Edition décembre 2020 - n°74                                                                                                                         Prochaine édition début janvier 2021

T’voues-ti pûe de cueurde ? *

La laisse s'allonge... et on nous autorise à marcher à plus d'un kilomètre. Si nous comprenons et respectons les mesures sanitaires dictées pour ralentir la diffusion du virus et les terribles conséquences de la maladie chez certains, cette limitation de l'exercice physique en pleine nature était totalement incompréhensible. On aurait pu penser qu'à la lumière des leçons du premier confinement cette mesure imbécile aurait été corrigée.

Ce reconfinement, qui vient de s'allèger avec la réouverture de tous les commerces et la perspective d'une nouvelle étape le 15 décembre, a été ressenti, pour beaucoup, différemment du premier. Est-ce votre cas ?

Au moment où nous commençons la rédaction du nouveau bulletin qui évoquera les événements de 2020, nous avons besoin de connaitre comment vous avez perçu cette expérience inédite.

Merci d'avance de participer à notre enquête pour recueillir vos témoignages.

Prenez soin de vous et de vos proches.

Salutations cordiales.

Bertrand Brocard et l'équipe de Culles-Initiatives

 

 * En patois cullois : "Veux-tu une corde plus longue ?" 


Au sommaire :

  • La laisse s'allonge !
  • Appel à témoins
  • 11 novembre
  • Discours du Maire
  • Bibliothèque

 

  • Passage du Père Noël
  • Bienvenue à Culles !
  • Le coin du patois
  • La cabre du père Godin
  • "C'était mon univers"

  

  • Avant-Après
  • Le chantier avance
  • Maison blanche
  • Un quintal d'agrumes
  • Photos du mois


DÉCÈS

Au moment de la mise en ligne de cette édition,

nous avons appris le décès soudain à Culles,

le 2 décembre 2020, de notre ami

Michel BOUCHACOURT
Membre du C.A. de Culles Initiatives

 

Nous adressons nos pensées affectueuses
à Anne et toute la famille Bouchacourt

On nous a fait part également du décès

le 1er décembre, à Chalon-sur-Saône, de

Jacqueline CHABAS

Epouse de Jean-Paul Chabas,

ancien Président de Loisirs et Détente

Nous présentons à Jean-Paul toutes nos condoléances, ainsi qu'à sa famille.

Les obsèques seront célébrées en l'église de Culles-les-Roches
dans la stricte intimité familiale.



Appel à témoins

Nous ne sommes pas sortis du deuxième confinement que le premier parait déjà bien lointain !

Il suffit de relire les articles publiés sur ce site, au jour le jour, en mars, avril et mai (liens) pour se dire que, de cette période incroyable, on a déjà oublié beaucoup de choses.

Le nouveau bulletin (n°74) qui paraitra en début d'année prochaine évoquera évidemment cette année mais nous avons besoin de témoignages complémentaires pour enrichir ce récit et garder trace de cet événement.

C'est pourquoi nous souhaitons mettre à contribution le maximum de Cullois pour partager leur ressenti.

On ne peut pas dire "Je n'étais pas là !"... Alors, écrivez nous, maillez nous, téléphonez nous !

Si vous faites partie de nos lecteurs habituels, vous allez recevoir un mail auquel il vous suffira de répondre.
Bien entendu, les réponses seront présentées de manière anonyme (sauf si vous souhaitez expressément signer votre témoignage).

 

Pour faciliter cet exercice, vous trouverez ci-dessous des phrases que vous pourrez compléter éventuellement par une phrase.

 

Si je devais garder le souvenir …

… d’un grand moment de joie, ce serait…

… d’un moment très drôle …

… d’un moment de découragement …

… de quelque chose que je n’aurais jamais fait sans cela …

… de découvertes insolites …

… de moments enthousiasmant avec mes enfants …

… de moments difficiles avec mes enfants …

 

Si vous avez été infecté par le coronavirus, comment s'est manifestée la maladie ?

Si vous étiez "cas contact" comment s'est passé l'isolement ?

 

Envoyez votre mail à :

Si je devais dire …

… ce qui m’a aidé, ce serait …

… ce qui m’a découragé …

… ce qui m’a énervé …

… ce qui m’a amusé …

… ce qui m’a étonné …

… ce que j’ai inventé …

… ce que mes enfants m’ont appris …

 

Quand le vaccin sera disponible, que ferez-vous ?

 

A vous de jouer ! Merci de votre participation !

