Edition mars 2024 - n°114 Prochaine édition début avril 2024
Il y a tout juste 40 ans à Culles-les-Roches !
C'est le 1er mars 1984 qu'a été publié l'arrêté préfectoral autorisant la création du "plan d'eau de la gare". Il ne restait plus... qu'à réaliser l'étang et la piscine qui deviendront notre aire de loisirs.
C'est à ce chantier que s'attela notre association (alors appelée Syndicat d'initiative) sous l'impulsion de Maurice Veaux et avec l'aide de nombreux bénévoles. Moins de cinq mois plus tard, c'était l'inauguration officielle et les premiers baigneurs pouvaient plonger dans le bassin.
Nous reviendrons en détail sur cette aventure extraordinaire qui marque l'histoire du village et de notre association.
Dès maintenant nous invitons tous ceux qui ont participé à un titre ou un autre à cette aventure - ne serait-ce que comme baigneurs - à nous contacter pour participer aux "cafés mémoire" que nous
allons mettre sur pied pour collecter les témoignages (appelez moi au 06 14 26 86 56).
Le premier rendez-vous aura lieu le samedi 23 mars à 16h à l'aire de loisirs. N'oubliez pas ! Et venez avec vos photos, si vous en avez, et vos souvenirs !
La célébration des 40 ans du "plan d'eau de la gare" sera intégrée au programme du F'estival qui se tiendra du 11 au 14 juillet et sera particulièrement fourni avec animations, causeries, projections, expositions, balades et spectacles déclinés autour du thème de l'eau.
Vous disant "à très bientôt", nous vous souhaitons une bonne lecture, jusqu'à la dernière ligne et la dernière photo !
Bertrand Brocard et l'équipe de Culles-Initiatives
Au sommaire de cette édition n° 114 :
Ça coule de source
Attention arnaque !
Retrouvez les éditions précédentes en cliquant sur l'onglet "Archives 2024" et "112 éditions précédentes"
16 février - Succès de la 7ème édition de "Contes & Soupes" !
Cette année, pour cette 7ème édition, nous avions rendez-vous avec non pas un, ni deux, ni même trois... mais avec pas moins de 9 conteurs "d'ici et là" (surtout d'ici ;-) pour un spectacle original autour de contes sur le thème de l'eau avec la participation de l'accordéoniste Alain Chaillet.
Un petit défi pour Monique, Armelle, Marine, Jocelyne, Nausicaa, Eliane, Léonie, Serge et Bertrand.
Et un challenge réussi ! Dès 19h les premiers spectateurs arrivaient, le caveau municipal se remplissait jusqu'à être était quasi plein : plus de soixante personnes venant du village, des environs et même de bien plus loin grâce à l’article paru dans le JSL.
Succès également par la qualité du spectacle très apprécié par le public qui ne s’y est pas trompé. Rires et applaudissements furent pour les conteurs amateurs une véritable récompense, comme un bonbon que l’on savoure longtemps…
Il était temps de passer à la partie « Soupes » de la soirée, bien appréciée également, et pimentée d’une petite surprise entre la poire et le fromage : une histoire venue d’un pays très lointain, et contée en grommelot par une excentrique diva. Heureusement, elle était accompagnée de sa traductrice, parfois dépassée par la volubilité de sa cliente, mais qui permit tout de même de déchiffrer ce conte pourtant tout en douceur et poésie.
Une très belle soirée qui se termina dans la nuit par un ban bourguignon.
Ce spectacle a été l'occasion d'inaugurer le matériel d'éclairage dont Culles-Initiatives s'est équipé (Projecteurs pilotés DMX et table de mixage lumière). Ils serviront pour le son et lumière de cet été !
A la soupe !
