Edition septembre 2020 - n°71                                                                                                                         Prochaine édition début octobre 2020

Un été "sous le soleil, exactement" !

D'habitude, c'est la "photo du mois" qui conclut l'édition mensuelle de ce site.

En ce début septembre, avec ce titre de la chanson chantée jadis par Anna Karina, nous avons décidé de commencer par ce beau cliché d'Andrée Karpoff. Ce tournesol nous rappellera, s'il en était besoin, la sécheresse et la chaleur qui nous ont accablés cet été et qui laisseront leur marque dans la vendange de ce millésime.

La pluie est enfin arrivée fin août mais trop tardivement. Et elle n'a pas noyé le coronavirus... dont la présence continue d'impacter notre vie quotidienne et nos activités.

Si nous avons maintenu "Destination Vacances", nous avons annulé le concert de musique classique programmé maintenant depuis plusieurs années dans l'église du village car elle est généralement complètement remplie ce qui empêche toute distanciation...

Mais nous avons d'autres projets, à commencer par finir les travaux dans la "Maison des Initiatives" que nous comptons bien inaugurer avant la fin d'année, avec votre aide !

Au sommaire de cette 71ème édition : 

Vendanges 2020 - Vendanges 1949 (vidéo) - Tahiti, c'est fini ! - Suivi de chantier - Lire, c'est vivre ! - Chantier du Patrimoine

Aventures bourguignonnes de la 28ème Compagnie - Oh la vache, quelle chaleur ! - Photo du mois


Vendanges 2020

La date exceptionnellement précoce des vendanges 2020 s’intègre naturellement dans le déroulement de cette année décidément bien particulière.

Un viticulteur cullois s’exprime : « Après la récolte des Crémants, qui a débuté le 13 août, celle des autres cépages s’est enchaînée assez vite, rythmée par les consignes de la Cave des Vignerons de Buxy. Le temps était idéal pour la récolte qui est globalement de bonne qualité, sans aucune pourriture mais avec malgré tout beaucoup de grains asséchés par le manque d’eau de cet été. Pinot et Chardonnay affichent une belle qualité avec un rendement toutefois affaibli par la sécheresse. Le rendement des parcelles d’Aligoté, en cours de récolte, s’annonce meilleur ».

Les viticulteurs indépendants partagent globalement cet avis. Laurent Bourtourault parle avec confiance de sa récolte : « Certes, les grappes sont moins remplies, elles donneront moins de jus, mais, cette année, mes parcelles n’ont pas gelé. Le rendement ne sera donc pas vraiment différent des années précédentes. Les Pinot et les  Gamay sont plein de sucre et promettent un vin gourmand et soyeux. La maturation des blancs avance plus lentement. Il y a au moins quinze jours de différence entre la récolte des rouges et celle des blancs. Le millésime 2020 sera sans doute bien différent du Bourgogne traditionnel. A ce titre, ce sera donc un millésime exceptionnel ! »


Vendanges... 1949

Le choix de développer cette année des animations autour du thème du vin s'est heurté aux limites posées par la pandémie.

Le retard pris nous a conduits à conserver ce thème pour l'année prochaine. Mais dans nos recherches de documents, nous avons tout de même fait des trouvailles comme le film de Jules Bouchacourt qui a été projeté lors de Destination Vacances (voir édition précédente).

Nous avions promis de mettre en ligne la partie concernant les vendanges à l'occasion de la parution de l'édition de septembre.


La voici. Cliquer sur  pour lancer la vidéo.



Tahiti, c’est fini…. Retour en Bourgogne !

Après quatre années d’une vie polynésienne et un dépaysement total, Renaud et Elena Lorenzo et leurs trois filles, sont de retour sur le continent et réapprivoisent doucement la vie en Bourgogne, dans leur maison de Culles-les-Roches.

Après un été de réadaptation, évoquons ce retour avec eux. 

 

« Il y a d’abord eu le long voyage de retour : Tahiti-Roissy en avion avec escale à Torronto au Canada, puis Roissy-Montchanin en train avec changement à Lyon, soit 23 heures de voyage, 18 valises à transporter et la caisse du chat en prime ! Quelle aventure! Certes, le voyage fut fatiguant, mais le plus difficile fut sans doute le décalage horaire de 12 heures. Il nous a fallu une semaine pour nous remettre, d’autant plus que la semaine précédant le départ avait été particulièrement épuisante, aussi bien physiquement que moralement. Il avait fallu vider la maison, préparer les bagages… Et puis il  y avait eu également beaucoup de fêtes d’adieux avec les amis, les relations… Il était difficile de quitter des lieux où nous avions été heureux. Il était difficile de quitter tous ceux que nous avions côtoyés, avec lesquels des liens  s’étaient tissés et que nous ne reverrions sans doute jamais puisque nous partions définitivement, et très loin, à l’autre bout du monde…