 

culles-initiatives@culles-les-roches.com


Série de timbres émise par La Poste avec les métiers particulièrement engagés lors du premier confinement


11 novembre 2020

Cette année, la cérémonie s'est déroulée dans des conditions vraiment particulières puisque seule l'équipe municipale était invitée en raison de l'interdiction des rassemblements.

L'animation prévue avec les jeunes et la plantation d'un nouvel arbre dans le "Verger des enfants" n'ont pu avoir lieu comme prévu.

On trouvera ci-dessous le texte de l'allocution du Maire qui avait, en remplacement, été distribuée dans les boites aux lettres.

 

En temps de confinement…

Nous voilà à nouveau en temps de confinement puisque la pandémie nous menace encore et qu’il faut durablement nous protéger… Malgré les désagréments que représente cette situation, gardons patience, restons solidaires et vigilants. Que chacun reste attentif à ses proches ainsi qu’à ses voisins, notamment les plus fragiles. Grâce à nos précautions ce « mauvais temps » passera… dans l’espoir de retrouver rapidement la « vie d’avant » … Cette « vie d’avant », qui nous permettait habituellement, de partager de nombreux moments citoyens et conviviaux.

C’est ainsi que nous nous retrouvons chaque année, le 11 novembre. Cette cérémonie est devenue notre « évènement républicain » célébré à cette date par notre Commune. Evènement que nous partageons notamment en compagnie des enfants avec lesquels nous avons choisi de planter symboliquement un arbre dans ce que nous sommes convenus d’appeler le « Verger des enfants ». Cette année, malheureusement nous ne pourrons tous nous retrouver pour cette occasion…

 

Pourquoi une cérémonie républicaine ?

Parce que nous avons la chance inestimable en ces temps troublés de vivre dans un Pays Républicain… Parce que nous avons la chance de partager les valeurs de cette République : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Mais aussi « Laïcité et Liberté d’Expression ».

Les évènements récents nous rappellent cependant que ces valeurs et privilèges ne sont pas acquis définitivement, mais qu’il faut plus que jamais les revendiquer, les cultiver. Il n’est qu’à observer le monde qui nous entoure pour rester convaincus que ces biens républicains et démocratiques demandent à être protégés…

Que penser en effet du déni d’Etat de Droit qui s’impose à présent en certains pays d’Europe centrale… que penser de ce que l’on appelle les nouvelles « démocratures » qui s’Imposent en Russie, en Biélorussie, en Turquie… Que penser des entorses à la démocratie pratiquées en certains pays du Moyen Orient, d’Asie, d’Amérique latine.  Que penser de l’obscurantisme qui sévit parmi des populations qui ne comprennent pas les principes qui guident et justifient notre respect de la liberté d’expression et ne partagent pas notre volonté de préserver le principe républicain de laïcité… Efforçons nous, non pas d’imposer mais d’expliquer et de convaincre…Si l’ignorance est regrettable, elle est en fait moins négative que la Certitude… Acceptons et développons le débat, la réflexion, le questionnement, l’information…

Dès lors, ne sous estimons pas notre chance et notre double devoir d’adultes : entretenir la flamme républicaine et démocratique, et transmettre ce bien commun par l’exemple et l’éducation à nos enfants, petits et grands !

C’est tout le sens de cette cérémonie du 11 novembre.

Michel Duchamp, Maire


6 décembre : Passage du Père Noël  En raison du reconfinement, Culture et Traditions a du changer le programme

prévu pour les enfants et convaincre le Père Noël de passer dans le village dimanche 6 décembre.

Il effectuera sa tournée dans son "traîneau"  pour assurer la distribution des cadeaux aux enfants du village, entre 16h et 18h.

Les habitants sont invités à sortir (masqués et une famille confinée ensemble à la fois !) de leur maison lors de son passage pour le saluer et le photographier (ce n'est pas tous les ans qu'il se laisse l'admirer aussi longtemps !).
Chacun est invité à  décorer les abords de sa maison pour cette occasion spéciale ! 🎅 🎁🛍️🧸 🎄🌠🕯🏮🎈🍬  

Les lutins de Culture et Traditions qui l'accompagnent récompenseront d'une papillote ceux qui lui chanteront une chanson ou lui raconteront une blague (Souriez... vous serez filmés et le film diffusé plus tard !).

Ils vous remercient d'avance pour votre collaboration afin de rendre cet arbre de Noël pas ordinaire unique ! 