Projecteurs éteints, les artistes ayant quitté la scène sous des applaudissements nourris, un grand charivari a commencé pour transformer la salle de spectacle en restaurant convivial. En cuisine, neuf cocottes prenaient le chaud et dès l'ouverture d'un couvercle pour "touiller" les préparations, des effluves venaient titiller les narines des convives. Neuf cocottes bien pleines, aux saveurs diverses et variées, aux goûts d'ici et d'ailleurs, suscitant des réactions gourmandes "Oh ! Là là ! Tout ça... mais c'est fou !"
Après l'apéritif et les croûtons à tartiner, au menu de ce repas : potage Saint Germain, potage aux tomates, soupe carottes curry, soupe indienne coco curry lentilles, minestrone, "soupe aux
légumes de saison de mon jardin", soupe du Morvan, potage butternut coco curry.
Exotiques ou plus traditionnelles, il y en avait pour tous les goûts et les cocottes sont reparties vides et ont fait place au fromage et au dessert.
Après le succès de la soupe à l'oignon qui a clôturé la balade au crépuscule fin janvier, on peut dire que le bouillon, le potage, le brouet... comme il vous plaira, a encore un bel avenir à Culles-les-Roches.
Ninette Gressard
La soirée vue côté "artistes"
Sur cette photo, prise une heure avant le début du spectacle, il manque quelqu'un : Anne Cossio, notre metteuse en scène !
Au fond de son lit, Anne soignait une grippe carabinée en se lamentant de ne pouvoir accompagner ses élèves néophytes jusqu’à leur prestation !
Alors, comme des funambules sans filet, nous avons assuré, sans ses derniers conseils, sans son regard bienveillant et son sourire encourageant. Mais nous avions un soutien entraînant et rassurant, la musique d’Alain, notre accordéoniste d’adoption venu étoffer le groupe. C’est lui qui guidait le spectacle, liant les contes de quelques airs traditionnels pleins d’entrain, de poésie ou d’humour. Chacun de nous s’est alors laissé porter par son conte, y a mis toute sa concentration et son énergie, pour faire de cette soirée un véritable spectacle de qualité.
L'aventure avait commencé quelques mois plus tôt après le spectacle "Chère Marguerite...". Plusieurs participants avaient souhaité poursuivre régulièrement l'aventure théâtrale.
Anne nous avait dit : « Vous êtes capables d’assurer vous-mêmes une soirée contes, et je peux vous aider ». L’enjeu était de taille, et le projet était séduisant, malgré la crainte de ne pas être à la hauteur. Alors, nous avons tenté l’aventure… et mis sur pied un "atelier contes" à la Maison des Initiatives.
Avec notre fidèle conteuse et initiatrice de toutes nos précédentes mises en scène, nous avons découvert des techniques au cours de six séances. Nous avons écouté ses conseils, essayé de nous améliorer, choisi des contes (dont le fil conducteur était l’eau, en lien avec notre thème annuel), et nous nous les sommes peu à peu appropriés. Et le jour de la représentation est arrivé très vite...
Monique Desmartes
Tea-Time !
Lundi 4 mars à 17h - 23 mars 17h15
Club lecture : samedi 9 mars à 17h
Soirée jeux : vendredi 22 mars à 20h
Lundi 4 mars - Vernissage de l'exposition Elsa Gurrieri
Culloise depuis 2021 (où elle anime un atelier dessin à la maison des Initiatives), Elsa Gurrieri expose son travail du 1er mars au 28 avril à la bibliothèque intercommunale. Nos lecteurs sont invités au vernissage de l'exposition le lundi 4 mars à 18h.
"Lyonnaise d’origine, c’est avec son père, le peintre Salvatore Gurrieri, qu’Elsa reçoit sa première formation artistique.
Sa peinture reflète son désir de rendre visible ce qui ne l’est pas pour mettre au monde des visions intérieures, tantôt flottantes, fragiles, sauvages, singulières… Comme une transposition poétique de nos âmes…"
Entrée libre aux heures d’ouverture de la bibliothèque
5 mars - Réunion de préparation du trail
L'association qui organise le trail nous donne rendez-vous au caveau dès 20 heures pour découvrir les nouveautés de l'édition 2024 le dimanche 21 avril.
