Édition décembre 2022 - n° 99                                                                                                                      Prochaine édition début janvier 2023


Les nôtres, les vôtres...

Les travaux de restauration et d'aménagement de notre Maison des Initiatives touchent à leur fin. Mais elle a déjà trouvé sa raison d'être !

Les archives de l'association vont bientôt être transférées et organisées dans le bureau qui leur est consacré. La "forge" nécessitera encore quelques finitions avant de pouvoir accueillir les premières expositions mais la salle d'activité est, elle, déjà bien utilisée.

Le week-end des 12 et 13 novembre a commencé par la première séance de l'atelier peinture initié par Elsa Gurrieri. Juste après le rangement, les participants du "club livres" arrivaient (photo) précédant de quelques heures ceux de la soirée jeux. Et le dimanche matin, la salle rouvrait sa porte pour ceux qui avaient répondu à l'invitation de Gilles Valentin-Smith de découvrir le jeu de Go (photos).

Ce mélange d'activités proposées à l'initiative de notre association mais aussi d'autres personnes correspond tout à fait à la phrase inscrite sur la plaque : "Maison des initiatives. Les nôtres, les vôtres". 

Alors si vous avez des idées, des propositions ou besoin d'une salle, n'hésitez pas à nous contacter !

En attendant, toute l'équipe de Culles-Initiatives se joint à moi pour vous souhaiter de belles fêtes de fin d'année et une bonne lecture de cette édition de décembre qui porte déjà le n°99 !

Bertrand Brocard

Avez-vous pensé à répondre au courrier intitulé "stop ou encore" ?


Au sommaire de cette édition n° 99 :

  • Les nôtres, les vôtres
  • Découverte du jeu de GO
  • Rendez-vous de décembre
  • Noël des enfants
  • Concert Noël-Jazz
  • Rendez-vous à la bibliothèque
  • Bal d'Halloween

 

  • Cérémonie du 11 novembre
  • Discours du Maire
  • Rencontre au sommet
  • Un banc rouge sang
  • Côté nature
  • Ca chauffe
  • Eau non conforme

 

  • Une déchetterie qui pose questions
  • Botanique
  • Fruits de saison
  • L'école de Culles (archives)
  • Ancienne école Jeanne d'Arc
  • Bibliothèque intercommunale
  • Photos du mois


Ca sera en décembre...

Rendez-vous à la Maison des Initiatives

Soirée jeux : 10 décembre à 20 h 30 

Club lecture : 10 décembre à 14 h 30

Tea-Time !

Lundi 12 décembre à 17h15


Venez accompagnés ! Si vous êtes déjà fidèles à ces rendez-vous, nous vous proposons de venir avec un ami ou un voisin pour lui faire découvrir ces rencontres sympathiques !


Samedi 10 décembre - Noël des enfants

 

Comme chaque année, l’association Culture et Traditions invite

les Culloises et les Cullois pour la fête du Noël des enfants
qui se déroulera au caveau municipal

 

le samedi 10 décembre à 15 h 30

 

Surprises des enfants, jeux, buvette, distribution des cadeaux par le Père-Noël !

 

Informations et contact : assocultureettradition@gmail.com


Mardi 13 décembre - Concert NOEL-JAZZ
C'est une ambiance festive et un programme ensoleillé que proposera l'Atelier jazz du Bateau Ivre, l'école de musique, théâtre et danse de Buxy pour finir l'année en beauté, au rythme des musiques brésiliennes, cubaines... 
Cet ensemble est composé d'une douzaine d'élèves adultes qui travaillent en groupe depuis plusieurs années sous la direction de Joseph Lapchin*.

 

Rendez-vous à 20h au caveau municipal - Entrée libre
* prononcer Lapchine


A la bibliothèque inter-communale en décembre :

  • samedi 10 décembre 10 h Réflexions autour des livres de Colette Prochasson "L'au-delà dans ma vie" (tomes 1-2-3)
  • vendredi 16 décembre 19 h Soirée soupes et jeux (N'oubliez pas votre bol et votre cuiller)

Voir également l'article "A propos de la bibliothèque intercommunale" un peu plus bas bas sur cette page


C'était en novembre...