Portes-ouvertes vignerons

En raison des circonstances, Laurent Bourtourault ne pourra pas organiser les habituelles portes-ouvertes du Domaine La Varenne et faire déguster sa production de vins bio. 

En remplacement il a distribué des formulaires dans les boites aux lettres du village et propose de venir retirer les commandes le samedi 5 décembre ou de le joindre pour convenir d'un autre moment.

Contact : 06 86 87 64 50       www.domainelavarenne.fr

 

Pour sa part, Pascal Degueurce ne sait pas s'il pourra en organiser après le 15 décembre dans son cuvage près de la gare mais ses vins sont disponibles dans son "Caveau du rond-Point" à Buxy (www.caveaudurondpoint.com) qui, comme la boutique de la cave coopérative des vignerons de Buxy (www.vigneronsdebuxy.fr),  est resté ouvert (commerces classés "essentiels" par le gouvernement).


Bibliothèque inter-communale

La bibliothèque, elle, était fermée jusqu'au 28 novembre (comme on sait la lecture est non essentielle !) .
L'équipe de la bibliothèque est heureuse de pouvoir vous accueillir à nouveau à Saint-Boil  aux heures habituelles :

Lundi de 17 à 19 h

Mercredi de 9 à 12 h et de 15 à 18 h

Vendredi de 9 à 12 h

Les 2eme et 4eme samedis du mois de 9 à 12 h

N'oubliez pas votre masque ! 


Bienvenue à Culles-les-Roches !

L'année qui se termine aura vu l'arrivée de nouveaux habitants dans le village. Malheureusement la pandémie a empêché la tenue de la traditionnelle cérémonie d'accueil qu'organise la municipalité chaque 1er mai. Une réunion conviviale qui est l'occasion de faire connaissance.

Pour pallier à cette absence, il nous a semblé pertinent de leur proposer de se présenter même si depuis la mi-2019, un certain nombre d'entre-eux ont eu le temps de s'intégrer.

Dans le haut du village, Manuel Dufour est venu s'installer dans l'ancienne maison Haas et exploite la champignonnière du tunnel. Dans le bas, 

Jean-Marie Kaczmaryck, Darouni Bandassak et leurs enfants se sont installés chemin de la Mouille tandis qu'à proximité Catherine et Jean-Louis Fau ont acheté une maison route de la forêt. Un peu plus haut, Anne-Sophie Lelièvre et Fabien Viprey se sont installés dans l'ancienne maison de Cathy et Peter Wasley (ancienne fromagerie Mullot). En remontant, au niveau de la rue de château Gaillard, Sylvie Lafoy loue la maison Legendre. Plus haut, l'appartement municipal de l'ancienne Poste est occupé par Sébastien Piot et Fanny Bourgeois.

En direction du dessus, l'ancienne maison Griveaux a été rachetée par la famille de Guillaume Marcola et Claire Stoll. Enfin, Yohann Pierre est venu s'installer dans la maison vers la boîte aux lettres, rue de la Mairie.

Il ne faut pas oublier David et Krista Bagley, un couple britannique qui a racheté la gare après le départ de nos amis australiens, Mariella et Michael Neumann.

Qu'il s'agisse d'une habitation principale ou d'une maison de vacances, nous avons demandé à chacun un petit message de présentation qui sera intégré au prochain bulletin. Nous publions ci-dessous les textes et photos qui nous sont déjà parvenus.

 

Darouni Bandassak et Jean-Marie Kaczmaryck

Nous sommes Darouni et Jean-Marie, un couple d'enseignants avec deux enfants - Maël (7 ans) et Garance (5 ans). Si son prénom vient du Laos, Darouni, elle, est originaire de la région parisienne. Jean-Marie, lui, est né et a grandi dans le Gers mais ses parents sont bourguignons. Nous avons emménagé à Culles en octobre 2019.

Le 1er mai 2019, nous étions venus à Culles, cueillir du muguet, sans imaginer que cinq mois plus tard nous y poserions nos valises. Retour aux sources car l'arrière grand-père de Jean-Marie a vécu route de la forêt.

Nous aimons les jeux de société, les activités en plein air (surtout le disc golf) et la gastronomie !   

L'année scolaire 2019-2020 fut assez compliquée car Darouni enseignait toujours en région parisienne. Jean-Marie, papa-solo du dimanche soir au jeudi soir, jonglait entre le travail, les enfants et la maison. On a tenu bon.