Alors, le « comité d’accueil » de l’arrivée fut vraiment salutaire pour réchauffer nos cœurs. Il était rassurant de retrouver les amis les plus chers. Il était aussi rassurant de retrouver notre toit. Nous avions choisi de garder notre maison car nous sommes très attachés au village de Culles-les-Roches, mais surtout parce qu’il était inutile d’ajouter un changement supplémentaire à notre réintégration. Il était plus rassurant de savoir où poser nos valises et de retrouver un environnement familier...

Cet été fut très occupé. Après la semaine de récupération d’un rythme de vie adapté, nous avons entrepris quelques travaux de rénovation dans la maison. Nos filles ont profité au maximum des retrouvailles avec leurs amies. Mais la rentrée toute proche reste malgré tout un autre pas difficile à franchir. Nos filles retrouveront les établissements du secteur. Anna intégrera une 1ère au lycée Pontus, Jasmine et Salomé rejoindront les élèves du collège de Saint-Gengoux, l’une en 4ème, l’autre en 6ème. Quant à nous, il faudra nous réadapter au style et au niveau d’enseignement du continent.

A Tahiti, les élèves sont très attachants et souriants. Il n’y a pas de barrières entre élèves et professeurs et les rapports sont amicaux, dans un tutoiement généralisé, quelle que soit la personne et son statut. Mais les élèves sont aussi très décontractés et souvent « fiu », c’est-à-dire « fatigués, sans tonus ». Impossible alors d’obtenir quoique ce soit. Le niveau scolaire reste donc plutôt faible. L’alternance temps scolaire-vacances est aussi bien différente. A Tahiti, toutes les  périodes scolaires sont de cinq semaines, suivies respectivement d’une semaine, de deux semaines, puis d’un mois de congés. Cela nous a permis de beaucoup voyager et de faire de belles découvertes. La Polynésie compte 117 îles, de tailles très diverses. Nous avons ainsi visité les cinq principaux archipels aux caractéristiques bien différentes, et ces découvertes furent de grands moments d’émerveillement. Il nous faut maintenant renouer avec les modes de fonctionnement d’ici. Il faudra peut-être un peu de temps… Et puis, nous appréhendons aussi l’approche de la saison automnale, puis celle de l’hiver que nous avions oublié… Mais nous n’y sommes pas encore ! »

 

Bonne rentrée donc à nos amis et patientons encore un peu pour découvrir un peu mieux avec eux cette expérience de vie dans des lieux paradisiaques, expérience qu’ils ne manqueront sans doute pas de nous raconter plus tard.

Propos recueillis par Monique Desmartes


Suivi de chantier

Si la pluie n’arrête pas le pèlerin, la "cani-Culles" n’altère en rien l’énergie des organisateurs de Culles-Initiatives pour mener à bien les projets engagés. Pour ce chantier, il s’agissait de poursuivre la rénovation des locaux de la MDI*. Amaury et Bertrand ont commencé par le déménagement de la pièce du bas et de la préparation du chantier. Jocelyne était au nettoyage et à l’aspirateur. Il ne me restait que le beau rôle, celui du reporter !

C’est ensuite le grenier qui fut l’objet du grand chantier : Installation électrique et pose d’un parquet. C’est Bertrand et Didier qui ont pris l’affaire en mains et qui y ont laissé de la sueur et des calories. Avec les murs et le plafond récemment isolés et plaqués par l'entreprise Lebeau-Langlois, la pièce est méconnaissable : Un espace lumineux remplace le vieux grenier sombre et poussiéreux. Mais le sol n’est pas véritablement plan et les angles pas du tout d’équerre, alors il a fallu jouer de la ruse et de la découpe !

Coup de chapeau à ces courageux qui œuvrent sans compter pour le plaisir collectif !

Monique Desmartes

* Maison des Initiatives : voir l'onglet correspondant


Lire... c'est vivre !

Cette mention figure sur la Culles-ture-Box actuellement vide car les étagères n'ont pas supporté le poids des dépôts intempestifs faits à la fin du confinement ! Elle retrouvera sa fonction à la fin du mois quand de nouvelles étagères plus solides seront posées.

Et cette phrase ne sera pas démentie par Marcel Bochot, notre doyen de 97 ans, qu'on voit ici un matin, prenant plaisir à lire sur son meurot avant les chaleurs accablantes de l'après-midi.



