Edition décembre 2024 - n°123 Prochaine édition début janvier 2025
Une année de plus se termine...
Le temps passe, la vie aussi. Dans cette édition, nous rendons hommage à notre doyen, M. Bailly qui nous a quittés le 16 novembre après une existence bien remplie (voir la rubrique "C'était en novembre" et "Histoires").
Au moment de rédiger cet édito - un mois passe vite aussi ! - j'ai eu la curiosité de relire ceux des éditions de décembre précédentes pour y chercher sinon l'inspiration du moins un dénominateur commun... Souvent c'est l'arrivée de l'hiver qui est mentionnée... ce qui n'a rien d'étonnant à cette époque !
En 2023, mobilisé par un événement que j'organise à Paris avec ma casquette de président du Conservatoire national du jeu vidéo, j'avais déclaré forfait. Cette année, ce colloque était début novembre, alors je n'ai pas d'excuse !
En 2022, la fin des travaux à la Maison des Initiatives étaient signalés et on se réjouissait des premières animations qui s'y déroulaient. Depuis, elles ont d'ailleurs pris leur rythme de croisière et la maison sert de plus en plus. Par contre, l'installation des archives a pris un peu de retard !
En 2021, plutôt que l'arrivée des journées de brouillard, on s'inquiétait de la remontée en flèche des cas de Covid avec l'apparition du variant Omicron et on se réjouissait de la reprise des événements collectifs sans restrictions.
En 2020, sous le titre "T’voues-ti pûe de cueurde ? (en patois "Tu veux une laisse plus longue ?") on saluait l'autorisation de réouverture de tous les commerces et celle de se promener dans un rayon supérieur à un kilomètre... Quand on repense à cette interdiction incompréhensible !
En 2019... l'an 1 AC (Avant Covid ;-), l'éditorial évoquait la météo pluvieuse et neigeuse avant de signaler le 5ème anniversaire de ce site Internet.
21 novembre 2024 - L'hiver est arrivé à Culles-les-Roches !
Il ne me reste qu'à recopier le dernier paragraphe de ce texte en changeant juste quelques chiffres. Eh oui, le temps passe !
Cela fait plus de cinq dix ans que ce site existe et que les éditions se succèdent, mois après mois, sans discontinuer.
Je voulais profiter de cette 61ème 123ème parution pour vous remercier de votre confiance et de l'intérêt que vous manifestez pour cette
modeste chronique de la vie du village. Vous trouverez ces articles et ces nombreuses photos, réunis avec d'autres, dans le nouveau bulletin en cours de préparation, à paraître en début d'année .
Alors, bonne lecture à vous, et merci pour vos retours, avis et suggestions !
Bertrand Brocard et l'équipe de Culles-Initiatives
Nous vous souhaitons une bonne fin d'année et de joyeuses fêtes de Noël !
Au sommaire de cette édition n° 123 :
Retrouvez les éditions précédentes en cliquant sur l'onglet "Archives 2024" et "112 éditions précédentes"
Ce sera en décembre !
Tea-Time !
Lundis 2 et 16 décembre à 17h15
Club lecture : samedi 14 décembre à 17h
Soirée jeux : vendredi 20 décembre - 20h
Dimanche 8 décembre - 16h - Contes de l'eau de là
La troupe des conteuses et conteurs cullois poursuit sa tournée...
Après Culles, puis Chenôves, c'est à Saint-Gengoux-le-National au théâtre des Tilleuls que sera proposée à nouveau cette croisière inattendue en contes et en musique, dans une mise en scène nouvelle.
Une heure de spectacle (à partir de 12 ans) Attention à l'horaire inhabituel ! Entrée prix libre
Après le spectacle, partage de l'élixir des songes, de la tisane de la lune et d'une douceur enchantée.
Idéal pour un dimanche après-midi hivernal...
Mise en scène : Anne Prost-Cossio
Avec Armelle Fourt, Eliane Maillé, Jocelyne Pernin, Léonie Bernet, Marine Pernin, Monique Desmartes, Nausicaa Delannoy, Bertrand Brocard et Serge Maillé - A l’accordéon : Alain Chaillet
C'est maintenant qu'il faut réserver ! > 06 14 26 86 56
18h - Camille Claudel, portrait d'une femme, génie de la sculpture
Pour continuer dans le domaine culturel et fêter l'anniversaire, ce 8 décembre, de la naissance de la sculptrice, Elise et Laurent Bourtourault vous invitent chez eux, route de la Bruyère.