Comme nous l'avons déjà signalé, les parcours seront complètement nouveaux et comprendront plusieurs traversées de routes ce qui nécessite un nombre de signaleurs beaucoup plus important.
L'ambiance sera très sympathique et les bénévoles seront tous invités pour le repas.
Alors venez proposer votre participation et invitez vos amis et voisins à participer le 21 avril selon les possibilités de chacun.
Samedi 9 mars - Culture et Traditions fêtera...
CARNAVAL
Départ du défilé costumé à pied à 15h à l’église.
Des beignets seront proposés aux habitants.
N’hésitez pas à sortir et à vous joindre à nous lors du passage du défilé !
Les parents sont invités à réaliser des beignets. Merci !
N'hésitez pas à vous déguiser !!!
Samedi 23 mars - Rendez-vous à l'aire de loisirs
L'objectif de cette séance consistera à nettoyer la rive de l'étang côté ouest pour dégager les abords du conteneur et à évacuer un certain nombre de déchets végétaux du côté de la bambouseraie. En effet certains "coupeurs de bambous" laissent sur place les extrémités des tiges et elles commencent à s'accumuler.
Réunion sur place à 14h des personnes intéressées, déjà impliquées ou nouvelles.
Ce sera aussi l'occasion de découvrir le document de présentation du projet "Jardin magique".
Samedi 23 mars - 16 h - Café-Mémoire "Piscine"
Pour collecter les souvenirs et témoignages sur la création il y a 40 ans et le fonctionnement de la piscine pendant une vingtaine d'années, nous organisons plusieurs rendez-vous conviviaux en plus des discussions que nous pourrons avoir les uns et les autres.
Le premier aura lieu "sur place" le samedi 23 mars à 16h. Deux autres réunions seront programmées. L'une à la bibliothèque intercommunale à Saint-Boil, l'autre à la bibliothèque de Buxy. En effet, les baigneurs venaient de tous les environs et même depuis Chalon !
On recherche photos et vidéos !
Si vous avez gardé des souvenirs de ces baignades sous forme de films, vidéos ou photos, n'hésitez pas à les mettre de côté et à nous les prêter le temps de les numériser.
Plans publiés dans le bulletin n°37 (1985)
En mars, à la bibliothèque inter-communale :
- du 1er mars au 28 avril : Exposition d'Elsa Gurrieri avec vernissage le 4 mars à 18 h
- samedi 9 mars 10 h: atelier sur le thème "Equilibre alimentaire et index glycémique" avec Marie-Pierre Pacqueau.
"Marie-Pierre Pacqueau vous expliquera l'impact de l'index glycémique sur notre santé, vous dira les aliments à privilégier et vous aidera à les associer au sein d'un repas pour avoir une alimentation saine et équilibrée."
30 mars - Chasse aux œufs
Toujours en mars, Culture et Traditions vous invite à la traditionnelle Chasse aux œufs.
Les informations pratiques seront communiquées ultérieurement.
C'était en février...
3 février - Soirée jeux
Un joyeux brouhaha résonnait au caveau en fin d’après-midi, ce 3 février. En effet, Culture et Traditions organisait une soirée « jeux de société » toutes générations, et nous étions nombreux à partager ce moment.
Il y en avait pour tous les âges et tous les goûts : des jeux au sol, sur tapis, pour les plus jeunes, des jeux de construction, des jeux de stratégie, de réflexion, d’association d’idées…. Il y avait même un impressionnant plateau garni de petits et très vieux soldats de l’armée napoléonienne qui se mesuraient dans une bataille des plus stratégique.
Des éclats de rire fusent, les enfants courent, la tension est parfois palpable… Le plaisir de jouer est à toutes les tables et, seul, le moment du buffet partagé pourra faire retomber l’excitation des plus acharnés. MD
Chacun avait apporté un plat ou un dessert à partager. On a réclamé à Monique la recette de sa tarte de potimarron. Elle la livre volontiers !
