Edition juin 2025 - n°129                                                                                                                                   Prochaine édition début juillet 2025


Il est arrivé !

 

Le numéro 78 du bulletin de Culles-Initiatives est arrivé.

La campagne de distribution et de réadhésion bat son plein... et, si vous n'avez pas encore eu notre visite,  n'hésitez pas à nous contacter pour fixer un rendez-vous au moment où cela vous arrange.

 

Au sommaire de ce numéro :

 

Éditorial / 1965-2025 : 60 ans d’activités  / Festival « Pierres & Mémoire »  / Géorama : Déjà 10 ans ! 

« Molière, l’illustre comédie »  / Succès du 8ème F’estival / Souvenirs d’une piscine  / Un jardin déjà magique 

Annales 2024  / Activités Janvier à mars / Trail « Les Cullomètres »  / Activités Mai - Juin / Culles vue du ciel 

Activités Juillet à Décembre / Des écoliers au Jardin magique / Photos de l’année / Quand les pierres parlent 

Histoire : Il y a 80 ans, la Libération  / Maquis : Le camp Bretagne / « La gloire de mon père » / Disparitions 

Et bien sûr, des photos et encore des photos !

 

Dans cette 129ème édition du site, on trouvera aussi des photos de l'étape culloise du "Festival de la pierre" qui a eu lieu le 24 mai, les rendez-vous de juin et... juillet, et, comme d'habitude, d'autres articles plus intemporels.

 

L'équipe de Culles-Initiatives se joint à moi pour vous souhaiter une bonne lecture !

Bertrand Brocard


 

Ce sera en juillet... F'estival du 24 au 27 juillet 2025

Comme promis dans la précédente édition, vous trouverez ci-dessous le programme prévisionnel de la 9ème édition de notre F'estival.

Bien entendu, celui-ci ne se fera qu'avec votre participation active !

 

Indépendamment de l'aide que vous pourrez nous apporter, vous pouvez déjà réfléchir à la question suivante : Que vous inspire l'année 1965 ?

Si vous étiez né... rassemblez vos souvenirs, voire des photos ! Si vous n'étiez pas encore au monde ou trop jeune, comment imaginez-vous la vie à cette époque, les différences avec aujourd'hui, etc.

Nous reviendrons vers vous pour collecter ces contributions !

 

D'ores-et-déjà, nous remercions la commune, la communauté de communes et le département pour le soutien financier accordé à notre F'estival.

 

Programme prévisionnel (il pourra subir encore quelques aménagements)

Jeudi 24 juillet

Expositions dans le village et à l’aire de loisirs

A partir de 15h : Buvette

Atelier d’écriture « J’envoie ma carte postale »

16h Balade commentée sur le circuit Géorama

 

Vendredi 25 juillet

Expositions dans le village et à l’aire de loisirs

A partir de 15h : Buvette

16h Balade géologique : « Quand le granite se met

en boule » avec André Lavarde

Inauguration officielle à 18h

Atelier d’écriture « J’envoie ma carte postale »

Possibilité de pique-nique sur l'aire de loisirs

20h30 Spectacle* « Molière, l’illustre comédie »

 

Samedi 26 juillet

Expositions dans le village et à l’aire de loisirs

A partir de 15h : Buvette

Atelier d’écriture « J’envoie ma carte postale »

Studio photo et décor rétro animé « 1965 »

Voitures anciennes

Food truck rétro

20h30 Spectacle * « Molière, l’illustre comédie »

 

Dimanche 27 juillet - Fête champêtre

Expositions dans le village et à l’aire de loisirs

A partir de 15h : Buvette

Atelier d’écriture « J’envoie ma carte postale »

Studio photo et décor rétro animé « 1965 »

Voitures anciennes

Gâteaux d’anniversaire

Animations théâtrales

Jeux en bois pour petits et grands

Boum « Salut les copains »

Food truck rétro

Mise en lumière du Jardin magique et projection en

plein air « Merveilles de pierres »



Les réservations sont ouvertes !