Leur amie Charlotte Assemat présentera une création, en lecture et en musique, sur la vie de Camille Claudel.
Lundi 9 décembre - Débroussaillage !
Le "Groupe Sentiers" de Culles-Initiatives vous invite à le rejoindre pour continuer (et finir) le débroussaillage entrepris sur le sentier qui monte à la grotte puis dans les vignes. Le passage des coureurs du prochain trail en sera grandement facilité !
Rendez-vous à 9 h sous la grotte. Casse-croûte à 10h30 !
Mercredi 11 décembre - "Casse têtes & remue méninges"
La Bibliothèque des 4 liserons propose à 15h à Saint-Boil un rendez-vous "casse-têtes et remue-méninges" (jeux de mots, devinettes, pastiches de fables, jeux de mémoire, jeux de réflexion et d'écriture.... sur le thème de Noël).
L'exposition "Nos lecteurs ont du talent" se poursuit jusqu'au 20 décembre.
Samedi 14 décembre
Portes ouvertes "La Varenne"
Laurent Bourtourault organise sa traditionnelle opération "portes ouvertes" de 10 h à 19 h dans son cuvage, route de la Bruyère>
Dimanche 15 décembre
Noël des enfants
Culture et Traditions organise son traditionnel Noël des enfants à 15H30 au caveau municipal.
Disparitions
Georges Bailly
Notre doyen, Georges Bailly, est décédé le 16 novembre 2024 à Saint Gengoux.
Ses obsèques ont été célébrées à Culles le 21 novembre.
C'était une figure sympathique du village dont il a été facteur pendant près de 30 ans !
Georges Bailly est né à Sarry, en Brionnais. Mais l'élevage n’offrait que peu de possibilités pour rester sur place, dans ce pays auquel il était pourtant très attaché. Il se décide alors à entrer aux PTT (Poste, Télégramme, Téléphone). Ainsi, avec sa femme, Jeanine, va-t-il d'abord habiter la région parisienne pendant un an, puis Montceau-Les-Mines, trois ans.
Lorsque vient le choix de l'affectation à plus longue durée, en 1961, on lui propose un village dans la côte des Maranges… ou à Culles-les-Roches, un village dont il ignorait tout, mais dont la poste avait l'avantage d'être bien indépendante. Cette indépendance ne voulait pas dire isolement, et c'est déjà avec les voisins immédiats, dont Monsieur et Madame Mathias, qu'ils ont pu commencer à tisser des liens.
Le service de la poste (le bureau et les tournées) permettait par ailleurs de nombreux contacts, mais avec la réserve de confidentialité indispensable ! Quant à son épouse, elle assurait le service du bureau pendant tout le temps de la tournée, qui se faisait à pied bien sûr et par tous les temps. La visite quotidienne était appréciée de tous, et tout spécialement des personnes isolées qui comptaient parfois sur le passage du facteur pour changer une bouteille de gaz ou rendre un autre menu service !
Georges Bailly a été le dernier receveur de la poste à Culles, où il avait succédé à M. Fouilloux, et où il est resté près de 30 ans. Le guichet était muni d'un fort grillage pour dissuader les éventuels malfrats. Une cabine mobile était disposée dans la petite pièce d'entrée pour le téléphone et, dans le bureau même, il y avait, au début, tout un système de fiches à connecter pour obtenir une communication téléphonique. [ Lire plus bas l'article "Je voudrais le 9 à Culles" ]
Mais les choses ont peu à peu changé. Les transactions se sont faites plus rares et la direction de la poste a réduit les heures d'ouverture après le départ à la retraite de Georges en 1990. La poste devient alors une simple « agence postale » jusqu'à la fermeture totale quelques années plus tard.
Désormais installé dans la maison acquise quelques années plus tôt au bas de la route de la Forêt, il a continué à faire du jardin, à chasser un peu, et à marcher régulièrement sur « la ligne », l'ancienne voie de chemin de fer où on le croisait souvent.
Georges avait deux enfants, Jean-François et Anne-Marie, qui l'ont beaucoup accompagné dans ses derniers moments, à la Guiche, puis à l'Ehpad de Saint Gengoux où il est décédé dans sa 94° année.