Ingrédients |
Tarte de potimarron, lardons et brocoli |
Pour 6 personnes 1 pâte brisée 1 potimarron (500 g épluché) 1/2 brocoli 2 petits oignons doux 150 g de lardons-allumettes fumés 20 cl crème fraîche 3 œufs 2 c soupe huile olive Sel poivre |
Préchauffer le four th 6 (180°). Peler, épépiner le potimarron et le couper grossièrement en morceaux. Le cuire à l’eau salée pendant 20 à 25 mn. Bien égoutter. Détailler le brocoli en petite fleurettes et les cuire 5 mn dans de l’eau bouillante salée. Egoutter. Peler et émincer les oignons. Faire chauffer l’huile dans une poêle et les faire revenir avec les lardons jusqu’à ce qu’ils soient bien fondants. Mettre le potimarron cuit dans un saladier et l’écraser à la fourchette pour obtenir une purée. Ajouter la crème et les œufs battus en omelette. Ajouter les oignons et lardons. Rectifier l’assaisonnement en salant et poivrant. Placer la pâte dans un moule à tarte préalablement beurré. Piquer le fond avec une fourchette. Verser la préparation. Disposer harmonieusement les fleurettes de brocoli en surface en les enfonçant légèrement dans la préparation. Enfourner pour 30 à 35 mn de cuisson en surveillant la coloration. |
Samedi 10 février : AG de Culles-Initiatives
Les adhérents de l’association Culles-Initiatives étaient convoqués à l’Assemblée Générale annuelle statutaire qui a eu lieu samedi 10 février à 14h au caveau municipal de Culles-les-Roches. Une trentaine d'adhérents étaient présents ou avaient donné un pouvoir.
Après la présentation du riche bilan d'activité 2023, le rapport moral était approuvé à l'unanimité tout comme le bilan financier. Le président pouvait alors évoquer les nombreux projets pour 2024 et faire le point sur les demandes de subventions demandées pour le F'estival.
Les membres du Conseil d'administration ont été reconduits. Les premières adhésions 2024 ont déjà été reçues. Merci pour les versements de soutien ! La campagne va réellement démarrer avec la diffusion du Bulletin 77 en cours de réalisation.
17 février - Jardin magique
Cette rencontre sur place a permis d'avancer sur la définition du projet et de constituer plusieurs groupes. Certains vont prendre en main la peinture du conteneur, d'autres commencer des plantations. Le troisième groupe va s'intéresser à la construction de la "porte" qui matérialisera l'entrée.
Ce système permettra d'avancer en parallèle, à différents moments, à différents rythmes, indépendamment des rendez-vous mensuels collectifs.
Après la visite du projet en cours à Simandre, contact a été pris avec les porteurs du projet "L'Hêtre eau futur" créé dans un parc de la Chapelle de Bragny pour envisager des synergies.
Samedi 17 février - "La (pré)histoire à Culles-les-Roches"
Nous avons très souvent évoqué la passion de Rivka Benzazon pour l’archéologie de notre village, et ses études sur le sujet à l’Université de Lyon 2. C’est le résultat de ces études, un mémoire de Master 2, que Rivka présentait ce 17 février, dans la salle d’honneur de la mairie de St Gengoux, dans le cadre des conférences mensuelles proposées par la SEHN.
Il fallut rajouter des chaises dans la salle, tant le public était nombreux. Et Culles-les-Roches était largement venu soutenir sa jeune habitante !