Notre grand spectacle de l'été est lancé ! Les répétitions ont commencé pour les 26 comédiens, chanteurs et même danseurs qui constituent la troupe qui bénéficie aussi du soutien de l’association chalonnaise « Les rondes de nuit » qui met à disposition son impressionnante collection de costumes.

 

A Culles, ce sera les 25 et 26 juillet 2025 que les spectateurs pourront découvrir "Molière, l'illustre comédie".
Un spectacle étonnant, autour de Molière, dont l’affiche est bien représentative.

Vous passerez un moment inoubliable !

Tarif normal 12 € - Adhérents : 10 € - Moins de 12 ans : demi-tarif

En attendant l'ouverture de la vente en ligne, vous pouvez réserver vos places en appelant le 06 14 26 86 56.


Au sommaire de cette édition n° 129 :

  • Il est arrivé le numéro 78 !
  • Programme du F'estival
  • Molière : On peut réserver !
  • Tea-Time
  • Club-Livres
  • Soirée Jeux de société
  • Festival de la pierre : 24 mai
  • Ce sera en juin... Soirée "Trail"
  • Le chant de Bélanore... encore !

 

  • Balade des cadoles
  • A la bibliothèque intercommunale
  • Exposition Balad'Art
  • C'était en mai... Fête de la nature
  • On a voté...
  • Succès du Festival de la pierre à Culles
  • Le festival en cinémascope
  • Notre village, avant-après
  • Noir c'est noir !

 

  • Parking : un pari audacieux !
  • Mercis
  • L'actu en photos
  • Disparition : Guy Aeschlimann
  • Pierres sacrées, sacrées pierres !
  • Le visage sculpté
  • Photo du mois
  • On recherche !!!

Retrouvez les éditions précédentes en cliquant sur l'onglet "Archives 2025" et "Editions précédentes"


Ce sera en juin...

Tea-Time ! (MDI)

Lundis 16 et 30 juin à 17h15

Club Livres(MDI) : Samedi 14 juin 17h

Soirée Jeux  : reprise en septembre 



24 juin à 20h30 au caveau - Soirée "trail"

 

Comme chaque année, tout le monde est invité au caveau pour venir participer à la soirée au cours de laquelle le bilan du trail sera tiré. L'occasion de visionner aussi de nombreuses photos qui retracent notamment le travail des dizaines de bénévoles qui permettent le succès de cette course qui a battu son record cette année avec 500 participants !

On terminera bien sûr avec le verre de l'amitié !


14 juin : le Chant de Bélanore 

Après la première dans le vallon de la Mouille, puis l'édition dans la carrière d'escalade, c'est encore un lieu étonnant qui accueillera ce spectacle le samedi 14 juin à 21h30 : Les ruines de Saint-Hippolyte (sur la commune de Bonnay-Saint-Hythaire)

Même si vous l'avez déjà vu, nous vous conseillons de le revoir dans le cadre de ce site clunisien !

Informations : www.saint-hippolyte-71.org

Adresse : chemin des Signeux, hameau de Saint-Hippolyte – 71460 Bonnay-St-Ythaire

Le spectacle en plein air : les journées sont chaudes mais en soirée, pensez à prendre une petite laine !

Le tarif conseillé est de 12€, le tarif réduit est de 6€ pour les enfants de -12ans.

La billetterie sera sur place, mais la réservation est recommandée :

par mail à l’adresse renouveaush@orange.fr ou en laissant un message ou un SMS au 06.75.31.67.42.

Une buvette sera proposée.

 


29 juin - Balade des cadoles

Dans le cadre de notre F'estival "Pierres et Mémoire", nous avons prévu plusieurs balades.

 

Le dimanche 29 juin, celle-ci nous conduira dans un tour (partiel) des cadoles de Culles-les-Roches. Ce sera l'occasion de découvrir différents types de construction et quelques abris dont vous ne soupçonnez pas l'existence !

