Édition juin 2022 - n° 92                                                                                                                                        Prochaine édition début juillet 2022


Participer... Participez !

Depuis l'origine de notre association et la création du "Bulletin", en 1965, puis la création de ce site Internet il y a  8 ans (déjà !), un appel systématique est fait aux lecteurs pour collaborer, participer, réagir, partager des informations ou des documents.

Il faut avouer que cette proposition n'est pas souvent couronnée de succès car il est plus facile de lire que d'écrire...

Le 28 mai, au moment de commencer à préparer (tardivement comme toujours) cette 92ème édition, je me demandais si j'allais avoir assez de matière et c'est là qu'il est apparu que vos contributions étaient bien présentes !

Alors merci pour leurs textes à Monique (d'abord, comme chaque mois) mais aussi à Carmen, Sandra, Samy et Gilles ; pour leurs photos à Andrée (comme d'habitude) et Ninette. Merci aussi à celles qui assurent la correction des textes (Monique, encore elle, Anne-Pascale et Maryse) et Bernard qui participe régulièrement.

Continuons comme cela et accueillons d'autres rédacteurs, photographes, et pourquoi pas des dessinateurs... Chacun, chacune à son rythme... en fonction de ses disponibilités et de son inspiration.

Et merci aussi aux lecteurs... en espérant qu'ils prendront le temps de lire jusqu'au bout les 6144 mots qui composent cette édition ; et qu'ils nous feront part de leurs réactions !

Salutations cordiales.

Bertrand Brocard                    

Président de Culles Initiatives

 

Le choix de cette image envoyée par Andrée Karpoff n'est pas dû au hasard... On aurait pu la mettre en "photo du mois" mais, en ouverture de cette édition, cet arbre "magique" drapé de cocons de chenilles évoque le thème que nous avons choisi cette année et qui sera le fil conducteur des animations estivales que nous vous présentons plus bas. Elles se dérouleront à l'aire de loisirs du 28 au 31 juillet.

Réservez ces dates dans votre calendrier... avancez votre retour de vacances ou décalez votre départ... Vous serez mieux à Culles que dans les épouvantables bouchons prévus pour le chassé-croisé des "juilletistes" et des "aoûtiens"' ! 



Au sommaire de cette édition n° 92 :

  • Participer... Participez !
  • Animations estivales
  • Repérages
  • A portée de main
  • Effervescences
  • Sortie ornithologique

 

  • Soirée cornemuses
  • Tournoi de foot
  • Terrains de foot
  • De Bucarest à Culles-les-Roches
  • Maison des Initiatives
  • Soirée-jeux

 

  • Club Lecture
  • Enquête
  • Botanique 
  • Concours photos
  • L'actu en photos
  • Photos du mois


Présentation des animations estivales

Si la commune (250 €) et le Département, par la voix de Dominique Lanoiselet, ont confirmé leur soutien financier (1000 €), le refus de notre Communauté de Communes (ccScc) nous oblige à alléger le programme que nous avions envisagé pour les animations estivales même si nous maintenons l'essentiel et réfléchissons à des solutions alternatives.

 

Cette édition 2022 se déroulera du jeudi 28 juillet au dimanche 31 juillet et comprendra :

- Des animations quotidiennes : balades en calèche, exposition photos, exposition sur la biodiversité, animations "bûcheronnes" et nature, Arbre à palabres (contes)

- Des animations enfants (Culture et Traditions est invité à participer)

- Animation sur le changement climatique : La fresque du climat (samedi matin)

- Balades découvertes thématiques (ornithologique, naturaliste)

- Causeries (« Procès du Bois de la dame », « Planter une forêt », toponymie sur les bois)

- Carnet de voyage (jeudi soir)

- Un dîner « Wood-Truck » (samedi soir)

- Le dimanche :  fête traditionnelle du village (kermesse à l’ancienne, artisans, contes, spectacles, jeux en bois, etc.)

Le programme définitif, les détails et horaires précis seront dévoilés le mois prochain.

Cette année encore, deux temps forts théâtralisés seront proposés au public grâce à l'enthousiasme de nombreux habitants et voisins qui se mobilisent dès maintenant pour les mettre sur pied avec la complicité d'Anne et Vezio.