2020 arrive... Quelle année ! Pandémie, protocoles sanitaires incohérents... Bonne nouvelle par contre, Darouni obtient sa mutation vers la Saône-et-Loire ! Le saint Graal !

Et arrive le premier confinement : l'école à la maison, les cours en visio. Nous savons faire, nous sommes prêts ! Notre famille est réunie.

Un an déjà que nous sommes Cullois. Nous avons appris assez rapidement à apprécier la vie à la campagne. Les enfants se sont rapidement fait des copains.

Nous ne remercierons jamais assez Culles et ses habitants : leur sympathie, leur générosité, et leur inventivité ! 

 

Anne-Sophie Lelièvre et Fabien Viprey

Anne-Sophie a grandi au bord de la mer en Normandie, Fabien a grandi à la montagne dans le Doubs, et les deux sont très heureux d'être maintenant culloise et cullois.

Après une vie parisienne trépidante pour les études et le début de la vie active, ils apprécient désormais les nombreux charmes de la campagne bourguignonne. Fabien a étudié à l'ENS Cachan, où il est devenu docteur en génie mécanique. C'est son poste de maître de conférences aux Arts et Métiers de Cluny qui l'a conduit jusqu'en Saône-et-Loire en 2017.

Anne-Sophie, pour sa part, a étudié à l'ISIT, où elle a obtenu son master en traduction et communication interculturelle. Après avoir vécu à Paris, Ottawa ou encore Hambourg, c'est finalement en Saône-et-Loire qu'elle a choisi de s'installer pour rejoindre Fabien. Elle est maintenant responsable communication et marketing pour le bureau d'études Appore à Montceau-les-Mines et poursuit sa passion - le piano - au conservatoire de Chalon-sur Saône.

"Nous avons été touchés par l'accueil chaleureux des Cullois et des Culloises, malgré la Covid-19, et avons découvert avec plaisir le dynamisme et l'esprit d'entraide qui règne à Culles-les-Roches. Nous sommes très heureux d'être installés dans ce beau village et avons hâte de participer aux prochains événements organisés."

 

Catherine et Jean-Louis Fau

Jean-Louis et moi sommes nés tous les deux en région Auvergne, mais lui est vraiment auvergnat et moi bourbonnaise…Nous sommes installés sur Lyon depuis 1987. Jean-Louis est un ancien de Kodak (au service commercial) et il continue à parcourir les routes de Saône-et-Loire même si ses clients ne sont plus les photographes mais les buralistes. Il a gardé sa passion pour la photo en animant un cours à la MJC de Bron depuis…31 ans. Moi je suis prof de français depuis aussi longtemps, et depuis 25 ans au lycée agricole de Cibeins (près de Villefranche sur Saône)…dont le hasard me fait régulièrement croiser d’anciens élèves de la Saône-et-Loire toute proche. Je pratique dessin et peinture. Nous adorons visiter monuments et musées et Jean-Louis a un faible pour les friches industrielles. Nous avons deux grands enfants, dont l’un à Cluny qui vient de terminer ses études de photographe et l’autre qui travaille comme régisseuse lumière dans un théâtre parisien. Quand nous sommes arrivés pour la première fois à Culles, nous avons autant craqué pour la maison que nous avons achetée dans le bas du village que pour le village lui même, son dynamisme (nous avons tout de suite été sur les pages internet de Culles-Initiatives et vu que ce village avait vraiment quelque chose de spécial), et depuis que nous sommes installés (même si le confinement nous tient éloignés depuis un moment) nous avons été épatés par la qualité de l’accueil et des contacts que nous avons avec nos voisins, même si nous ne les connaissons pas encore tous.

 

Sylvie Lafoy

Bonjour. Je me présente, je m’appelle Sylvie Lafoy, j’habite Route de la forêt et c’est le hasard qui m’a amené, à l’été 2020, à poser mes valises dans ce magnifique village. Ayant toujours vécu en région parisienne, j’ai sauté le pas pour venir m’installer en Bourgogne. Je travaille à domicile pour une société parisienne et je profite donc chaque jour pleinement de la quiétude de Culles.

M’installer à Culles-les-Roches, ça a aussi été l’opportunité de renouer avec mes ancêtres et plus précisément Jeanne Putin (1714-1776) et ses parents François et Marie, habitants de Culles, que mes recherches généalogiques ont fait ressurgir du passé.

 Vivre à Culles, c’est donc refaire le chemin qu’ils ont fait il y a trois cents ans mais c’est aussi profiter de la douceur de vivre d’un village qui a su respecter son passé tout en vivant pleinement son présent.