Rendez-vous à 10h à la Maison des initiatives pour un circuit de deux heures environ. Tenue et chaussures adaptées.

Animation gratuite.

Merci de signaler votre venue en appelant Bertrand au 06 14 26 86 56.


Bibliothèque des 4 liserons

 

- Jusqu'au 30 juin : exposition Elisabeth Jager. Elisabeth s'inspire de peintures d'artistes en y ajoutant sa touche personnelle selon sa sensibilité et son humeur

- Samedi 14 juin: samedi philo "Un bon politique est-il un bon menteur?"

- Samedi 28 juin: Atelier Savoir et Partage "Créer et entretenir un bonsaï" avec Pascal Rubet, président du Bourgogne Bonsaï Club


Juin : Balad’art à Culles-les-Roches

Les 7/8/9 et 14/15 juin (de 10h à 12h et de 14h à 19h) l’association "AuxArts! etc" proposera une exposition réunissant plusieurs artistes :

 

Jacques et Marie Odile Roger, Colette Denizot, Anne Lanci, Monique Degluaire, Frédéric Mertz
jacquesrogerjacques.free.fr - facebook : GalerieColetteDenizot -marieodile.roger.free.fr - mariacanthe.tumblr.com

Clip : https://www.youtube.com/watch?v=0qtuDnk6W-U

 

Chez Marie-Odile et Jacques Roger

chemin du viaduc 71460 Culles-les-Roches

(atelier ouvert toute l’année sur rendez-vous : 03 85 44 03 23)


C'était en mai...


Mercredi 21 mai : fête de la nature

A l'occasion de la "Fête de la Nature", l'animatrice "Natura 2000" avait proposé une sortie "A la découverte des pelouses calcaires" sur la chaume.

A part une Jouvencelle et ses deux enfants, force est de constater que le public était cullois et composé d'habitués des promenades en nature. Mais les explications de la guide et de Pierre Karpoff étaient passionnantes et l'occasion de découvrir des petits trésors à côté desquels on pourrait passer sans même s'en rendre compte !


18 et 25 mai... On a voté !

Enfin certains...  car le taux d'abstention, même à Culles, village plutôt civique, a été très fort avec seulement 88 votants sur 186 inscrits.

Le nouveau député est Sébastien Martin (Divers droite) qui a été élu avec 58,6% des voix, contre 41,4% pour Arnaud Sanvert (RN).


24 mai : Succès de l'étape Culloise du Festival de la pierre

 

Il fallait relever le défi lancé par la ccScc à l'initiative de la vice-présidente Christelle Jandot pour fédérer toutes les communes du territoire sur un projet commun. Et notre village n’a pas démérité en proposant au nombreux public des animations diverses, plaisantes voire ambitieuses avec le spectacle nocturne dans la carrière !

 

La balade d’ouverture, guidée par Bertrand Brocard et Gilles Valentin-Smith, conduisait une soixantaine de personnes « sur les traces de Géorama », dans le haut du village et jusqu'à la grand'croix. Au retour, une prestation apéritive, « Quand les pierres racontent », proposait quelques contes et lectures. Elle fut suivie du moment convivial : discours et verre partagé offert et servi par la municipalité. Il était alors possible de se restaurer grâce au camion pizza et à la buvette de Loisirs et Détente. Bernard Veaux proposait ensuite une causerie autour de l’église : « Pierres sacrées et sacrées pierres ». Il était alors temps de monter jusqu’à l’ancienne carrière pour le spectacle nocturne, « Le chant de Bélanore ». La montée était longue mais douce, et l’accueil en haut du site laissait imaginer la magie du spectacle : un chemin en pointillé de lumignons, des elfes invitant à terminer le chemin, la carrière illuminée de douces couleurs…. Le spectacle pouvait commencer. « Une féerie contée et chantée », annonçait l’affiche….. Et la féerie était bien là, dans la voix claire et douce d’Emmanuelle Ayrton, dans les contes d’Anne Cossio où les fées se mêlent malicieusement aux humains, dans les elfes présentant l’histoire du village de Bélanore, dans les bruits de la forêt et de la nuit, en murmure de fond, tout au long de la représentation….