  • « Promenons-nous dans les bois » : une balade théâtralisée de 3km dans les "Grands bois" et la vallée de Fontenottes pour un voyage dans le temps plein de surprises sur le thème de l'arbre et la forêt (le samedi après-midi à 16h).

  • « Le chant de Belanore » une féérie contée et musicale nocturne mise en lumière dans la Mouille au M'lin Frauchou.
    L'affiche reflète bien l'ambiance de ce lieu magique qui accueillera le spectacle avec Anne Prost-Cossio, Emmanuelle Ayrton et les Elfes de Belanore (vous en connaissez quelques-uns !) pour deux séances en nocturne (21h) : le vendredi 29 et le samedi 30.

    Tous ceux qui souhaitent s'impliquer d'une manière ou d'une autre pour aider à la réalisation ou/et pour rejoindre la "troupe" ne serait-ce que comme figurant, sont invités à se faire connaitre en téléphonant au 06 14 26 86 56.

Repérages

Pour préparer la balade théâtralisée, il fallait identifier dans les "grands bois" les endroits où se dérouleront les saynètes.

20 lieux ont été identifiés sur un très joli parcours de 3 kilomètres, très boisé et donc à l'abri de la chaleur. 20 surprises pour les spectateurs répartis en groupes... mais chut !



Ça sera en juin...

 

On vote encore en juin pour les élections législatives les dimanches 12 et 19 juin mais cette échéance électorale n'est pas le seul rendez-vous !

Nous annoncerons ultérieurement les activités à la Maison des Initiatives et nous avons plaisir à rappeler ici des propositions intéressantes faites chez nos voisins de Bissy-sur-Fley, Saint-Gengoux et Sigy-le-Chatel.

 

Samedi 11 juin - Formation aux Gestes qui sauvent

C’est notre amie, et ancienne culloise, Martine FROST qui animera cette formation au nom de la Croix rouge.

Compte tenu du nombre de personnes qui se sont inscrites deux sessions de deux heures ont été programmées pour le samedi 11 juin.

Les participants ont été prévenus de leur horaire.


Notre amie Francine Duval est déjà venue à Culles pour "Contes et Soupes". Elle doit revenir au village pour conter lors de la fête des enfants le 14 juillet prochain.

La Compagnie Caracol, qu'elle a fondée, organise deux rendez-vous au mois de juin :

 

TOUR DE MAIN 2022  - Rencontre d'un savoir faire et d’un spectacle

Tous les mercredis de juin à 18H30 au Baron Perché, la super librairie-jeu-café à Saint-Gengoux le National autour de la communication gestuelle : avec Sandrine Higel  (traduite en LSF par Sigolène Brun) suivie du spectacle de Francine Duval "TA LANGUE EST TON CHEVAL", qui mêle langues du monde et Langue des Signes Française (adapté dès 4 ans). 

 

- SOIF ! le tarot de l’eau

Tous les vendredis de juin  à 18H30 au Moulin de Pras à Sigy-le-Chatel 

Un nouveau spectacle de Francine Duval qui jouera en duo avec la clarinettiste Anne-Laure Quaglietti. Illustrations et décor de Nicolas Diaz (Dès 8 ans).

Cette proposition associe contes, musiques, savoirs et récits de vie. On pourra visiter le moulin. 

 

Compter environ 2 heures pour ces rendez-vous sans pareil ! 

Prix libre / Restauration et buvette sur place / Possibilité de repli en cas de mauvais temps 

Réservation conseillée au 06 79 41 07 87 


Effervescences

Les 17 et 18 juin prochains, se tiendra la 11ème édition des Journées Pontus de Tyard "Biodiversité et patrimoine viticole" dont le thème, cette année, portera sur les "Effervescences"

Ces journées auront lieu au Château Pontus de Tyard à Bissy-sur-Fley (71) et sont organisées par l'Association Renaissance du Château Pontus de Tyard et la Chaire UNESCO "Culture et Traditions du Vin" de l'Université de Bourgogne

Toutes les informations sont en ligne sur le site de l’association (onglet dates manifestations) : www.pontus-de-tyard.com

À noter que pour la dégustation du samedi les inscriptions sont conseillées.

 


C'était en mai...