Avec une belle aisance d’élocution et une décontraction affichée (peut-être qu’apparente ?), Rivka a présenté à son public un exposé très construit de son travail, faisant état des lieux de recherches, précisant les repères chronologiques, et proposant des résultats très précis de ses études. Si Rivka a mené ses recherches archéologiques dans la grotte de Culles (grotte de la Folatière), son étude a plus particulièrement porté sur les silex. Et ce n’est pas moins de 1457 silex qu’étudia notre jeune chercheuse, silex provenant de musées, du laboratoire de l’Université, de la mairie de Culles-les-Roches et de collections privées. Un propos précis, nourri de tableaux, enrichi de photographies, la conférence de Rivka était incontestablement captivante.
Le public salua chaleureusement cette passionnante conférence avant de partager avec Rivka quelques questions-réponses. Et le mot de la fin revint sans doute à Daniel Duplessis, ex-président de la ccScc, qui se réjouissait pour tous « que quelqu’un du territoire, jeune de surcroît, s’intéresse au territoire ». MD
Ça coule de source...
Décidément les activités sur le thème de l'eau se multiplient. Après les "Histoires d'eaux" de la soirée Contes et Soupes, la petite fontaine créée par Maurice Veaux a retrouvé sa raison d'être. Le ruissellement d'un filet d'eau redonne le sourire à la statue. Côté tuyau, il reste à fignoler la prise d'eau et dès les beaux jours la végétation refleurira sur la terre terrassée pour remplacer l'ancienne canalisation.
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En haut du sentier du Pré Curé, le vieux saule éventré ne bouche plus le passage et le circuit Géorama.
Attention, arnaque !
Surprise de notre trésorière en consultant les relevés du Crédit agricole ! Un prélèvement de 38 € pour payer l'abonnement à une salle de sport à Villeneuve-la-Garenne !!! Jamais Culles-Initiatives n'a donné l'autorisation et pourtant la banque prélève. Bien sûr la somme est recréditée après réclamation... mais cela montre qu'il convient d'être attentif dans le contrôle de ses relevés bancaires !
Bravo à Philippe et Robert qui ont reconstruit un passage au pied du chemin du facteur, raccourci employé pour rejoindre le haut du village.
La grosse pierre qui servait de pont s'était cassée en deux et était tombée dans le fossé.
Quelques dates à noter dans votre agenda 2024
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces dates et de les compléter (CT Culture et Traditions / CI Culles Initiatives / LD Loisirs et Détente)
Merci aux autres associations de nous faire part de leurs animations.
06/01 : Brûle sapins CT
27/01 : Balade au crépus-Culles
03/02 : Soirée jeux CT
16/02 : Soirée Contes & Soupes CI
5 mars : Réunion publique trail
9 mars : Carnaval CT
23 mars : Jardin magique 14 à 16 h
23 mars : Café Mémoire "Piscine" #1 (Aire de loisirs) 16 à 18 h
30 mars : Chasse aux œufs de Pâques CT
21 avril : Trail Les Cullomètres
Mercredi 24 avril : Café Mémoire "Piscine" #2 - Bibliothèque Buxy 15 à 17 h
1er mai : Accueil des nouveaux habitants
Lundi 13 mai : Café Mémoire "Piscine" #3 - Bibliothèque Intercommunale (St Boil) 17 à 19 h
18 mai : Tournoi de foot CT
2 juin : Balade chantée avec Musique Pluriel CI
9 juin : Elections européennes
21 juin : Conférence "La Mouille et la Goutteuse, ruisseaux sur la carte de Cassini"
22 juin : Inauguration du lavoir rénové
8 et 9 juillet : Sortie à Bibracte / camping / Divertiparc (à confirmer) CT
11 au 14 juillet : F'estival et fête des enfants CI et CT
15/09 : 2ème Brocante CI et CT
Juillet-Août : tournois de boules LD (détails à venir)
La gloire de mon père Maurice Veaux (suite)
La rediffusion du film tiré du livre de Marcel Pagnol "La gloire de mon père" a donné à Bernard Veaux 'idée d'évoquer à nouveau la figure de son père, une personnalité qui, elle aussi, aura marqué l'histoire du village par son activité, ses multiples talents et une énergie qu'il exerçait dans des domaines très variés ! Nous publions cet article en plusieurs fois. Après les casquettes de mécano et forgeron (édition de février), Bernard évoque ce mois-ci d'autres compétences de son père.