 Culles-les-Roches, c’est comme un tableau (vivant) avec ses maisons en pierre restées intactes, sa roche, la vigne alentour, les collines verdoyantes que je vois de mon bureau. J’ai pleinement conscience de la chance de vivre dans ce coin de la planète !

 

Famille Marcola

Famille parisienne, nous vivons avec nos quatre enfants dans le 18ème arrondissement, à Montmartre. Léo a 17 ans ; Tom, 14 ans ; Aure 12 ans et Lili-Pom 11 ans. Claire est professeur des écoles en maternelle à Paris. Guillaume s’occupe des nouvelles activités Santé à domicile du groupe La Poste. Nous avons acquis notre résidence secondaire culloise, voisine de la mairie, en avril 2020.

Pourquoi Culles ? Parce que Guillaume est né à Chalon sur Saône, que ses parents résident à Fley et Chalon, que sa sœur est à Cluny … bref … retour aux sources. Et aussi parce que la réputation du village, dynamique, accueillant, donnait envie d’y poser nos valises. Et nos premiers séjours n’ont fait que confirmer tout çà ! Quel accueil ! Merci aux cullois croisés, venus à notre rencontre, voisins directs ou pas ! Au plaisir de vous y (re)voir, dès que ce maudit virus aura été dompté et que nous pourrons à nouveau circuler à notre guise !

Guillaume, Claire, Léo, Tom, Aure et Lili-Pom

David et Krista Bagley

Bonjour !  Nous sommes David et Krista Bagley. Nous venons de l’est de l’Angleterre et vivons juste au sud de Cambridge dans un village de taille similaire à Culles appelé Little Chesterford. Nous sommes à la retraite et nous avons décidé que, comme nous avions passé du temps comme expatriés quand nous étions plus jeunes, nous voulions avoir une autre aventure.

Nous avons trois enfants adultes et deux petits-enfants. Tout le monde est impatient de passer beaucoup de temps à La Gare pour profiter de la maison, du paysage magnifique et du village.

Notre fille aînée, Lottie, est mariée à Charlie et a deux petites filles, Olive et Nella. Notre fils Alex est avocat et vit avec sa partenaire Trishya à Londres. Notre plus jeune fille, Connie, est installée également à Londres, mais “télé-travaille” chez nous en ce moment.

Nous avons hâte de revenir à La Gare dès que possible l'année prochaine et nous souhaitons à tous un Joyeux Noël et une bien meilleure année !


Le coin du patois

Nous ne savons pas si c'est le retour du loup en Saône-et-Loire qui a inspiré Bernard Veaux ou si, lui aussi, se languit du confinement qui l'empêche de revenir chaque week-end au village... Quoiqu'il en soit, il a profité de cette assignation à résidence pour écrire quelques textes en patois cullois qui viendront compléter les précédents et son dictionnaire.

Ce mois-ci, à partir d’un texte du livre « le Tseu, un patois charolais », il nous propose une version locale, adaptée en patois cullois, de la « Chèvre de Monsieur Seguin », d’Alphonse Daudet. Il nous a paru superflu de joindre la traduction mais nous pouvons l'envoyer à ceux qui le souhaitent ! N'hésitez pas à la demander en utilisant le lien "contact" du site.

 

La cabre du Père Godin

Le père Godin aveu tôjo ésu bain des maux d’avoue ses cabres. Tos les coups ieuteu la mouainme chose : un biau métin i cassaient ieu liens, i corraient loin dans les dessus, vée les Bouzu, à peue iavono le loup les mjeu.

O pouilleu tôjo dire à peue dire, i fzeu ran.

L’père Godin vieu bain qu’sa cabre euteu pas bain drue, mâ ô vieu pas ç’qu’ieuteu.

Un jo, ô vneu d’la tirîe, la cabre s’tôrne vée lu, à peue alle lî dit : « Père Godin, l’temps m’deure vée vo, lachîe m’don corre iavono ! »

– « Ah, crée vain Diou, alle ato ! »

Tallement qu’ôl en eu seurpris ô laiche char son siau… A peue ô s’sîte brâment vée sa cabre, l’darée dans la peille.

Ol lîe dit : « Cment don, la Gueugnette … te voue partir ? »

Alle lîe dit : « Voui ! »

– « Te manges don pas ton saoul droit là ? »

– « Oh si, père Godin. »

– «  – T’as pas prou long d’ cueurde ? t’voues-ti pue ? »

– « – Ieu pas la pouain-ne. .