À eux et à son épouse Jeanine, ancienne membre du bureau du Syndicat d'initiative (aujourd'hui Culles-Initiatives), nous exprimons toute notre sympathie. BV
Monique Griveaux
Nous avons appris également le décès , le 14-11-2024, à l'âge de 74 ans, d'une ancienne Culloise : Monique Griveaux
Elle était l'épouse de Robert Griveaux, ancien président de la Société de chasse, décédé en 2014.
Elle résidait Quartier des Plantes, dans l'ancienne Ecole Jeanne d'Arc qu'elle avait quittée depuis plusieurs années pour raison de santé.
4 et 18 novembre - A vos sécateurs !
Les deuxième et troisième rendez-vous du groupe "Sentiers" ont eu lieu les lundi 4 et 18 novembre pour débroussailler le sentier qui mène à la grotte.
Nous étions 7 pour avancer ce petit chantier bien utile (les ronces prospèrent à vitesse grand V) et partager un petit casse-croûte.
Rappelons que cette activité peut être aussi l'occasion de recenser les itinéraires et de les regrouper sur une carte, voire un imprimé mis à la disposition des promeneurs et d'organiser des balades guidées.
Les personnes intéressées, quelle que soit leur motivation ou leur disponibilité, sont invitées à envoyer un mail à : culles-initiatives@culles-les-roches.com ou à téléphoner à Bertrand : 06 14 26 86 56.
6 novembre - Visite du sous-préfet
Olivier Tainturier, le sous-préfet de Chalon-sur-Saône, est venu en visite à Culles-les-Roches le 6 novembre pour découvrir le village et rencontrer les élus. Michel Duchamp avait proposé aux présidents des principales associations (Culles-Initiatives, Culture et Traditions, Loisirs Détente, Cullomètres) de venir présenter leurs activités. Surpris agréablement par cet accueil inhabituel, le sous-préfet est reparti enchanté de sa visite et d'avoir découvert un tel dynamisme !
Lundi 11 novembre - Cérémonie au monument aux morts
Une cérémonie pour faire mémoire
pour rendre hommage
pour bâtir la Paix...
Les habitants étaient là, nombreux, autour du Monument aux Morts pour entourer le Maire et les enfants, acteurs de la cérémonie. Le ciel avait fait preuve de bienveillance en dissipant l’épais brouillard qui oppressait le village depuis une dizaine de jours.
Dans son discours, Michel Duchamp, évoquant la multitude des conflits, privilégiait l’éloge de la Paix, une Paix qui se vit au quotidien, qui se construit dans les relations humaines, qui se tisse patiemment autour de soi. L’instant de silence qui suivit fut ponctué par « La chanson de Craonne » interprétée à la trompette par Guillaume. Les enfants prirent ensuite le relais avec la lecture de deux poèmes, « Rêve de Paix », puis un autre en hommage aux soldats de la Grande Guerre. Ils avaient aussi fabriqué des petites colombes de la Paix, auréolées de couleurs, qu’ils distribuèrent aux participants. Un passage au cimetière pour fleurir les tombes des soldats « Morts pour la France », et l’assemblée se dirigeait vers le verger des enfants où Philippe supervisait la plantation d’un prunier, sixième arbre de ce lieu emblématique. Un nouveau morceau de trompette, plus joyeux, invitait alors à se réjouir du moment.
C’est évidemment au caveau que l’on partagea le moment convivial. Là encore les enfants étaient actifs. Chaque participant était invité à écrire un ou deux mots en lien avec la Paix sur une petite plume de papier coloré. Les enfants et leurs parents se chargeaient ensuite d’habiller de ces plumes des colombes blanches dessinées sur un grand tableau.
Le fil rouge de la Paix, déroulé depuis le monument, était ainsi encore présent dans la symbolique d’un dessin, dans la convivialité du moment, dans la chaleur des conversations.
Monique Desmartes
Allocution de Michel Duchamp
Comme chaque année, nous publions ici le discours prononcé par le maire pour en garder une trace au delà de la cérémonie proprement dite.
"J’aurais pu, malheureusement, reprendre comme l’an dernier, une énumération des conflits qui accablent à présent notre planète… J’aurais pu évidemment ajouter notamment des guerres nouvelles et dramatiques au Moyen Orient ….
Faut-il alors désespérer ? Se résigner, tenir des propos fatalistes ?
Peut-on se dire qu’après tous ces conflits sont loin de nous et nous faire à l’idée que l’esprit de concorde est une vertu surannée et utopique ?