Les 150 personnes présentes ont reçu ce spectacle comme un enchantement que, doucement, il fallut quitter pour retrouver la vraie vie, accompagnées encore un peu par les lanternes des elfes.

Culles Initiatives et la mairie, organisatrices de l’évènement, peuvent afficher une légitime satisfaction. La préparation de cet après-midi a demandé beaucoup d’imagination, beaucoup de travail, beaucoup de manutention… Comme chaque fois, Bertrand ne s’est pas ménagé dès le début du projet pour que tout se déroule sans fausse note. Qu’il soit ici largement remercié, et avec lui toutes celles et ceux ayant apporté leur pierre ( et leurs bras !) à l’organisation.

Monique Desmartes 


Le festival en cinémascope...

D'autres photos du festival sont disponibles en cliquant sur ce lien


Notre village, avant-après...

Dans le cadre du F'estival "Pierres & Mémoire", Culles-Initiatives a fait imprimer une dizaine de grands tirages de cartes postales anciennes qui ont été positionnés, autant que possible, face au paysage représenté pour montrer l'évolution du bâti dans notre village. Ces photos montrent aussi souvent la progression de la végétation !


Noir c'est noir...

Pour mettre les spectateurs dans l'ambiance du "Chant de Bélanore", le panneau Natura 2000 avait été masqué sous une grande structure noire avec des lettres lumineuses qui rendaient un effet saisissant. 


Parking... un pari audacieux !

Compte-tenu du manque de places de parking (euphémisme) dans le haut du village et de la localisation du spectacle à la carrière, Culles-Initiatives avait fait le choix, osé, d'installer le parking au pied de la chaume, dans un pré aimablement mis à disposition par Daniel Crucière qui a également permis de brancher la rallonge électrique de 300 mètres nécessaire pour l'éclairage et la sonorisation du spectacle.

Merci à lui et merci à Didier Prudon qui a installé un fléchage très efficace et conduit le minibus prêté par la ccScc pour transporter les personnes ayant des problèmes de mobilité ou pas envie de faire le chemin à pied. Le parking avait été éclairé grâce à de nombreuses lampes alimentées par un groupe électrogène ce qui a grandement facilité le retour des spectateurs dans la nuit noire.

Finalement cette solution a été appréciée et a évité le parking sauvage de plus de 50 voitures dans le quartier de l'église


Mercis

Ces animations n'auraient pu avoir lien sans le soutien de la communauté de communes (ccScc), celui de la municipalité de Culles-les-Roches et l'aide de tous les bénévoles qui ont aidés pour transporter, tirer des câbles, poser des pancartes, éclairer le parking, décorer, accueillir le public, guider, désaltérer, ranger, etc...

Merci à (par ordre alphabétique) Michel Bochot, Maryse Brocard, Bertrand Brocard, Martine Chevalier, Daniel Crucière, Andrée Crucière, Janine Derain, Monique Desmartes, Manu Dufour, Jacky Gaudillière, Ninette Gressard, Renaud Lorenzo, Eliane Maillé, Serge Maillé, Brigitte Mollica, Richard Naltet, Jocelyne Pernin, Didier Prudon, Gilles Valentin-Smith, Bernard Veaux, Cathy Wasley.

Pour le spectacle : Anne Prost-Cossio, Emmanuelle Ayrton, Vezio Cossio et les Elfes de Bélanore


L'actualité de mai en quelques photos...

Le dimanche 18 mai, le CAF de Chalon qui avait investi la carrière pour une sortie avec des enfants.

Le sortilège de Bélanore n'avait pas encore envahi la carrière !

A l'aire de loisirs, le week-end du1er mai, c'était une troupe de guides de Chalon qui avait installé sa tente...



Disparition : Guy Aeschlimann

Non seulement l'édition précédente (mai 2025) était en retard... mais en plus, nous avons oublié de publier cet article sur la disparition de l'une des personnalités du village.