– « -Mâ qui don qu’te voue ? »

– « J’voue âller dans les Dessus, iavono, père Godin ! »

– « Mâ, t’sas don pas qu’y a l’loup iavono ? Ol éras tot fa p’te choper à peue marander brâment ! Qui qu’te ferâs ? »

– « J’le cornaillereu. »

– « L’loup s’en fout pas mal d’tes côrnes ! O m’a djà mjîe des cabres qu’avaint des vrâes côrnes d’boquin . T’sas bain, la pôr vielle Renaude qu’euteu itié l’an darée… Ain-ne costaude, à peue charogne cment un boquin. Tote la né i s’son foutu la tan-née, à peue, à la pique du jo, ol l’a mjîe ! »

–  « Ah, la pôr vieille… Mâ i fâ ran, Père Godin, j’voue y âller tot d’mouainme ». 

– « Vain Diou, mâ qui don qu’i ont âriée dans la corée çtes cabres ! L’loup va âriée m’en mjîe encore ain-ne ! Ah nan, j’vas bain t’garder, saloperie ! J’vas t’mottre dans l’écurie à peue j’vas farmer le seillau !’

Ol l’a rentrée à l’écurie, ôl l’a farmée, mâ elle a enfilé le peurte d’la grange qu’euteu droit là, alle a seurti pl’a peurte d’darée, à peue alle a foutu l’camp !

« Ain-ne balle jôrnée », qu’alle se dit. A méede, dans les Dessus, alle trouve ain-ne bande de chevris que croquaint ain-ne vigne sauvage à piain-nes dents. Entremis, not’Gueugnette fieu d’l’effet d’avoue sa biaude blanche.

Tot pr’ un coup, su l’soir, l’vent freudit. Les Dessus changeaint d’couleur… ieuteu la né que vneu ! Dépeue les porrons d’la carrière alle vieu cosûe peu les Bouzu. « Djà ! » que s’dit la Gueugnette. Alle regardeu ; à peue d’en-haut alle vieu la mâillon du Père Godin d’avoue la feumée qu’monteu au-dessus du covâ, à peue le ptiot pâquier quoî l’Pèr Godin l’aveu farmée, dans la Co’Poriaud. Alle entendeu un chtiot bout les kieuches des béetes qu’rentraint… Alle se senteu pardue. A peu vlà-ti pas qu’un choûtot s’envole droit vée alle !

Présent, alle entend « ouh ouh »… Alle rpense au loup qu’alle iaveu pas pensé de tote la jôrnée, la beurdine… Mâ, présent !

 

Dépeue l’Bas, l’Père Godin subieu dans ain-ne trompe p’la fâr envni. « Ouh ouh » fieu l’loup. « Rvains don, dieu la trompe… »

La Gueugnette éreu bain eu envie d’s’envni, mâ en pensant à ç’pau, à peue çte cueurde, à la bôchûre du pré, alle se dit qu’à çt’heure alle ne pôrreu pûe s’fâr à çte vie … I valeu mieux dmeurer itié.

Même si cette histoire ne lui est pas arrivée, Louis Godin a bel et bien existé. C'était le grand-père maternel de Didier Prudon et  il habitait la maison Brocard. Autre référence culloise, le nom de la chèvre "la gueugnette" qui fait référence à Mme Gueugneau évoquée dans les souvenirs d'enfance de Bernard.

La trompe sonneu pûe… Darée, un bruit d’fraches… Alle se rtôrne, à peue alle voit deux ourailles totes drattes, deux ûillots qu’brillaint : ieuteu l’loup… un biau ! O bougeu pas. Ol euteu brâment sîté su son darée. Ol euteu après rgarder la ptiote cabre en se rlichant les babines. O saveu bain qu’ô finireu p’la mjîe ; alôrs ô preneu son temps, ti-pas ! Quand alle s’eu rtôrnée, ôl lî dit : « ah ah ! la ptiote cabre du Père Godin, j’t’attendeu ! » A peue ô passe sa grosse langue rouge su ses babines bavouses.

La Gueugnette s’senteu pardue. Alle penseu à l’histouaire d’la Renaude qu’s’euteu battue toute la né devant qu’alle sé mjîe l’métin.

Alôrs i vaudreu mieux éete mjîe tout d’suite ! Mâ… nan ! Alle a bachîe la téete, les côrnes p’devant cment ain-ne brave cabre qu’alle euteu . Alle saveu bain qu’alle tuereu pas l’loup (les cabres tuant pas les loups !), mâ alle vouleu ranque vor si alle pôrreu tni tant qu’la Renaude !