Devons nous considérer comme acquis qu’il est impossible de trouver des accords, d’inventer des compromis ?
Peut-on aussi se dire que l'on n'est pas concerné et se replier sur nous même en soignant une forme de confort, en cultivant un "entre soi" rassurant et protecteur ???
Il est bien sûr relativement confortable d'être fataliste ou désabusé quant à la capacité de l'être humain à faire un jour la paix.
Pourtant l'important est d'y contribuer autant que possible et malgré tout !
Parce que la Paix est un engagement qui se pratique tous les jours dans tous nos échanges.
La paix est un tissage perpétuel de relations chaleureuses de bon voisinage basées sur les valeurs humaines et la créativité des uns et des autres, pour dépasser les difficultés, les heurts et nos propres frustrations.
La paix est une relation de bien-vivre ensemble, solide et durable, basée sur le respect, la sérénité, la cordialité et la bonne intelligence entre humains. Elle est fondée autant sur l'expression du cœur que sur la raison. Malgré quelques faiblesses passagères c'est par la chaleur humaine que l’on peut transcender la violence.
La paix est en quelque sorte un choix de vie à la fois individuel et collectif.
En associant enfin, comme chaque année les enfants à cette cérémonie du 11 novembre nous pensons à leur avenir et à leur propre responsabilité dans la construction d’un futur fait de concorde et de respect humain."
Michel Duchamp, Maire de Culles-les-Roches
Comme chaque année également, Guillaume a accompagné la cérémonie en jouant à la trompette l'émouvante "Chanson de Craonne".
Après le texte lu par les enfants, la plantation d'un nouvel arbre avec l'aide de Philippe, on pouvait, au caveau, compléter le dessin de colombes en s'exprimant sur des plumes de couleurs
15 novembre, dîner littéraire chez Marguerite
Une dizaine de fervents de belles-lettres étaient conviés ce soir là par le Club Lecture de Culles Initiatives, « chez Marguerite » (la Maison des Initiatives), pour participer à un dîner insolite où littérature et gastronomie se partageaient le menu. Sandra avait agréablement dressé la table pour que l’ambiance soit accueillante et chaleureuse. Et elle le fut !
Chacun devait offrir aux autres un morceau littéraire sur le thème de l’eau. Et les extraits choisis furent aussi variés que les gourmandises apportées par chacun. Un vrai festin de mots et de vivres ! Tous les styles de littérature étaient représentés dans un méli-mélo insolite d’auteurs plus ou moins connus, au style des plus variés. On écouta quelques pages d’Alexandre Dumas, de Maupassant, d’Anita Conti. On s’amusa d’expressions comportant le mot « eau ». On se laissa bercer de poésie avec Rimbaud, Desnos et même Pontus de Tyard. On fit aussi de belles découvertes : les pages délicieuses d’Anne Sylvestre s’émerveillant de la musique des mots, l’écriture jubilatoire de Jacques Perret, et les descriptions truculentes de l’humoriste anglais Tom Sharpe, friand de scénarios catastrophe.
Et ce fut Andrée qui nous offrit le sourire de la fin, un extraordinaire portrait d’une femme-livres, et des citations d’un ouvrage de Christian Bobin sur les choses simples de la vie. MD
« La vie a besoin de livres comme les nuages ont besoin de flaques d’eau pour s’y mirer et s’y connaître »
Christian Bobin in « Geai »
Vendredi 22 novembre - La petite Fadette
Qui n’a jamais lu « La petite Fadette » devrait aller voir le spectacle d’Anne Prost-Cossio. Parions qu’alors il se précipiterait dans sa bibliothèque afin d’en reprendre la lecture. Ceci est la leçon unanimement tirée par le public à l’issue du spectacle mis en scène par Vezio Cossio et partagé par près de quarante personnes, ce vendredi 22 novembre.