Ferrailleur
Je ne sais pas pour quelle raison, sinon peut-être pour sacrifier à la mode ou au progrès attendu, mon père avait décidé de remplacer les traditionnels piquets de vigne en bois d'acacia ou de châtaignier par des piquets en fer (depuis le début du 21e siècle cela revient à la mode !). Ceci a eu notamment pour conséquence de fournir des cornières métalliques en quantité lors de l'arrachage des vignes, soit que les piquets aient trop rouillé, soit que les piquets en bois aient repris du service : piquets de tomates, consolidation de cabanes… Voilà donc une occasion sympathique de recyclage !
Quant au fil de fer, également trop rouillé pour être réutilisé dans une nouvelle plantation, il attendait des réemplois multiples en garnissant les murs de ces rouleaux où subsistaient des vrilles de sarment. A chaque instant, on avait besoin de fil de fer pour attacher, réparer … et pourquoi aller chercher du fil de fer neuf pendant qu'on en avait de l'ancien gratuit, et sous la main !
Et cela était valable même pour des choses minuscules , qu'il fallait toutefois travailler et adapter. Cela a été le cas pour remplacer une dent ! Didier Prudon a le souvenir d'une sorte de plomb emballé dans une fausse dent… Pour ma part, je me souviens d’une petite boîte d'allumettes dans lequel mon père rangeait soigneusement une dent de métal amovible… façonnée à partir d'une chute en inox provenant du poteau électrique du carrefour ! Elle se clipsait au bon endroit de la mâchoire. Je ne sais si elle tenait bon quand il fallait mordre sérieusement… en tout cas elle avait bonne allure, et mon père l'installait du coup spécialement pour les jours de fête !!!
Electricien
Tout jeune Maurice, s'est exercé à la radio avec une trouvaille de l'époque : on pouvait capter les ondes grâce à de la galène, que l'on mettait en contact avec une grande antenne ; et pour cela Maurice avait tendu un très grand fil de fer entre la maison et un arbre du Chevenat… et ça marchait ! C'était quand même mieux que le morse auquel il s'était également initié !
Quand l'électricité est arrivée au pays vers 1930, Maurice a lui-même réalisé l'installation intérieure (avec quelques prises et lampes seulement à l’époque). Intéressé par la technique, il lui suffisait de consulter quelques brochures spécialisées, ou de simples dictionnaires, et il se lançait.
Une utilisation imprévue et originale du fil de fer m’est restée en mémoire : lorsque ma grand-mère est devenue paralysée, mon père a installé un système de palans qui permettait de déplacer la malade, de son lit sur une chaise (et c'est lui-même qui s'était chargé aussi des piqûres journalières !) Mais mon grand-père, qui n'avait bien sûr pas (et n’a jamais eu) le téléphone, pouvait avoir besoin d'appeler de nuit. C'est pour cela que mon père a installé une commande à distance : un fil de fer tendu entre deux « tasses » (isolateurs de jadis, en verre ou porcelaine, cibles prisées par les amateurs de lance-pierre !). Ces « tasses » étaient fixées sur les murs des deux maisons, au-dessus de la route ; un système électrique (sans doute récupéré sur l'ancienne sonnette de l'épicerie) déclenchait des bruits dans le grenier, au-dessus du lit de mes parents, et les réveillait si besoin !
C'est encore un autre système électrique que mon père avait imaginé pour surprendre les voleurs de monnaie, sur le comptoir de la buvette du jeu de boules. Le risque n'était pas grand, mais cela amusait mon père de surprendre ! Sauf que c'est ma mère qui fut surprise un jour : voyant traîner une pièce de 5 francs sur l'établi, elle pense que ce n'est vraiment pas sa place ; elle la prend… et aussitôt une sirène se déclenche (branchée sur un klaxon de voiture de la Celta 4 démontée, et discrètement reliée à 2 petits contacts joignant la pièce de monnaie !)