Le mois de mai 2022 a débuté sur les chapeaux de roues le 1er mai avec la rencontre de bienvenue aux nouveaux habitants et l'inauguration de la Maison des Initiatives mais nous avons déjà fait le compte-rendu de ces événements dans l'édition précédente [ lien ].


8 mai - Sortie ornithologique

Comme le dit Samy, notre copain ornithologue qui accompagnait la sortie "La nature appartient à ceux qui se lèvent tôt". Effectivement, ce dimanche matin il fallait se "tirer du lit" pour être au rendez-vous devant la Maison des Initiatives pour partir à la découverte des oiseaux. Mais les participants n'ont pas regretté d'avoir sacrifié une "grasse matinée".

Pour évoquer cette balade, laissons la parole à notre guide...

 

"Me voici de retour d'une sortie encore mémorable sur les coteaux

calcaires de Culles-les-Roches. Accueillis à 8h par un sympathique café à la Maison des Initiatives de Culles-les-Roches, nous étions 13 motivé·e·s (5 de l'AOMSL, 8 de Culles-Initiatives) à arpenter la "Roche" de Culles, c'est-à-dire cette grande pelouse calcicole en site Natura2000. Autrefois entièrement colonisée de buis, elle a été presque entièrement rajeunie par broyage puis pâturage ovin.

Pour respecter le thème de la sortie, nous avons écouté les quelques espèces bavardes du secteur : Alouette des champs, Alouette lulu, Rossignol philomèle, Fauvette à tête noire, Fauvette grisette, Pouillot véloce, Pinson des arbres, Merle noir. Le Bruant zizi, le Tarier pâtre, la Mésange bleue, la Huppe fasciée et une Fauvette des jardins se sont faits plus discrets. Un couple de Pies-grièches écorcheurs fréquentait un buisson d'épineux. D'autres espèces ont aussi été observées : un Coucou gris en rase-motte, Corneille noire, Choucas des tours, Pigeon ramier, Geai des chênes, quelques Martinets noirs migrateurs en direction du nord.

Mais la surprise nous est venue des rapaces, qui l'eut crû ! Avec un tel ciel bleu et la myopie légendaire de l'organisateur, rien n'était moins sûr.... Et pourtant, outre un Milan noir et une possible Bondrée apivore, ce sont deux Balbuzards pêcheurs qui nous ont survolés d'assez près, là encore, en direction du nord. Du presque classique dans tels milieux... Très bien, j'attendais alors le circaète... Et bien non, c'est un Aigle botté, de forme sombre, qui est venu profiter du vent pour faire du surplace au-dessus des pelouses et de la carrière !"                          Samy Mezzani


13 mai - Soirée cornemuses

Le 13 mai, la bibliothèque intercommunale proposait une soirée découverte de la cornemuse au caveau de Culles-les-Roches. Jacques Lanfranchi et Pascal Desbrosses, passionnés tous les deux, nous ont entraînés dans un voyage aux accents de musiques traditionnelles, de l’Auvergne au Berry en passant par le Morvan et le Charollais Brionnais. Pour ce voyage, les deux musiciens ont présenté sept instruments différents aux noms chantants : cabrette d’Auvergne, Musette du Berry, cornemuse limousine…. Et ces diverses cornemuses, moins sonores que leurs homologues écossaises, ont offert toutes leurs mesures sous la voûte du caveau avec, en prime, anecdotes et joli conte. Ainsi saviez-vous que l’origine du « bal musette » ne vient pas de l’accordéon, auquel on l’associe traditionnellement, mais bien de la cornemuse, la « musette » étant le nom d’origine de cet l’instrument. Au XIXème siècle, les « bals populaires » se développent à Paris et dans les faubourgs, au son de la « musette ». Ce n’est qu’au début du XXème que les Italiens montèrent à Paris avec leurs accordéons. Et ceux-ci supplantèrent petit à petit les cornemuses.

Cette soirée, au rythme des bourrées, des mazurkas, des valses … était un moment plein d’entrain et de poésie que le public, malheureusement un peu clairsemé, ne manqua pas d’applaudir chaleureusement en remerciement aux deux virtuoses de la « musette ».            MD


15 mai - Tournoi de Foot

L’association Culture et Traditions organisait le dimanche 15 mai un tournoi amical de foot. Après le pique-nique tiré du sac, il était temps d'abandonner l'ombre des chênes et de passer à l'action sur le terrain tracé par Solenne et Guillaume. Un terrain peut être exigu mais qui correspondait au nombre de joueurs de tous âges qui avaient accepté de relever le défi (et que certains trouvaient suffisamment grand !).