En effet, notre doyen, Guy Aeschlimann est décédé le vendredi 11 avril. Cet accordéoniste virtuose eut son heure de gloire avec l'édition de nombreux disques, la direction d'une académie d'accordéon, des émissions de radio et même des apparitions à la télévision ; sans parler d'innombrables bals et concerts.

Installé à Culles, il participait volontiers à toutes les fêtes ou événements pour apporter une touche musicale.

Avant que son état de santé ne se détériore, il avait installé un studio d'enregistrement dans sa maison. Il y a une dizaine d'années, nous avions publié sur ce site (dans l'ancienne version) un article présentant son studio et les projets qu'il avait encore. Notamment avec son ami, Yves Donet, artiste voisin plus connu sous le pseudonyme de « Mammouth de la Hulotte », décédé lui aussi, quelques semaines plus tôt.

Toutes nos condoléances à ses proches.



Pierres sacrées... sacrées pierres !

Lors du Festival de la pierre, le 24 mai, entre les pizzas et le début du spectacle nocturne, Bernard Veaux a entrainé une partie du public pour un circuit autour de l'église avec des explications très intéressantes qu'il a rassemblées ici pour ceux qui n'avaient pas pu suivre la visite.

La géologie a prédisposé le village à utiliser la pierre pour les constructions de maisons, de murs, etc… Mais la fonction symbolique de la pierre a aussi joué un beau rôle. Les pierres ne sont pas simplement des minéraux. Ce sont des signes qui nous font accéder à autre chose qu'à la matière, elles disent quelque chose de la vie des hommes, de leurs efforts, de leurs craintes ou de leurs espoirs.

Le haut du village a servi de cadre à la balade « Pierres sacrées… sacrées pierres » organisée dans le cadre du Festival de la pierre en 2025, à l’initiative de la Communauté de communes. À défaut d'être sur place, évoquons ici les étapes de ce parcours. 

 

La croix du haut du village

Peu avant l'église, une croix est dressée sur des rochers de granite. De telles roches affleurent, nombreuses, à l’entour. Tout le quartier, entre l'église et la mairie, est constitué de ce socle granitique qui disparaît vers l'ouest avec les dernières maisons du village. Le nom du lieu-dit est très peu connu : « la Bauffitte ». Peut-être provient il de ces roches en boules qui parsèment la zone ? 

On a un exemple assez proche de cette configuration sur la commune du Rousset, autour de la chapelle de Saint Quentin. 

La plupart des rochers sont en place, mais le gros rocher isolé sur la butte au sud-est de la croix a été apporté là, par des engins, vers l'an 2000. La croix de calcaire a été érigée au 19e siècle avec de la pierre sciée, mais elle succède à une croix bien plus ancienne dont on a réutilisé des morceaux pour l'embase. Sur cette embase, on peut, avec de bons yeux, découvrir le nom d'un certain MITOUX qui, bien avant les campagnes de « me too »… et même avant la Révolution, était « marchant à Culles » (on en a des traces dans les archives au XVII°). Sans doute était-ce lui qui avait fait ériger cette croix à ses frais. 

 

Rochers druidiques ?

Une 2ème étape de la balade conduit au sentier escarpé qui mène à l’église, côté sud. Cette zone est, elle aussi, couverte de gros rochers de granite, plus ou moins dégradés, ou mis en valeur par les occupants des lieux. Cette zone se poursuivait jadis côté est de l'église, mais ici des travaux de remblai ont été réalisés en 1965 pour un aménagement de la route autour de l'église, à la place de l'ancien cimetière. Et les remblais ont complètement recouvert les lieux pour aménager un petit parking. 