5 novembre - Bal d'Halloween

Ce soir là, Culture et traditions organisait sa traditionnelle soirée Halloween et, cette année, avait privilégié le côté dansant dans le caveau décoré par les enfants. Beaucoup d'ambiance et une grande créativité dans les costumes des participants !



Cérémonie du 11 novembre 

Le temps est étonnamment doux... Nous nous retrouvons nombreux autour du monument aux morts. Le « devoir de mémoire » reste bien ancré dans nos valeurs. Dans son allocution, Monsieur le Maire égrène la liste des différents conflits qui se sont succédés depuis celui de la Grande Guerre, mettant ainsi l’accent sur la difficulté récurrente à construire la paix. La Marseillaise, jouée à la trompette par Guillaume, concluait cette première partie solennelle.

 

Il était encore question de paix dans l’intervention suivante, présentée par les enfants. Des rubans colorés voletaient aux branches de l’arbre voisin du cimetière, d’autres étaient accrochés à la grille du monument, encadrant les quatre lettres décorées, tandis qu’une bande sonore diffusait l’évocation du mot par les enfants : « La paix, c’est se serrer la main », « La paix, c’est être frère et sœur »… Sous la conduite de Véronique, créatrice de l’animation, les enfants nous distribuèrent ensuite des petits fanions de couleurs portant une citation ou une réflexion sur le sujet, autant de petits souhaits que chacun accrocha aux arbres du verger devenus, pour l’occasion, des « arbres de paix ».

 

Après un traditionnel passage au cimetière pour y saluer la mémoire des soldats inhumés, le temps est venu de planter le cinquième arbre du verger, un poirier « conférence ». Et les petits garçons mettent du cœur à l’ouvrage, sous les conseils de Philippe, et sous les notes de « La chanson de Craonne » que Guillaume interpréta avec talent.

 

Difficile de s’extraire ensuite de l’émotion ambiante, de l’enthousiasme naïf des enfants, des conversations chaleureuses générées par l’évènement…. Mais le caveau et « l’apéritif citoyen » n’étaient pas très loin…

Monique Desmartes 

Comme chaque année, nous joignons à ce compte-rendu le texte de l'allocution prononcée par Michel Duchamp, le Maire de la commune.

 

"En 1918, après quatre terribles années d’une guerre particulièrement meurtrière, chacun s’accordait à penser que ce devait être la dernière !

20 ans après, ce fut le début de la Seconde guerre mondiale qui fut un véritable désastre humanitaire ! En 1945 l’Organisation des Nations Unies était créée pour signifier au monde que la Paix devait dorénavant structurer les relations entre toutes les Nations du monde.

Dès 1946 la France engagea la guerre d’Indochine, puis en 1954 la guerre d’Algérie… En 1961 les Etats Unis ont conduit la Guerre du Vietnam, qui dura 14 ans.

Entre temps, et partout dans le monde, de multiples conflits ont embrasé de nombreux pays, causant la mort de milliers de soldats et de civils. Au cours des années 90 en Europe même, nous avons connu la guerre civile de Yougoslavie, puis au Moyen Orient, le terrible conflit syrien, qui dura 11 ans et dévasta le pays.

Que dire enfin de la guerre que livre actuellement la Russie à l’Ukraine, faisant des milliers de morts militaires et civils parmi les deux belligérants.

On avait pourtant dit, à plusieurs reprises « Plus jamais ça ! » …

On pourrait aussi évoquer, de façon plus banale, les conflits sociaux et politiques, les violences quotidiennes, qu’elles soient urbaines ou intrafamiliales.

Mais pourquoi la Paix reste-t-elle un impossible objectif ? Pourquoi n’est-elle qu’un illusoire projet ? Pourquoi les peuples subissent ils ces conflits, ces intolérances, ces incapacités à préférer la concorde, la négociation, aux violents désaccords.

Sans doute la Paix n’est-elle pas une valeur naturellement acquise… Sans doute demande-t-elle des attitudes et comportements qui s’apprennent, et relèvent d’une éducation citoyenne. Sans doute nécessite-t-elle le développement d’une véritable « Culture de la Paix ». Peut être appelle-t-elle d’autres vertus comme la Concorde ou la Bienveillance.

Cet effort éducatif et social est bien de notre responsabilité d’adultes et de citoyens. A notre niveau, entre nous, au sein de notre collectivité villageoise, nous pouvons bien sûr, y contribuer activement !"