Chantier du patrimoine (suite)

L’été dernier, un petit groupe de bénévoles avait entrepris la rénovation du lavoir de la Mouille en le protégeant des dégradations dues à la rivière. Cette année, le chantier se poursuit par la réfection des contreforts du lavoir, lui assurant ainsi une meilleure solidité, et par le dégagement  du mur soutenant le talus en surplomb avant d’engager sa reconstruction.

Il a d’abord fallu confectionner les coffrages avant de couler le ciment des quatre  contreforts. Didier et Robert sont à la pelle, au balai, à la préparation des planches, pendant que Run, le jeune labrador de Didier, surveille la 4L de chantier et les bottes de son maître ! Il a aussi fallu reprofiler le talus et dégager la base du mur.

Auparavant, Robert et Philippe, l’employé communal, avaient aménagé le petit sentier descendant au ruisseau, à proximité du lavoir. Ce sentier, assez pentu, était devenu acrobatique car le cran érodé roulait dangereusement sous les chaussures. Maintenant, plus aucun risque. Nos deux maçons ont taillé des marches dans la pente, les renforçant avec des douelles de tonneaux, aménageant ainsi un ravissant « escalier  de la plage » (puisque c’est là que les enfants aiment patauger et se rafraîchir tout l’été) !

Doucement, ces lieux plaisants s’enjolivent pour notre plaisir et celui des nombreux randonneurs qui savent bien où trouver un peu de fraîcheur quand le soleil plombe.

Merci aux mains habiles et courageuses. Sans doute l’été prochain verra-t-il la suite de cette restauration !


En mai dernier, notre ami Dominique Gressard a été emporté par la maladie avant la rencontre annuelle prévue à Culles avec ses amis de sa promotion EDF. En sa mémoire, ils ont décidé de maintenir ce rendez-vous que nous raconte Janine.

Les aventures en Bourgogne de la 7ème 28ème compagnie

Du 16 au 23 août dernier, les camarades de Dominique Gressard à l’école des métiers EDF Soissons-Cuffies ont séjourné à Culles-les-Roches. Depuis 10 ans, les 6 élèves et leurs compagnes se retrouvent aux 4 coins de la France pour un séjour-découverte d’une région, des échanges gastronomiques, de belles balades et un mémorable championnat de pétanque.

Un groupe de 6 élèves parce que si, dans certaines écoles, le travail s’effectue en binôme, à EDF c’était par 6. La promotion s’appelait une compagnie, et les camarades d’études, une équipe. Dominique faisait partie de la 28ème compagnie, équipe 2, à son entrée scolaire à Soissons en 1973.

Richesse du département

8 jours en Saône-et-Loire après l’Alsace, La Côte d’Azur, la Savoie, entre autres, le pari n’était pas gagné, car notre région ne brille pas particulièrement dans les guides touristiques ! Quelle erreur… La diversité du 71 a su enthousiasmer les vacanciers.

Au programme : la saga industrielle au Creusot, le château de la Verrerie, la Villa Perrusson, Saint-Gengoux, la voisine, en passant par les cadoles et la surprise de déjà le début des vendanges.

Accueil chaleureux chez Laurent Bourtourault. Sa démarche, ses méthodes de travail de la vigne et de vinification ont séduit, son Bourgogne Aligoté a convaincu les plus récalcitrants. Une virée en charolais pour suivre le célèbre marché au cadran à Saint-Christophe, en Clunysois pour découvrir l’histoire du haras et des moments de détente-pétanque et de fous rires sur les beaux terrains cullois.

Culles 5 étoiles «««««

Le gîte municipal partagé par Véronique, Jean Marie, Florence, Jean Pierre, Isabelle et Jean Claude a fait l’unanimité. A la fois pratique, bien organisé, moderne et joli... les commentaires ont été dithyrambiques !

L’aire de loisirs, son cadre verdoyant, rafraîchissant et sa guinguette bien aménagée ont remporté un franc succès. La qualité du magazine mensuel de Culles-Initiatives a impressionné, et la création de la "Maison des Initiatives" qualifiée de bien belle idée...

Et tout çà dans un village de 200 habitants !

Les vacanciers ont été bluffés. Tout est vrai, rien n’est exagéré, l’équipe 2 de la 28ème compagnie pourra le confirmer.

Janine Gressard


Oh la vache... quelle chaleur !

L'absence de pluie au printemps puis cet été a impacté les prairies. Elles sont tellement jaunies que nos braves charolaises se distinguent à peine sur ce qu'on n'ose plus appeler de l'herbe...

Photo du mois

Et pour conclure cette édition de septembre, encore des tournesols. Ils nous tournent le dos cette fois-ci !
Merci Andrée pour ce cliché !