L'attention peut néanmoins se porter encore sur les rochers les plus élevés situés au sud de l'église, en dessous de la croix, le long du petit escalier. Si la végétation n'envahit pas trop, on voit apparaître un rocher granitique qui montre des stries. Peut-être sont-elles d'origine naturelle, mais l'érosion habituelle du granite ne se fait pas exactement comme cela. Et surtout l'emplacement du rocher est peut-être un indice. Souvent, on a construit les églises dans le haut Moyen-Âge, sur l'emplacement d'anciens lieux de culte remontant parfois à l'époque gauloise, avec les fameux druides. Bâtir à cet endroit, c'était assurer une continuité. L'habitude religieuse des gens était gardée, mais orientée autrement.

 Il ne s'agit là que d'une hypothèse pour ce qui est du rocher de Culles, mais on peut, sans trop fabuler, penser que ce haut-lieu rocheux a pu servir de lieu de culte pour nos lointains ancêtres. 

 

La croix du cimetière 

Elle est aussi, si l'on peut dire, une pierre sacrée. Elle figure sur les plans de l'église au 17e siècle. Son socle et son fût sont en grès. Le sommet de la croix a été brisé dans la période révolutionnaire. Et c'est en 1804 que l'on a pu reconstituer la croix en lui substituant un couronnement en fer. Le précédent, en pierre, ayant été sûrement brisé. La date 1804 est gravée sur le fer, elle correspond à l'époque napoléonienne, après la signature du concordat entre l'Église et l'État.

 

La tombe de l'abbé Boussard

Pour découvrir la qualité des pierres, il est souvent utile de gratter un peu, délicatement. C'est notamment le cas pour la très belle pierre tombale située au pied de la croix de l'ancien cimetière. Peu à peu, les mousses rongent la belle dalle calcaire, si bien que les inscriptions sont maintenant quasi effacées. Elles font mémoire d'un ancien curé de Culles, à la fin du dix-neuvième siècle, l'abbé Boussard.

Mais son originalité essentielle vient de la sculpture qui a été réalisée, et qui mériterait vraiment un nettoyage par des personnes compétentes. On y voit, réunis comme dans un bouquet, des objets ou symboles en rapport avec la fonction sacrée du prêtre : une croix, un ostensoir, un calice, une hostie, du blé, une grappe de raisin.

L'aspect sacré de la tombe était plus évident jadis, lorsque la sépulture était protégée par des grilles. Elle était d'ailleurs orientée nord-sud, et on a déplacé la pierre le long du muret au moment où on a créé la route actuelle au sud de l’église, en 1965.

 

D'autres pierres tombales subsistent encore près de la sacristie. Il semble qu'il s'agisse notamment de bienfaiteurs de l'école libre de Culles à la fin du 19e siècle. Ces familles, avec des origines belges, habitaient sans doute l'actuelle maison Julien. Ils auraient quitté Culles au moment où leurs efforts pour sauvegarder la belle propriété auraient échoué. En 1883, en effet, la nouvelle route départementale est venue couper en deux la propriété… une sacrée histoire !

 

Les pierres de la nef de l'église. 

Elles sont enduites. Peut-être ont-elles été peintes jadis, mais il n'y a pas de traces. Celles d’avant les travaux de restauration, il y a une cinquantaine d'années, présentaient des simulations de grosses pierres jointées. 

Les voûtes romanes sont soit en plein cintre, les plus anciennes, ou en arc brisé du 12e siècle. Des piliers ont été tronqués, manifestant une évolution ancienne du bâti. Le chevet plat a sans doute succédé à un cul-de-four. L'éclairage de nuit, intérieur et extérieur, met bien en valeur le bâtiment. 

Deux grosses pierres « sacrées » sont à remarquer. La niche gothique de l'armoire eucharistique, au chevet de l'église et les fonts baptismaux, romans, retrouvés dans le jardin de la cure, et replacés ici vers 1970. 

 

Les pierres extérieures de l'église. 

Il y en  a de 5 sortes. Les plus anciennes, sur la partie centrale de l'église, côté nord, sont faites de bric et de broc. Trouvées sur place ou pas très loin. La diversité géologique de Culles fait qu'on y trouve un mélange de grès et de calcaires divers. Côté ouest, les pierres de calcaire gris taillées assez régulièrement témoignent d'une extension de l'église à une époque non déterminée. On voit assez bien le raccord. 