Le caveau était délicieusement mis en lumière dans un décor cosy et champêtre à la fois. Dans un « seule en scène » de près d’une heure et demie, la comédienne plante le décor dès le début. Nous sommes dans le Berry rural du XIX°. Tout l’évoque : la lumière doucement ombragée d’un arbre près d’un ruisseau, celle tamisée d’un coin lecture, l’accent berrichon…Et la conteuse raconte ces personnages issus de la terre, ces deux jumeaux si semblables et pourtant différents, la petite Fadette, la sauvageonne que la nature n’a pas gâtée et qui porte le poids d’une mère de mauvaise vie, les échanges maladroits ou hostiles de deux jeunes qui apprivoisent l’amour… Elle nous lit des passages où la plume de Georges Sand se révèle, précise et vivante. La vie est là, dans les silences, dans les oiseaux qui chantent, dans la rivière qui cascade, dans des conversations en retrait… Et le public se met même à danser la bourrée avec Landry et sa Fadette… Puis l’histoire se poursuit jusqu’à… un arrêt brutal avant la fin de l’histoire. Nous ne saurons pas ce qu’il advint de la Fadette et de son amoureux… Sauf que quelques enveloppes ont été distribuées au début du spectacle. Ce sont des indices conduisant au final ! Un final que le public est invité à aller chercher lui-même, dans le livre….Un peu frustrant de ne pas connaître le dénouement ! Pas vraiment : le public est séduit et applaudit sans retenue cette émouvante et poétique prestation, et sa mise en scène tellement originale.
On échange évidemment autour de tout cela au cours d’un verre et la soirée se prolonge délicieusement.
Monique Desmartes
L'actualité en bref... et en images...
Chutes d'arbres...
Comme ailleurs dans nos bois et le long de l'ancienne voie ferrée, de grands arbres tombent régulièrement nécessitant d'être tronçonnés pour permettre à nouveau le passage.
Après une première série... un autre arbre barre le chemin dans le vallon de la Mouille juste après le petit pont du M'lin Frauchou.
Pollution du Mardéchon
Le 15 novembre, en se promenant du coté du lavoir des Ouches on pouvait constater que l'eau du bassin était recouverte d'un film de peinture. Pas simplement un légère irisation mais une vraie pellicule qu'on pouvait mettre en évidence en effleurant l'eau avec un bâtonnet...
Fêter encore Saint-Vincent !
Dans nos éditions précédentes, nous avons évoqué le souhait de redonner vie à cette tradition longtemps vivante dans notre village et créer un moment de convivialité dans la période hivernale.
Un groupe s'est constitué pour préparer cet évènement et vous êtes invités à nous rejoindre pour aider à l'organisation et participer à l'atelier "décoration"
Appelez Bertrand au 06 14 26 86 56
Le programme est en cours d'élaboration en lien avec la municipalité et d'autres associations que nous avons contactées. Il prévoit déjà :
► 15h Balade vers le pressoir et la mosaïque qui se terminera chez Laurent Bourtourault pour se réchauffer avec un vin chaud et une animation chants, lectures, etc.
► 18h Messe St Vincent
► 19h30 Apéritif au caveau suivi d'un repas dansant avec DJ.
► L'exposition de Culles-Initiatives sur la Société de secours mutuel sera visible à la Forge du 15 au 30 janvier.
Notez la date sur votre agenda !
Les détails du programme seront bientôt communiqués !
Vous avez envie d'aider à l'organisation de cet événement ? Participez à la réunion le 12 décembre à 20 h à la Maison des Initiatives !
Tout le monde est bienvenu !
Histoire(s) « Je voudrais le 9 à Culles-les-roches »
Le décès de M. Bailly est l'occasion de lui rendre hommage en évoquant son travail comme facteur et receveur des Postes à Culles-les-Roches.
Nous avons publié cet article de Bernard Veaux dans le numéro 69 de notre bulletin annuel.
M. Georges Bailly est arrivé en 1961 à la Poste de Culles. Il succédait à M. Fouilloux, déjà installé dans le même bâtiment, en haut de la route de la Forêt. Auparavant la Poste était située dans l’actuelle maison Ayrton, qui appartenait alors à M. Givry, lui-même facteur et receveur. C’est sans doute lui qui a vu arriver le téléphone à Culles, mais nous n’avons pas de traces… M. Bailly, lui, a gardé le souvenir des services des PTT depuis son arrivée. Le courrier était alors l’occupation principale, mais il fallait savoir aussi manœuvrer le téléphone et faire circuler les télégrammes, appelés aussi « dépêches ». Les appels téléphoniques ne parvenaient pas directement chez les abonnés (qui n’étaient d’ailleurs que 4 ou 5 à cette époque : M. Connord, entrepreneur de carrières, M. Louis Pernin, entrepreneur de battages, Mme Dejussieu, M. Portrat, H. Bache, P.L. Tupinier, Voiret, cafetier...).