Didier Prudon et mon neveu Laurent ont aussi le souvenir d'une tyrolienne installée à travers la cour commune, sur un câble (pas seulement un fil de fer bien sûr !) depuis le fumier jusqu'à un mur en bas de la cour, heureusement matelassé d'un sac de paille ! Les normes de sécurité ne handicapaient pas, à l'époque, les inventions ludiques… tels que le kart qui eut, et a encore, ses heures de gloire. Kart bien sûr réalisé avec 4 fois rien, et toujours « en récup’ »…
Menuisier
Tout cela était plutôt du genre métallique… mais mon père avait aussi un grand talent pour travailler le bois. Avec un bel établi et toute sorte de rabots, perceuses, vilebrequins à main, il disposait aussi des conseils et coups de main d'un ami de la famille, M. Louis Guichard, menuisier à Saint Martin de Croix. Cela lui a permis de réaliser, notamment, de belles barrières pour nos prés, et de fabriquer (en secret) les cadeaux qui nous émerveilleraient à Noël : une petite brouette, une chambre à coucher avec une armoire à glace pour les poupées, et plus tard un bureau d'écolier grandeur nature, pour m'inciter à bien travailler à l'école !
Il y a eu aussi la fabrication d'un traîneau pour 4 personnes, avec un avant-train pivotant, dirigé par un volant, genre bobsleigh. Pour tordre les patins, mon père avait trouvé une solution qui intriguait ma mère au milieu de ses casseroles ; il s'agissait de tenir le futur patin au-dessus d'une casserole d'eau bouillante : avec un peu de pression manuelle, et grâce à la vapeur, on pouvait courber le bois à volonté !
Quelques années plus tard, une autre disposition astucieuse a permis, à peu de frais, de rectifier une poutre de bois destinée à l'auvent de la maison de ma sœur, et provenant de notre parcelle de bois des Fondrys : des poids avaient été accrochés à la poutre qui avait tendance à vriller ; avec ces poids, de l'eau… et de la patience, la poutre pourrait enfin se stabiliser selon les souhaits !
Chirurgien
Comme on le voit, le travail manuel était une spécialité et une passion de mon père. La main était finalement l'outil principal, et elle savait faire des choses délicates, s'il le fallait. Bien sûr, certaines tâches étaient compliquées : quand des doigts de dentelière auraient été préférables, par exemple quand il s'agissait de rassembler les pages les anciens bulletins du Syndicat d'Initiative, en les prenant une par une sur une pile, et en faisant - avec ma mère et moi - le tour de la table, des doigts de paysan forgeron n'étaient pas vraiment adaptés ; et mon père pestait en essayant de décoller les feuilles récalcitrantes !
Mais il est un autre domaine dans lequel la dextérité et la précision sont requises : la chirurgie… dont le sens étymologique nous ramène à la main. Il ne s'agit pas de chiromancie où, par la simple auscultation visuelle, certains prétendent découvrir l'avenir des gens dans les lignes de la main ! Il s'agit d'un travail délicat et concret sur le corps. Et, normalement, il convient d'avoir fait plusieurs années d'études, et savoir dépasser les appréhensions naturelles… comme, déjà tout simplement si je puis dire, faire des piqûres. C'est justement cela que mon père a fait pendant de longs mois en administrant lui-même les piqûres exigées par l'état de santé de sa mère, paralysée.
Bon Samaritain, Maurice a secouru aussi un voisin, Jean-Claude Gressard, dont la mâchoire laissait à désirer, et lui imposait une douleur constante. On n’allait pas pour autant consulter un chirurgien-dentiste ! Avec les moyens du bord, il convenait d'abord d'essayer un remède local. C'est ainsi que mon père se risqua à limer une dent du plaignant avec une petite pierre à aiguiser… tandis que ma mère braquait une lampe de poche sur la mâchoire. On sut par la suite que M. Gressard avait un cancer de la bouche… si bien que les soins locaux n'ont soulagé que peu de temps !
