs costumes religieux. Et l'existence d'une convention indiquant que Jeanne Françoise Chevallier a pris à son service la dame Desseaux moyennant 15 francs par mois (montrant ainsi que ce n'est pas une communauté de religieux).
Mais de toute façon on constate que rien n'a changé dans la vie de l'école. Le bâtiment a été acquis en 1892 par l'abbé Meunier, curé, en vue de la fondation d'une œuvre paroissiale d'enseignement, et avec les deniers de la famille Derain ; en 1898 le même immeuble aurait été donné aux dames Chevallier et Laroche qui en ont payé le prix avec des fonds remis directement par la famille Derain. Et enfin le 14 mai lesdites dames donnaient…………….. l'immeuble aux consorts Derain moyennant 3000 francs qu'elles auraient touchés de ces derniers (sans doute pour éviter d'être spoliées). "Si c'était vrai cela voudrait dire que par 3 fois les Derain auraient versé les fonds représentant le prix d'acquisition de l'immeuble et fait personnellement aux dames Chevallier et Laroche une pure libéralité. Jeanne Françoise Chevallier aurait vendu l'immeuble à l'époque de sa sécularisation dont elle entendait se prévaloir".
Finalement le tribunal condamne tous les prévenus, mais "à raison de leur antécédents irréprochables, il échet de les faire bénéficier des circonstances atténuantes" :
Le tribunal reconnaît coupable et condamne à des amendes de 25 à 50 francs ainsi qu'aux frais, évalués à 103 francs, à régler dans les 2 mois.
Extrait des minutes du greffe du tribunal de première instance de Chalon :
le ministère public poursuit
-Marie Robichon, 64 ans, en religion sœur Gonzague, supérieure de la Congrégation des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles,
- Jeanne-Françoise Chevallier, 33 ans de Chassigny-sous-Dun, en religion sœur Hermance,
- Michel Derain, 78 ans, Jean Derain 68 ans, Benoît Derain 70 ans, Pierrette Derain 57 ans, propriétaires à Culles,
s'opposant à un jugement du 16 août 1903 qui les condamnait à diverses amendes à régler dans les 2 mois.
Le tribunal décrète : attendu qu'antérieurement à la loi du premier juillet 1901 la Congrégation autorisée des Sœurs de l'Enfant Jésus possédait à Culles un établissement d'éducation dirigé par Jeanne Françoise Chevallier, en religion Sr Hermance, avec l'aide de dame Pierrette Desseaux, en religion Sr Julienne, dans une maison achetée en mars 1898 de l'abbé Meunier, à la dame Chevallier et une autre religieuse de la Congrégation Dame Laroche, dite sœur Cyrille.
Mais le 14 mai 1903 cela a été vendu par ladite dame aux sieurs Derain etc qui le donnent à bail pour 9 ans à la Congrégation (demande d'autorisation faite le 8 janvier 1902 en tant qu'association loi 1901).
Le 1° juin 1904, à la requête du procureur de la République, l'huissier Louis Comeau demeurant à Buxy a laissé une copie du jugement à Michel Derain, absent du procès. C'est ce document qui a été gardé dans les archives. Cette copie est un exemple saisissant de la complexité ubuesque des procédures… et de leur transcription presque illisible !
Pour mémoire : la tension entre la République et les paroisses a été à sa comble au moment des inventaires. A Culles, l'inventaire a été fait le 12 mars 1906 sous la surveillance de la gendarmerie.
Et ça redémarre… avec une cour indépendante !