Sous la bordure du toit, quelques modillons sont sculptés. Le toit de lave a été conservé. Il ne repose sur aucune charpente mais sur des amas de pierres qui compensent, sur les extra-dos, la poussée de la voûte. La porte latérale nord comporte une moulure sculptée de type gothique en pierre blanche, provenant sans doute des carrières de St Boil. 

Les chapelles latérales et les rampants du clocher datent de la fin du dix-neuvième siècle. La pierre sciée contraste nettement avec les autres pierres de l'édifice. On retrouve ici des caractéristiques communes à beaucoup de mairies et écoles construites à cette époque, notamment par l'architecte Dulac, de Savianges. 

 

Tout près de l'église, le cadran solaire et les meules de la maison Karpoff. 

L'inscription « utere non numera » est une belle devise (pour peu qu'on sache la traduire !) : « Mets à profit, ne compte pas ». 

En arrière, dans le jardin, on a conservé des meules de pierre. Si le temps a quelque chose de sacré et peut se dévoiler sur la pierre, la nourriture est encore plus fondamentale et donc plus sacrée ! Moudre le grain a permis jadis d'améliorer l'alimentation et la vie…

 

L'ancienne cure. 

Jadis propriété de l'abbaye Saint-Pierre de Chalon. On a la trace et un dessin approximatif de ce bâtiment dès la fin du 17e siècle (1695). C'est bien sûr un beau bâtiment de pierre, qui se fait remarquer surtout par sa très belle cave, où les moines entreposaient jadis le vin de la Dîme. 

Les étonnants contreforts de la maison, côté est, empêchent le bâtiment de s'ouvrir et de verser dans la pente, aidés pour cela par plusieurs tirants de fer qui, en partie haute, traversent le vaste grenier. Mais on voit assez bien que ces contreforts ont été construits bien après la maison, les raccords n'existent pas et les dessins de 1695 ne les figurent pas. 

Mais la surprise finale de la cure est offerte simplement aux quelques curieux qui s’aventurent vers le pignon nord. Là, le linteau de la porte de la cave porte une inscription latine que beaucoup de Cullois ne connaissent même pas : « ostium non hostium ». Le jeu de mots s'appuie sur la proximité des 2 mots latins, pourtant différents, et sur le double sens de hostium qui évoquait tantôt les hôtes, tantôt les ennemis. Alors on traduira : « porte pas des ennemis », ou plutôt « porte pas des hôtes », ce qui revient à dire, beaucoup plus prosaïquement : porte de service, accès privé… La sphère privée, elle aussi, a quelque chose de sacré !

Bernard Veaux


Quand les pierres racontent...

Nous fêterons les 10 ans de Géorama lors du prochain F'estival de juillet, en prolongement du festival de la pierre mis sur pied par la ccScc.

Dans le cadre de la préparation du spectacle que nous allons créer, nous avons demandé à Bernard Veaux de "donner la parole" à des pierres typiques du village. Nous ne savons pas encore comment nous exploiterons exactement ces histoires mais elles méritent d'être publiées mois après mois. Après "La pointe de la Font Robert", "La belle andouille", "La Piârre de Méede", "La pierre tombale du curé Boussard", "Les fausses jumelles", "Le porron de la sarpent", "Escalier sous nos pas...", "Le rocher de la Coire", Bernard donne la parole à...

La tête sculptée

J'étais dans un état léthargique depuis 50 millions d'années, là-bas du côté de St Boil, dans des couches géologiques que les savants appellent jurassique supérieur, quand des Romains se sont mis à creuser des carrières, pour bâtir leurs villas et orner leurs tombeaux. Cela m'a réveillée de mon long sommeil. Mais la fureur et le bruit des carriers se sont apaisés quelques siècles.