Michel Duchamp, Maire


15 novembre : Rencontre au sommet

Pour compléter les maquettes du village en relief en cours de finition, un groupe de six étudiants des Arts et Métiers, encadré par Fabien Viprey (le régional de l'étape ;-) et Angelo Gaiao, va travailler cette année sur la réalisation d'une version 3D numérique .

Pour lancer ce projet intitulé "Culles-Minant" une rencontre a eu lieu à Cluny le 15 novembre dernier. Bertrand Brocard a présenté les prototypes déjà existants et leur mode de réalisation ; les étudiants ont fait le point sur les recherches déjà effectuées,  les possibilités en matière de fichiers numériques et les solutions possibles pour la fabrication. Ils viendront découvrir le village en janvier prochain. Affaire à suivre !


Chez nos voisins, un banc rouge sang

Nos voisins de Saules ont installé à la sortie ouest du village un mobilier urbain qui ne passe pas inaperçu avec sa couleur inhabituelle.

Sur le dossier, une plaque dorée porte la mention "Ce banc rouge en hommage aux femmes victimes de violences et de féminicides. La commune de Saules solidaire".

La commune reprend une initiative qui commence à faire tâche d'huile en France pour rappeler qu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint.

Ces bancs rendent visible la nécessité d'éradiquer de notre société les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont sont victimes les femmes.


Côté nature...

Ça chauffe !!!

Ce visuel n'est malheureusement pas une variation graphique autour du drapeau français ! C'est la représentation qu'a imaginée Ed Hawkins, un scientifique britannique, coauteur des deux derniers rapports du Giec. Il cherchait depuis longtemps la meilleure manière de représenter le réchauffement climatique. Il l'a trouvé en voyant une écharpe tricotée avec des bandes couleurs et a repris l'idée avec un code couleur simple. En bleu, les années plus froides que la moyenne des températures. En rouge, les années plus chaudes. Le résultat montre clairement le réchauffement observé ces dernières années sous l'effet des activités humaines (consommation de pétrole, charbon et gaz, déforestation). 


Une déchetterie qui pose questions !

Nous avons déjà évoqué le projet de déchetterie que certains élus de la ccScc veulent implanter à Saules à l'angle de la D981. Alors qu'ils distribuaient des flyers pour une réunion d'information, nous avons croisé Emmanuelle et Patrick Ayrton. Ils sont engagés depuis le début contre ce projet et nous leur avons demandé s'il était toujours d'actualité.

 

Question : Où en est ce projet ? Il parait qu'il est arrêté car, lors de la récente modification du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), le changement d'affectation du terrain a été refusé.

Réponse : "Pas du tout ! Il y a beaucoup de rumeurs... Certains croient que le projet est arrêté, d'autres qu'il ne s'agira que d'un dépôt de 4 ou 5 bennes sur le petit terrain bordant la D 981. En réalité pas du tout ! La CCSCC s’entête dans son projet de déchetterie géante (16 bennes : 2 fois plus qu’à Genouilly) et ceci malgré l’avis défavorable de l’experte du PLUI et le vote des conseillers communautaires qui n’ont pas validé l’achat du terrain.

La déchetterie ne traitera pas les déchets verts et elle nécessitera le bétonnage d’au moins 6000 m2 de terrain champêtre et inondable.

C'est d'autant plus inacceptable qu'une solution existe à Genouilly".

 

Question : Quelles sont les raisons de s'opposer à ce projet ?

Réponse : "Elles sont nombreuses et on peut en citer quelques-unes. D'abord rien ne prouve la nécessité d'une nouvelle déchetterie au coût exorbitant de plus de 2,6 millions d'euros, et encore sans tenir compte de l'inflation et de l'explosion du prix des matériaux de construction. Les coûts de fonctionnement ont été calculé que sur deux jours et demi de fonctionnement par semaine... De plus la taille est surdimensionnée avec 16 bennes évoquées (2 fois plus grand que Genouilly), sans récupération des déchets verts ! Enfin on ne parle pas de la gêne occasionnée pour les riverains tout proches et de l'aspect visuel au bord de la Route des vins".

Eau potable non conforme !

Nous avons reçu récemment les factures d'eau de Suez (après un relevé manuel puisque Suez ne veut pas pas utiliser les relevés radio mis en place par la SAUR).