Par la suite on perd un peu le fil, mais le 21.01.1908, JF Chevallier, tenace, informe de son intention d'ouvrir une école privée élémentaire de filles, dans un local précédemment occupé par une école privée appartenant à M. l'abbé Jouffroy, curé de Culles. Le maire s'y oppose le 29.01.08 car le local, occupé partiellement par M Jouffory, n'a qu'une cour ; les élèves n'auraient donc pas de cour indépendante… Dès le lendemain, le garde-champêtre signifie l'opposition. Puis c'est le Conseil Départemental qui délibère (27.02) et qui conclut pareillement, car l'absence de cour indépendante "crée une situation contraire à l'intérêt des bonnes moeurs et de l'hygiène". Puis le Procureur de la République écrit au maire le 28.04 pour demander si le local est le même où a fonctionné Mlle Chevallier de 1901 à 1903… et pour la réouverture duquel Mlle Chevallier a été condamnée, et si, depuis la sécularisation, elle porte des vêtements civils.
L'ambiance générale est tendue : c'est aussi le moment de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, en particulier avec les inventaires des églises sous protection de la gendarmerie (à Culles le 7 mars 1906). Néanmoins l'école finit par fonctionner. Comment ?? Peut-être grâce au déménagement du curé !
Le 2 décembre 1909, un pensionnat est même ajouté à l'école primaire privée… mais pour 4 pensionnaires maximum ! Par ailleurs on a conservé un "brevet de capacité pour l'enseignement primaire" délivré à JF Chevallier le 08.12.1919.
Les dernières années de l'école
Les Congrégations enseignantes seront rétablies par Vichy en 1940, et en 1945 les instances de la Libération ne mettront pas en cause cette restauration.
Mais de toute façon les temps ont changé, et peu à peu, à Culles, les effectifs de l'école Jeanne d'Arc vont se restreindre, et l'arrivée d'un jeune et dynamique instituteur laïque à l'école publique (M. Joseph Beauné) va donner le coup de grâce… dans une atmosphère toutefois largement apaisée !
Les dernières années, les effectifs avaient effectivement baissé et la nouvelle directrice Clotilde Chevallier, sœur de Jeanne Françoise, nommée directrice le 11.08.1941 avait moins de capacités enseignantes. Après la cessation de l'école, vers 1947-48, Clotilde demeura sur place, se mettant au service de la paroisse, pour les catéchismes et le curé, Marcel Buisson.
Pendant quelques années, la colonie de vacances St Charles, voisine, a utilisé la grande salle pour offrir des spectacles, et le Syndicat agricole de Culles a établi un moulin à farines animales dans l'appentis de la cour.
Après l'école
Par la suite le nouveau curé, Charles Truchot, habita la maison avec sa mère, et il s'était fait un plaisir et une spécialité de planter et greffer de nombreux arbres fruitiers au jardin.
La maison fut vendue par La Bourgogne Immobilière (dépendant de l'évêché d'Autun) vers 1986 à Robert Griveaux, et enfin rachetée par Georges Peythieu en 2020 ; c'est lui qui a fait réaliser les très beaux travaux de restauration d'une maison qui était largement délabrée.
NB La plaque mentionnant le nom des bienfaiteurs de l'école est en réfection ; elle sera de nouveau apposée au mur, en souvenir des temps anciens ! (nous en publierons ultérieurement la liste).
ILLUSTRATIONS POSSIBLES
Plans de la maison (x2ou 3)
Vue générale avec les enfants dans la cour
Une photo de groupe d'élèves
Une photo de MF Chevallier et éventuellt de Benoît Derain (cf pélé à Lourdes)
Le diplôme de JF Chevallier
La maison restaurée et la devise peinte.
Trésors de nos greniers
Nous avons reçu récemment le don d'une dizaine de cartes postales qui ne concernent pas directement notre Roche mais celle de Solutré. Celle de gauche a évidemment un rapport avec les fouilles archéologiques nombreuses qui ont eu lieu autour de notre grotte mais nous ne résistons pas au plaisir de partager celle où un improbable château fort est représenté au sommet de la Roche. Le commentaire imprimé est croquignolet !
Un nouvel objet-mystère !
présentation
Photo du mois
Andrée a pu saisir cette mésange sur l'appareil photo de Pierre Karpoff... Une mise en abîme intéressante !
Les éditions précédentes sont disponibles en utilisant les onglets "Archives" (c'est logique !)