Quelques années avant l’arrivée de M. Bailly, la manœuvre était complètement manuelle : il s’agissait d’insérer des fiches « jack » dans la prise correspondant aux noms ou au poste de la cabine où les habitants venaient téléphoner. C’était une cabine en bois, avec des vitres opaques, posée dans le vestibule de la poste.
N’écoutez pas !
J’ai le souvenir d’y avoir recouru alors que je n’avais guère que 10 ans. C’était la première fois que je téléphonais. On devait m’appeler à telle heure. A l’heure dite, le bruit strident caractéristique des téléphones de jadis, retentit. Derrière le grillage qui sépare le receveur et les clients, M. Fouilloux s’empresse de faire quelques manœuvres, mais je dois moi-même patienter avant d’entrer dans la cabine. Enfin le moment arrive : « allez-y ! » Le cœur battant j’entre dans la cabine ; je décroche le combiné et j’entends : « n’écoutez pas !... n’écoutez pas ! » Que faire ? je suis justement là pour écouter ! M’y serais-je mal pris ? Mais je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre !... Alors, j’écoute quand même ?... ou je n’écoute pas ?... Cruel dilemme pour mes 10 ans... et je me promets bien qu’à l’avenir « quand je serai grand » j’éviterai d’utiliser le téléphone !!! Bravant à demi l’interdiction, j’écoute... un peu ! Et enfin j’entends une voix familière. La qualité acoustique n’est pas formidable, et mon stress défigure sans doute les sons, mais en faisant vite et en me contentant de l’essentiel me voilà enfin libéré de ma galère ! Racontant ma mésaventure, j’apprends tout de même que j’ai fait, sans le vouloir, ce qui m’était demandé : « Ne quittez pas ... ne quittez pas ! ». Pas évident tout de même pour un enfant de ces lointains âges préhistoriques !
Les télégrammes (petites lettres bleues, ne contenant que quelques lignes) sont, à l’origine - du moins à la Poste de Culles - des messages téléphonés que le receveur transcrit fidèlement. Puis M. Fouilloux ou M. Bailly porte la « dépêche » chez la personne chargée de la distribution immédiate... à condition que ladite personne (ce fut essentiellement Mme Marie Pépin, une voisine de la Poste) ne soit pas à la vigne, au jardin ou partie chercher de l’eau à la pompe. Et à condition que la dépêche ne soit pas à porter à Champagne ou à la Sachette, Mme Pépin n’ayant que ses deux jambes et une canne pour tout moyen de locomotion. Si c’était le cas, le receveur ou son épouse se voyait contraint de faire le déplacement avec sa propre voiture.
J’ai le souvenir d’une dépêche apportée en juin 1968 par Mme Pépin... Elle annonçait la naissance de mon neveu Laurent, en Bretagne, et c’est moi, télégraphiste en second, qui ai porté la joyeuse nouvelle à ma mère, alors occupée à « écouler » (accoler) dans les Vignes Blanches... Nous n’avions bien sûr pas de téléphone fixe… et encore moins de portable !
Bernard Veaux
Photos : M. Bailly au bureau de la Poste
Quand les pierres racontent...
Nous fêterons les 10 ans de Géorama lors du prochain F'estival de juillet, en prolongement du festival de la pierre mis sur pied par la ccScc.
Dans le cadre de la préparation du spectacle que nous allons créer, nous avons demandé à Bernard Veaux de "donner la parole" à des pierres typiques du village. Nous ne savons pas encore comment nous exploiterons exactement ces histoires mais elles méritent d'être publiées mois après mois. Après "La pointe de la Font Robert", puis "La belle andouille", Bernard donne la parole à...
La Piârre de Méede
Je reçois parfois la visite étonnée de quelques promeneurs qui traversent les bois des Chaumonts… et il est aussi arrivé que des spécialistes soient venu m'ausculter. Chacun s'interroge sur ce que je fais là, allongée par terre, avec un autre bloc plus petit, à côté. J'ai un cœur en grès, mais mon corps repose sur du calcaire blanc tout alentour… Qui m'a amené là ? Et pour quoi faire ?
Je sais bien qu’au plus profond de moi-même j'ai été façonnée sur les rivages marécageux du trias, à l'époque où de fantastiques reptiles, plus ou moins géants, se sont ébattus à Culles sous le soleil d'il y a 220 millions d'années. De ces limbes de mon histoire je n'ai plus vraiment de souvenirs ; et il faudrait sans doute que des chercheurs appliquent sur moi leurs derniers instruments pour violer mon intimité originelle.