En lisant la feuille sur la qualité de l'eau on constate qu'on est à la limite en matière de nitrates (13 sur 14) mais que pour les pesticides on dépasse de 4 fois la limite de 0,1 mg/l avec une teneur maximale en Esa-Métalochlore qui s'élève à 0,4 mg/l. Comme en 2021.

Il semble que l'Etat a trouvé une solution pour rendre la qualité conforme en 2023 : remonter la valeur limite à 0,9 mg/l !

"Commune sans pesticide" dit la pancarte de la ccScc à l'entrée du village. Pas tout à fait !



Question : Que proposez vous à la place ?

RéponseL'association Côte chalonnaise sud protection 71 (ACCSP71) se veut force de propositions. Nous préconisons la modernisation et l’agrandissement du site de Genouilly (pour une fraction du coût), la réduction des déchets, la préservation du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) et d’un paysage typique de la côte chalonnaise sur la Route des vins. Au même emplacement, nous proposons la création d’un verger éco-citoyen en pensant au futur, au réchauffement climatique, à la bio-diversité et à la remise en valeur d’un joli endroit pour tous : habitants, touristes, marcheurs, enfants...

Pour en savoir plus, s'informer, débattre autour d'un verre, nous vous invitons à venir à la réunion publique que l'association organise dans la salle communale de Genouilly le mardi 13 décembre à 18h. On peut contacter l'association avec ce mail : cotechalonnaisesudprotection@gmail.com


Botanique

Au mois de juin dernier [ lien ] nous avons publié un article de Gilles Valentin-Smith à propos de plantes épineuses remarquables qu'il rencontre en se promenant sur le territoire de la commune. Il restait sur une interrogation...

 

Je me posais la question de l'installation du chardon Marie dans notre paysage. Cette photo, prise en novembre au lieu-dit le Rompar (commune de Saint-Gengoux) nous donne la réponse : la plante passe désormais au statut d'invasive. Le chardon Marie est celui qui a des feuilles panachées. Il s'agit de plants issus de semis de cette fin d'été. Il s'agit d'une bisannuelle, c'est à dire que la première année elle fait des feuilles, pour produire ses inflorescences l'année d'après. La plante a profité de conditions exceptionnelles : des plaques de terre mises à nues du fait de la sécheresse, puis une arrière-saison chaude et pluvieuse. J'ai fait l'essai dans mon jardin : un semis en septembre m'a donné des plantes de 30 cm en deux mois ! Elles fleuriront l'été prochain.

Vu au même endroit, le grand chardon est un chardon d'âne. Il est bien vert ; on voit bien la différence avec la variété argentée qui fleurissait l'été dernier à Culles. On peut donc confirmer que ce dernier était probablement une variété ornementale échappée d'un jardin. J'ai déjà vu cet automne à Culles plusieurs plants ressemés en arrière saison. Il y a donc de fortes chances que ce chardon, lui aussi, s'installe durablement.

Comme les deux autres, la troisième épineuse dont il était question est une plante thermophile, favorisée par le réchauffement climatique. Il s'agissait de la centaurée chausse-trappe, et je disais qu'elle était rare. Il faut réviser ce qualificatif : elle est en train de coloniser peu à peu certaines pâtures sèches autour de chez nous. J'en ai vu une grande densité non loin de Neuilly, entre Cersot et Montagny-lès-Buxy.

Gilles Valentin-Smith


Fruits de saison !!!

Restons dans la botanique avec la photo de cette (petite) récolte de framboises le... 16 novembre !


Dans nos archives...

L’école de Culles 1787 - 1992 (suite)

Trente ans après sa fermeture, nous poursuivons ce mois-ci la réédition d'articles concernant l'école publique de Culles-les-Roches parus dans notre bulletin annuel sous la plume de Bernard Veaux et de Joseph Beauné.

 

L'histoire commence vraiment en 1835...

Suite à la loi du 28 juin 1833 (loi Guizot, sous le roi Louis-Philippe) obligeant chaque commune à ouvrir une école de garçons, le Conseil municipal, dans sa séance du 30 août 1835, se voit – faute de ressources – dans l’impossibilité d’assurer les dépenses relatives à l’entretien d’une école primaire (local, salaire du maître, matériel…)

Néanmoins, la Préfecture insistant, en 1836, un local est loué, et le sieur Jean Delaye, sorti de l’Ecole Normale de Mâcon et dont la demande a été transmise au Conseil municipal par le comité local d’instruction de Culles, est agréé pour remplir les fonctions d’instituteur primaire communal.