 Tot par un coup, l’loup s’âpreuche à peue la cabre cmenche à l’cornâillîe. Ah la brave chtiote cabre, alle iâlleu d’bon cœur. Pûe d’dix coups alle l’a fa rcueuler. Entremis, alle donneu un coup d’dent d’côté peur attraper ain-ne harbe ou bain un boquet qu’alle savoureu. A peue alle rtôrneu s’tan-ner, d’avoue encore la gueule piain-ne !

I a deuré toute la né. Des coups, la cabre rgardeu les étoles qu’brillaint, à peue alle se dieu « oh, faut que j’teunne tant qu’i fiessse jo ! » Les ain-nes après les autres les étoiles se tuaint. La Gueugnette cornâilleu, la loup la niaqueu. I arrâteu pas !

 

A peue vlà l’jo qu’s’eu lvé …Un polo chanteu du côté des Co’Bonin. « Ieu temps » qu’se dit la pôr béete qu’attendeu ranque le jo p’meuri. Alle s’eu couchîe à bas, sa pôr biaude piain-ne de sang.

 Alôrs l’loup a pouillu s’fâr ain-ne balle marande !



« C’était mon univers » - Suite

Ce mois-ci nous poursuivons encore la publication des souvenirs d'enfance que Bernard Veaux a rédigé lors du premier confinement.

Cette vision de la vie du village, de ses habitants, à travers les yeux d'un enfant est très intéressante et fera l'objet d'une publication.

 Pour lire le début de ce récit, reportez-vous aux éditions précédentes du site.

Ce mois-ci, il continue de nous présenter les habitants du bas du village.

(...)

 

Les autres voisins n’étaient pas bien loin. C’était « la Marie Terrier » dont la maison (1) gardait toujours une forte odeur de fumée… et de fromage de chèvre. Les « cabres » étaient d’ailleurs logées dans une écurie qui ouvrait sur notre cour commune. Elles alimentaient un tas de fumier cantonné entre des grandes pierres plates et connu par les pêcheurs pour la qualité de ses vers !

Plus loin,(2), c’était la famille Belem. M. Belem avait des liens avec le bassin minier de Montceau où il avait été mineur. Il nous paraissait un peu étranger et, disait-on, avait d’ailleurs des origines en Belgique. Leurs enfants avaient plus de vingt ans et avaient quitté la maison.

Puis c’était la belle maison vigneronne des Machuron (3) qui n’était occupée que pendant les vacances. M. Machuron, qui n’avait pas de quoi vivre à Culles, avait trouvé un emploi de jardinier à Versailles. C’était encore la terre… mais avec quelques différences quand même !

Son épouse, très douce, avait une malformation du palais et ne pouvait articuler certaines consonnes. Elle nous surprenait et nous amusait en appelant son mari « Dnan » au lieu de « Jean »… le prénom qu’elle lui donnait car le vrai, Justin, paraissait alors trop « décalé » !

Enfin, au plus bas (4), il y avait une « Auberge de jeunesse », établie là je crois à la fin de la guerre. Je n’y ai presque jamais vu personne.

A côté, la maison Gauthier (5) était habitée par Jean-Louis, une cinquantaine d’années, dont l’originalité était d’être totalement sourd. Un jour, pendant leur tournée, les conscrits lui avaient sonné du clairon directement dans les oreilles et n’avaient eu en réaction qu’un « Quouèque, quouèque… j’entends un peu le son… ». Depuis ce temps-là, il avait hérité du surnom de « Quouètquouèt »… Brave homme, mais effectivement avec une communication minimum.

Au-dessus de chez lui (6) l’Irma. Cette vieille dame, Mme Gain, veuve d’un cheminot je crois, avait à nos yeux deux caractéristiques : d’une part, elle élevait un geai et, de l’autre, elle parlait patois comme nul autre à Culles. 

Mme Gain sur son meurot                                          

Enfin, la « maison de la pompe » (7 - voir plus bas "Avant-Après) était habitée par une demoiselle Jeanne Tupinier. Elle vivait là avec son frère qui avait été maire entre les deux guerres. Il avait installé quasiment tout le bureau de la mairie à son domicile. Parfois drôle et souvent boudeuse, elle avait hérité du surnom de « la Leûrne », terme patois qui désigne une personne renfermée. Je n’ai jamais connu son frère, décédé vers la fin de la guerre. 