Moi je me souviens seulement de ce cataclysme qui s'est produit quand j'avais environ 150 millions d'années, et que j'avais été recouverte de plus de 100 mètres de roches diverses. J'ai été d'abord réveillée sérieusement, puis j'ai redécouvert le ciel bleu. Toutes les couches supérieures avaient été grattées, évacuées plus bas ! A un certain moment, ça a été tellement plus bas - à cause d'une gigantesque faille nord-sud - que je me suis trouvée en surplomb. Mais cet équilibre n'a eu qu'un temps : ce qui devait arriver arriva… et je me suis effondrée en contrebas ! Quand tout ce tintamarre géologique s'est calmé, je me suis retrouvée toute bête quelques dizaines de mètres en bas de la corniche.
Et c'est là que se pose la question de mon dernier voyage : comment me suis-je encore déplacée pour me retrouver environ 200 à 300 mètres plus loin, à l'est ? Mystère… Ma mémoire faisant défaut, j'ai consulté des livres savants sur l'histoire de la terre et des hommes. L'histoire de la terre nous réserve toujours des surprises et des mystères. Des couches de boue, de glace… ont pu m'entraîner plus loin au long des millénaires…
Mais l'histoire des hommes a peut-être la clé du problème. En tout cas c'est ce que nos ancêtres pas si lointains ont conclu en me donnant un nom, et en m'attribuant un rôle inédit : « Piârre de Méede ». Je serais un menhir ?... Peut-être Obélix aurait-il des choses à nous dire, mais il est assez occupé en Bretagne. Et il faut dire que j'ai des collègues et concurrents auprès desquels je ne fais pas le poids, par exemple le menhir de Saint-Micaud, celui de Saint-Clément-sur-Guye ou celui de la Chapelle sous Brancion, pour ne parler que des plus proches.
Un chercheur de Saint Gengoux a creusé pour voir s'il trouvait des pierres de calage. Résultat pas très probant : seulement quelques fragments de caillou et un morceau de tuile romaine… Menhir ? « Se non è vero è ben trovato ! » A défaut de l'historicité avérée, je retiens avec intérêt l'attention que les anciens m'ont accordée en attribuant ma présence à des phénomènes naturels… ou pas vraiment naturels, tel que celui-ci : on raconte que lorsque la foudre tombait par ici, le vacarme était bien plus effrayant qu'ailleurs. Quant à « Méede », on ne sait pas si c'est midi, l'heure, ou le midi, c'est à dire le sud… Il faut laisser un peu de travail aux chercheurs. De même pour l'hypothèse d'un renversement du menhir lors de la christianisation de la Gaule…
Vraiment je ne sais pas moi-même. Ma mémoire proche à tendance à me faire de plus en plus défaut. Ah si ! Je me souviens, mais c’est plus récent (au XII° ou XIII° siècle tout de même) : subitement des hommes sont venus abattre la forêt, tout près de moi, et il y ont créé un « essart » pour étendre leurs cultures. De ces temps anciens on a retenu le nom courant de ce coin de terre enfoncé dans les bois : l’ « Echâ »…
Trésors de nos greniers
Cette photo a été trouvée par les nouveaux propriétaires dans l'ancienne maison de Daniel Griveaux, chemin du calvaire.
Quelqu'un est-il en mesure d'identifier certains participants à cette noce ? Le lieu de prise de vue ? La date de celle-ci...
Si l'on a une réponse... on la publiera le mois prochain.
Quoiqu'il en soit c'est intéressant d'observer attentivement chaque protagoniste, sa tenue, les accessoires, son attitude...
Merci à Camille d'avoir partagé sa trouvaille.
Objet mystère
Après le "toupin" voici un nouvel objet mystère.
L'allumette est présente sur la photo pour donner l'échelle.
Merci à Ninette de sa proposition.
Envoyez votre réponse par mail (avec l'explication) à l'adresse :
culles-initiatives@culles-les-roches.com
Photo du mois
Avec novembre, nous avons retrouvé de longues périodes de brouillard... Alors au matin du 14 novembre, le ciel étant dégagé... Monique Desmartes s'est précipitée sur son smartphone pour prolonger ce beau lever du jour !
Les éditions précédentes sont disponibles en utilisant les onglets "Archives" et "Editions précédentes" (c'est logique !)