La rétribution mensuelle pour 1837 provient des sommes versées par les parents, à savoir :

- pour les élèves apprenant à lire : 75 centimes

- pour ceux lisant et écrivant : 1 franc

- pour ceux qui apprennent en outre la grammaire et le calcul : 1,50 F.

En 1837, une tentative échoue, à savoir : procéder avec la commune de Saules à la nomination d’un instituteur primaire commun (délibération du 9 mars 1837).

Puis le traitement de l’instituteur est à la fois assuré par  la commune et par les parents. En 1847, son traitement annuel est fixé à 200 F. la location du local revient à 100 F. Les parents participent au tarif unique de 1,25 F par enfant et par mois. Seuls trois enfants sont admis gratuitement.

Dès 1851, le Conseil municipal décide de vendre plusieurs parcelles de bois, terres, pâtures, afin de construire une école-mairie. Ce sera chose faite en 1862 (lois scolaires du ministre de l’instruction publique V. Duruy, sous Napoléon III).

1885-1895 - Tenue des élèves de l'école normale de Mâcon

Enfin arrivent les lois scolaires de Jules Ferry, sous la III° République (1881-82) : gratuité, obligation jusqu’à 12 ans, laïcité. L’Etat prend en charge le salaire de l’instituteur et le Préfet sa nomination. La commune doit loger l’instituteur ou lui verser une indemnité de logement.

L’obligation scolaire sera étendue à 14 ans en 1936, puis elle le sera jusqu’à 16 ans.

Au début, le mobilier scolaire comprenait :

  • une estrade
  • 4 tables assemblées ayant leur banc
  • un grand banc pour asseoir les élèves
  • deux tableaux noirs
  • un tableau pour l’enseignement des poids et mesures
  •  un poêle avec deux tuyaux et deux marmites
  • une table avec un tiroir
  • un Christ
  • une collection de tableaux de lecture
  • 12 ardoises à 25 centimes pièce
  • 6 autres petites ardoises, crayons et porte-crayons
  • 6 encriers pour les tables

La rénovation progressive de l’école …

 

En 1946, on trouve à peu près ce matériel (sauf le Christ… et les marmites) ; la classe est en mauvais état, le logement à l’abandon… et il y a seulement huit garçons (les filles vont toutes à l’école privée Jeanne d’Arc).

Puis, de mois en mois, d’année en année, l’école retrouve une vie nouvelle, grâce à la compréhension des maires successifs et de leur Conseil, malgré les modestes moyens financiers de l’époque. Dans les années 50, l’emprunt était pour une commune, comme pour le commun des mortels, exceptionnel : on n’aimait pas avoir de dettes. Grâce aussi aux lois de l’époque (loi Barangé : part automatique et masse départementale), les entreprises Meulien (maçonnerie), Cléau (façades et peinture), Masson (menuiserie) Chemarin (toiture et zinguerie), seront mises à contribution.

 Puis viendra le FDAEC (Fonds d’Aide à l’Equipement des Communes) qui permettra d’apporter aussi bien au logement qu’à la salle de classe tout le confort moderne (WC intérieurs, chauffage central, etc).

Un problème urgent avait dû être résolu dès 1947 : la construction de WC et urinoirs, afin de remplacer les « 2 trous » situés aux deux angles sud du jardin (l’un d’eux subsiste encore et permet de juger quelle était la précarité des lieux !).

Puis on note des réparations dans le logement (pose de 2 cloisons afin de transformer 2 grandes pièces en 4 plus agréables  et plus faciles à chauffer) ; remise en état du parquet de l’école, peintures, façade, inscription "Mairie Ecole", toiture, ouverture du mur de la cour (auparavant un seul piéton pouvait passer) et pose d’une grille, remplacement des escaliers intérieurs, carrelage dans le logement et le couloir ; pose de lavabos après l’installation d’une arrivée d’eau du puits, par pompage…