Pour aller plus loin sans risquer un procès pour exercice illégal de la médecine, et à une époque où la SPA était moins vigilante, Maurice s'est risqué parfois à réparer les dommages subis par des animaux. Ce qui nous avait frappé, c'était l'histoire d'un canard, malencontreusement éventré par un coup de sabot. L'oiseau avait toutes les tripes à l'air. Ni une ni deux, mon père a remballé le tout, et recousu la bête… Eh bie,n ça a marché ! et le volatile a eu encore de beaux jours avant de passer à la casserole !
On m’a dit qu'un autre problème était survenu avec une vache qui avait avalé un fil de fer. Il aurait été extrait - paraît-il - avec un aimant ! Mais ce que j'ai vu moi-même, c'est le sauvetage, manqué, d'une chèvre de Madame Vachet. Comme celle-ci gardait (façon de parler !... parce qu'en fait elle piquait un bon roupillon, la tête à l'ombre d'un buis)… gardait son petit troupeau d'ovins et de caprins Sur la Roche, une chèvre (ça ne vous étonnera pas) est allée voir plus loin… et s'est retrouvée dans un ravissant champ de luzerne bien verte. Et ce qui devait arriver arriva : au retour à la maison, la luzerne avait fermenté, et la pauvre bête était gonflée à en mourir ! Appelé au secours, mon père jugea qu'il fallait prendre les grands moyens, et il perfora l'estomac avec un couteau. Puis il installa dans la plaie un petit tuyau (en fait l'emballage jaune d'une pointe « Bic » !) ; il s'en dégagea, en sifflant, un flux d'air pestilentiel ; la chèvre fut soulagée… mais trop tard, et elle creva !
Il faudrait encore évoquer ici la dissection des cochons à la veille des vendanges. Mais, même si mon père se débrouillait fort bien, ce n’était pas son apanage : un peu partout dans le village, et au même moment, on tuait les cochons pour remplir les casseroles … ou les saloirs !
A suivre...
Objet mystère (solution)
Bravo à Fabien Viprey qui a immédiatement reconnu une pince (ou clé) à avoyer ! (Avec un père ébéniste qui l'emmenait sur les brocantes, il a appris à reconnaître les vieux outils :-)
Mais c'est quoi une "pince à avoyer" ?
Pour citer l'encyclopédie en ligne Wikipédia, c'est un outil qui permet de redonner de « la voie » à une scie.
Elle écarte les dents en leur donnant un angle qui permet à la scie d'avoir une ligne de coupe dans le bois plus large que la lame.
Il faut pincer chaque dent, une par une, ce qui les plie très régulièrement de part et d'autre du plan de la scie, grâce à un dispositif à butée réglable. Les dents, ainsi écartées, facilitent l'évacuation de la sciure quand le sciage crée une rainure dans le bois. La lame, plus fine que cette rainure ne coincera pas dans la pièce de bois et enfin, cette voie donnée aux dents est la seule façon de scier droit, c'est-à-dire de guider la lame pour suivre le trait, sinon la scie suivra naturellement le fil du bois.
Photo du mois
Andrée Karpoff nous propose ce moi-ci ces nivéoles qu'elle a photographiées à Balleure.
Les nivéoles (Leucojum spp.) sont de plantes bulbeuses vivaces qui fleurissent au printemps et à l’automne. Hormis cette différence de calendrier, les Leucojum sont très proches des perce-neige (Galanthus nivalis) : ils portent sur chaque hampe, des fleurs blanches en clochette (1 à 8) à 6 lobes égaux, inclinées ou pendantes.
Les éditions précédentes sont disponibles en utilisant les onglets "Archives" et "Editions précédentes" (c'est logique !)