Puis est venue le Moyen-Age, et c'est alors que la Bourgogne « s'est couverte d'un blanc manteau d'églises romanes », sous l’impulsion de Cluny. Il s'est même trouvé quelques moines bâtisseurs dans le petit prieuré de Culles. Ils ont pris ce qu'ils avaient sous la main : pierres plus ou moins biscornues de grès, de granite, de calcaire ancien. Mais, pour sculpter quelques ornements, il leur a semblé que la pierre blanche de St Boil, plus récente, allait bien mieux faire l'affaire.

C'est ainsi que j'ai vu le jour aux 11e ou 12e siècle, et que le marteau des tailleurs m'a donné un beau visage. Avec des collègues, j'ai ainsi vu passer quelques milliers de fidèles pendant plus de 500 ans, et j'ai même traversé la période révolutionnaire, un peu étonnée que cette église quasi millénaire se fût transformée en Temple de la Raison.

Tout est heureusement rentré dans l'ordre, et je m’apprêtais à passer à nouveau des jours tranquilles quand la ferveur religieuse retrouvée me joua un mauvais tour. Vers 1885, des paroissiens se mirent en effet en tête de moderniser l'église. En particulier on réaliserait un plan en forme de croix grâce à l'adjonction de deux chapelles perpendiculaires. Les pierres de ces chapelles furent choisies avec soin - où ?  je ne sais pas - et taillées mécaniquement. Et on perça la nef romane à l'aplomb de ces chapelles « modernes ».

Voilà mon malheur ! J'étais perchée sur une corniche à cet endroit, si bien que je partis bientôt au remblai avec les autres pierres de démolition. C'en était fini de moi ! Sauf qu'un événement imprévu survint au village : la confrérie locale des vignerons se mit en tête d'organiser une « Saint-Vincent tournante », et d'en profiter pour élargir le pourtour de l'église. C'était l'ancien cimetière que des murs plus ou moins branlants clôturaient au sud et à l'est. Ce fut ma chance ! Pour se débarrasser de moi tout en profitant de ma solidité, on m'avait en fait jetée au milieu des autres pierres pour bâtir les murs.

D'autres modillons sculptés étaient restés en place sous la corniche nord de l'église, ou y avaient été replacés grâce aux grands « talons » qui pouvaient s'incruster facilement dans la maçonnerie et s'y agripper. Ce n'était pas mon cas. Et c'est pourquoi j'avais été en quelque sorte mise au rebut. Quand les murs de clôture ont été démolis on m'a donc retrouvée, mais il m'était bien difficile de réintégrer l'église. Je n'avais plus que mes yeux pour pleurer, ou plus exactement ma tête pour sourire, bien qu'elle ait été décapitée !

Maurice Veaux, vigneron attentif, suggéra alors qu'elle soit sauvée en l'intégrant à la fontaine qu'il allait créer au bord de l'abreuvoir du Mardéchon. C’est de là que je continue de vous sourire et de vous conter le mystère de ma longue vie.


Photos du mois

Andrée Karpoff m'a transmis cette photo en pensant sans doute que je reconnaitrais cette fleur. Elle est bien jolie mais de là à connaitre son nom !

Et vous, vous le connaissez ?


Si vous êtes arrivé jusqu'ici c'est que vous êtes sans doute un fidèle lecteur ou fidèle lectrice de ce site Internet. Depuis plus de 10 ans, j'ai assuré la publication de 129 éditions mensuelles complètes, pas simplement des mises à jour occasionnelles.

Si vous avez lu l'éditorial du bulletin n°78 récemment paru, vous avez  appris que je souhaitais prendre du recul... Il y a une petite équipe éditoriale qui existe (Monique, Bernard, Ninette) et que je remercie infiniment, mais si l'on souhaite que ce site perdure, il va falloir trouver une ou des personnes pour prendre le relais sur le plan technique. Rien d'extraordinaire en soi pour comprendre l'outil et je serai là pour assurer la transition.

N'hésitez pas à vous manifestez en m'envoyant un mail (bertrand.brocard@gmail.com).