La cour est mal exposée (au nord), trop petite, dangereuse (chutes sur les bordures de pierre : un front entaillé pour Odile Veaux, une clavicule cassée pour Marcel Pirès …). Entre le jardin et la route départementale, la commune possède un petit terrain, qu’elle agrandit par l’acquisition d’une parcelle attenante : ce terrain deviendra la vraie cour de récréation ; avec l’aide d’une subvention du ministère des sports, il sera équipé d’un portique (corde lisse et corde à nœuds) et de deux panneaux de basket. Une équipe de basket – la première dans la région – sera formée dès les années 50 (grands élèves, jeunes commis de ferme, jeunes des communes voisines) et des rencontres seront organisées avec les quelques équipes des environs : Rimont, Saint-Gengoux, Saint André le Désert, Tournus, Saint léger sur Dheune, Chagny. 

Le matériel pédagogique s’enrichit petit à petit : matériel de calcul « Cuisenaire », qui remplace le traditionnel boulier, et qui est utilisé pour de nombreuses démonstrations au cours de conférences pédagogiques ; une machine à polycopier ; un compendium scientifique fermant à clé ; un poste de radio, la collection de « Tout l’univers », une bibliothèque ; un appareil à projections fixes ; du matériel sportif ; puis, plus tard, télévision, matériel informatique, etc ….

Joseph Beauné


Après l'école publique, intéressons nous maintenant à l'école "libre" qui fonctionna jusqu'en 1946/47 dans le quartier des plantes. Ancienne école Jeanne d'Arc

Les travaux de réhabilitation du bâtiment que nous avons évoqués dans nos éditions précédentes se poursuivent ! 

Après l'achèvement des toitures, la façade principale a été crépie.

La famille Peythieu, qui est propriétaire, a tenu à conserver le blason emblématique de cette maison. On doit ce beau travail de restauration à la fille de Georges, Véronique Peythieu.

Rappelons que ce blason était censé être celui de Jeanne d'Arc, patronne de cette école catholique. Si la devise "De par le roy du ciel" semble exacte car la "pucelle de Domrémy" disait tirer la légitimité de son combat contre les anglais d'une instruction divine, l'attribution du blason semble plus problématique. Partout la tradition l'assigne à Jeanne d'Arc mais dans les minutes en latin de son interrogatoire du 10 mars 1430 on peut lire « Interrogata utrum haberet scutum et arma, respondit quod ipsa nunquam habuit ». Cela donne en français : « A la question : Avez-vous un écu de noblesse, un écu et des armoiries, elle répondit : Personnellement je n'en ai jamais eu". Lors de son procès, elle attribua à ses frères ce blason composé d'un « écu d'azur à deux lys d'or et une épée au milieu ». [ source http://www.blason-armoiries.org/heraldique/j/jeanne-d-arc.htm ]

 

Dans notre bulletin annuel n°64, Bernard Veaux proposait un petit récapitulatif historique de l'école Jeanne d'Arc :

 

Quelques repères... qui nous ramènent à l'histoire de France !

 

29 octobre 1893 : Déclaration d'une école primaire à Culles par Jeanne-Françoise Chevallier, 23 ans, en religion Sœur Hermance, née à Chassigny-sous-Dun le 23 avril 1870.

Ouverture le 4 décembre 1893.

Puis déclaration d'ouverture d'une école privée de filles: Jeanne-Françoise Chevallier (pas de nom de religion) informe de son intention d'ouvrir une telle école dans une maison de Culles qui lui appartient. Nous sommes le 21 avril 1903 ; c'est l'époque des grandes tensions qui se termineront par les lois de séparation entre l'Eglise et l'Etat (1905-1906).

Il faut s'adapter... Le 24 janvier 1908, Jeanne-Françoise Chevalier informe de son intention d'ouvrir une école privée élémentaire de filles, dans un local précédemment occupé par une école privée appartenant à M. l'abbé Jouffroy, curé de Culles.

Le maire s'y oppose le 29 janvier 1908, car le local, occupé partiellement par Jouffroy, n'a qu'une cour ; les élèves n'auraient donc pas de cour indépendante... Le garde-champêtre signifie l'opposition le 30 janvier.

Le Conseil départemental de l'Enseignement primaire délibère le 27 février et conclut pareillement, car l'absence de cour indépendante crée « une situation contraire à l'intérêt des bonnes mœurs et de l'hygiène ».