Au-dessus du porte-affiche, c’était le jardin et la maison (8) de Jean-Claude et Maria Gressard, retraités. Ils avaient habité le moulin de Chatenay. Pipe à la bouche, et souvent hotte de fer sur le dos, Jean-Claude était une figure locale sans histoires.

Enfin, de l'autre côté du carrefour (9), au dessus de notre maison, c’était la famille Vachet, nos cousins.

Paul, originaire de Buxy, avait épousé Marcelle Veaux, cousine germaine de mon père.

Il y avait une ribambelle d’enfants, tous plus âgés que nous : Pierre, Geneviève, André, Noël, Bernard, Madeleine. Après un temps passé en région parisienne comme jardinier, Paul s’était finalement fixé à Culles dans cette maison quasi neuve, construite en 1914. La famille ne roulait pas sur l’or. Paul était cantonnier, garde-champêtre [ photo ].
Il entretenait amoureusement son jardin et ses ruches. Marcelle allait faire pâturer ses quelques moutons et chèvres sur la Roche, en empruntant une des grimpettes qui permettent de franchir la falaise. Arrivée sur la chaume, Marcelle faisait quelques tricots ou broderies, à moins que l’envie ne lui prenne d’un petit somme, la tête à l’ombre d’un buis. Malheureuse ! elle ne s’apercevait pas toujours des escapades de son troupeau. C’est ainsi qu’elle ramena un jour à la maison une de ses chèvres totalement enflée suite à une ventrée de luzerne fraiche ! Mon père fut appelé au secours. Il enfonça un trocart et plaça le tube d’un stylo Bic pour évacuer le gaz… Pestilence ! Mais il était trop tard. Quand elle n’était pas avec son troupeau, Marcelle s’occupait, elle aussi du jardin pour la partie florale… et c’était fort réussi. Je me souviens particulièrement d’une bordure d’œillets magnifiques traversant tout le jardin. Et elle ne négligeait pas non plus le lavoir, alors encore utilisé par les gens du quartier.

[ à suivre...]

 Correspondance actuelle des maisons : [1]  Veaux  [2]  Fau  [3] Parinot  [4] Merle  [5] Bailly  [6] Alderdice  [7] Jones [8] Duchamp  [9]  Wikstrom


Avant... Après

Voici une vue panoramique de "la place" (angle route de la forêt / Chemin de la Mouille) à partir d'une carte postale (vers 1910 ?)

Il est intéressant de noter : la population nombreuse (23 personnes) dont au moins deux bébés et huit enfants ; deux femmes portent une coiffe ; au moins trois hommes portent un tablier ; un homme descend la Mouille avec une hotte sur le dos.

Observez : la pompe à balancier et la pente d'évacuation des eaux ; la façade nouvelle de la maison (refaite vers 1900) et la pancarte "Débit de tabac" ; le poteau électrique en bois ; les cabanes en brique (actuellement véranda B. Veaux) ; le boucher avec son tablier blanc et sa cariole ; le facteur et son uniforme ; la route empierrée

Hors confinement, le banc sert encore de point de rencontre... mais on est loin de l'affluence d'antan !


Maison des Initiatives...

Les travaux de la Maison des Initiatives ne sont pas terminés puisqu'il reste encore la pièce polyvalente à rénover. On en avait mangé de la poussière lors de la première séance de nettoyage du grenier !


Maison blanche

Au carrefour de la D981 il y a également un "avant-après"... Le départ de Trump n'y est pour rien... mais la maisonnette s'est refait une virginité. Une vigne... vierge serait peut être la solution pour éviter la repousse de tags disgracieux.

Avant... après !

Mais il est maintenant complètement métamorphosé en bureau dans lequel seront entreposées les archives de l'association et dans lequel il sera agréable de travailler.


Près d'un quintal d'agrumes !

La proposition par Jean-Luc Montégut d'un achat groupé d'agrumes auprès d'un producteur espagnol qui livre sa production en direct a remporté un grand succès et c'est près de 100 kg qu'il a rapporté.

Après les olives, la viande, les sapins... le groupe WhatsApp "Culles-Bons plans" montre son utilité !
Rejoignez-le en écrivant à culles-initiatives@culles-les-roches.com en indiquant votre numéro de mobile.



Photo du mois 

Tous les jours ne sont pas brumeux... Merci à Frédy Pernin pour ce "lever de soleil" à Culles.


 

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