Puis le procureur de la République écrit au maire, le 28 avril pour demander, premièrement, si le local est le même où a fonctionné Mlle Chevallier de 1901 à 1903... et pour la réouverture duquel Mlle Chevallier a été condamnée, et, deuxièmement, si, depuis la sécularisation, elle porte des vêtements civils.

L'école finit par fonctionner... peut-être grâce au déménagement du curé !

Le 2 décembre 1909, un pensionnat est même ajouté à l'école primaire privée...

Le 11 août 1941, Clotilde Chevallier, née à Chauffailles en 1888, succède à sa sœur Jeanne-Françoise à la direction de l'école et du pensionnat.

L'école Jeanne d'Arc fermera définitivement vers 1947-48.

Photo de dessus : l'Ecole Jeanne d'Arc en pleine activité. On distingue très bien le blason récemment restauré.

Photo de dessous : Elèves de l'école Jeanne d'Arc, vers 1903 (?) au temps des gros effectifs, avec Sœur Hermance (Jeanne-Françoise Chevallier), avant l'obligation de quitter l'habit religieux.


A propos de la bibliothèque intercommunale

Des livres, des animations, des expositions, des concerts… Votre bibliothèque c’est tout cela :

  • Des livres bien sûr ! Merci aux différents donateurs qui nous permettent d’augmenter notre offre de lecture. Mais nous n’avons ni la vocation ni la place pour devenir bibliothèque conservatoire. Sachez aussi faire un peu de tri avant de nous proposer vos livres…
  • Des animations. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons pu reprendre le rythme de nos différents ateliers sur des thèmes aussi divers que variés : la nutrition, la santé, l’écologie, etc.
  • Des expositions. Les œuvres de pas moins de 8 artistes se sont succédées sur nos murs cette année. Si vous souhaitez exposer ou si vous connaissez des artistes, n’hésitez pas à venir nous en parler.
  • Des concerts. Cornemuses au printemps et polyphonies Béarnaises cet été nous ont donné des soirées riches en émotions.

Le SIVU, syndicat intercommunal qui gère la bibliothèque, et les quatre communes (Saint-Boil, Saules, Culles-les-Roches et Chenôves) poursuivent leurs réflexions sur les possibilités d’agrandissement  de notre bibliothèque. Après l’étude d’un transfert dans l’ancienne épicerie, il parait plus pertinent d’envisager une construction à côté de l’école. Cela permettrait de développer une plus grande synergie entre la bibliothèque et l’école. Les élèves pourraient venir plus facilement et plus longtemps pour faire des recherches ou travailler à la bibliothèque. Ils y seraient également plus à l’aise car, l’exiguïté de notre local actuel limite l’accueil que nous pouvons leur proposer.

Pour 2023, vous pouvez déjà noter

  • Vendredi 10 février, une soirée Voyage à St Jacques de Compostelle.
  • Vendredi 30 juin, Ce soir on dîne à la bibliothèque. Nous allons renouer avec notre traditionnelle fête en nocturne.
  • Dimanche 13 août, Concert de Gospel. Une trentaine de choristes venus de la France entière présenteront un concert exceptionnel.

Vous découvrirez les modalités pratiques dans nos programmes "Ça bouge dans ma bibliothèque !"

 

Depuis mars dernier, vous pouvez accéder au portail Internet de la bibliothèque. En créant votre compte, vous pouvez consulter le catalogue en ligne, faire vos réservations d’ouvrages, vos suggestions d’achats, etc.

Depuis votre tablette ou votre ordinateur, suivez ce lien : https ://mediatheque-saint-boil.c3rb.org

 

L’équipe de la bibliothèque : Isabelle, Madeleine, Marie, Marie-Hélène

N’hésitez pas à pousser la porte de votre bibliothèque !

Lundi de 17 h à 19 h / Mercredi de 9 h à 12 h et de 15 h à 18 h / Vendredi de 9 h à 12 h / 2e et 4e samedis matins du mois de 9 h à 12 h

( 03 85 44 05 13 / Mail : bibliosaintboil@gmail.com / Facebook Bibliothèque de Saint Boil


Photos du mois

 Prenons un peu de hauteur ce mois-ci. Est-ce que vous identifiez l'endroit que cette photo (prise en avril 22 à 394 mètres d'altitude) représente ?

Andrée Karpoff, pour sa part, nous propose cette étonnante photo d'étourneaux...