Sous le barnum la tireuse à bière était appréciée par les supporteurs !

Une rencontre conviviale et une journée bien sympathique.


Les quatre équipes engagées  (photos Ninette Gressard)


Le foot à Culles-les-Roches

Ces clichés parus sur notre page Facebook et dans l'édition précédente, ont suscité beaucoup de réactions. Certains se demandaient où se trouvait le terrain de foot et les "cages" qu'on peut voir. Monique Desmartes répond à cette interrogation et nous raconte l'histoire de ce terrain.

C’était en 1997, les jeunes de l’époque rêvaient de pouvoir taper dans un ballon et d’organiser un match amical sur la Roche. Il fallait trouver le meilleur endroit possible. Les responsables de la commune délimitèrent avec eux une zone la moins accidentée possible pour ce sport. Les dimensions étaient loin d’être réglementaires, la zone était caillouteuse... mais rien ne pouvait décourager ces passionnés. Avec quelques adultes, ils ont donc retiré les plus grosses pierres, broyé quelques broussailles et aplani grossièrement la zone. Il fallait trouver des cages. Jusque-là, les jeunes s’entraînaient sur le petit terrain de l’école où ils avaient installé un rustique but fait de perches plus ou moins bien assemblées. Mais pour le match, il fallait des structures plus « sérieuses ». Le club de foot de Joncy changeait les siennes. Ce fut une aubaine de pouvoir les récupérer. Le premier match eu lieu en juin, sous la responsabilité de Culture et Traditions : les jeunes contre les adultes d’âges divers. Ce fut « grandiose ». Il y eu même une remise de coupe à l’équipe des jeunes qui avait remporté le match.

En 1998, l’expérience fut renouvelée avec une rencontre inédite : France-Roumanie ! C’était la première année d’un accueil dans des familles de jeunes Roumains des rues, venus de Bucarest pour préparer un spectacle pour Chalon dans la rue, sous la responsabilité de l’association « Clowns sans frontières » (Lire l'article suivant).

Pour ce match, l’équipe des jeunes Roumains affrontait celle de Culles, plus hétéroclite sur l’échelle des âges.

Quelques années plus tard, en 1998, un nouveau regain d’activité footballistique eu lieu avec une nouvelle génération d’ados (ce sont les deux photos déjà publiées). Et comme la passion du foot se transmet inexorablement au fil des ans, Culture et Traditions organisait de nouveau cette année un match amical. Mais, cette fois, le terrain choisi, celui jouxtant l’aire de loisir, était beaucoup plus engazonné et plat. Un joueur a participé aux matchs de 1998 et 2022. Le reconnaissez-vous ?                                       

Monique Desmartes




De Bucarest à Culles-les-Roches

Carmen Perrin est la dernière institutrice du village. Son mari Noël cultivait des vignes et élevait son vin dans le cuvage occupé aujourd'hui par Laurent Bourtourault. Leurs enfants, en particulier Xavier, sont à l'origine du mythique Festiculles, un festival de musiques actuelles (métal, hip hop, break beat, electro, dub, expérimental, rock, pop) qui connut 10 éditions successives.

Après de nombreuses années passées à Culles, Carmen et Noël Perrin sont maintenant installés en Espagne mais reviennent régulièrement. Au premier mai, une fête familiale les réunissait au gite municipal, l'occasion de revoir les amis et connaissances du village.

L'organisation du tournoi de foot a ravivé des souvenirs comme le match "France-Roumanie" en 1998 qu'évoquait Monique dans l'article précédent. Carmen a volontiers accepté de nous raconter comment et pourquoi ces jeunes roumains avaient été accueillis à Culles.

 

Rencontre avec Parada

1992, Miloud Oukili, 20 ans, jeune clown issu de l’école Fratellini arrive à Bucarest en Roumanie. Il veut voir et connaitre ce pays dont on a beaucoup entendu parler en 1989, à la chute de la dictature communiste de Ceaucescu.

En sortant de la gare du Nord à Bucarest, il croise de jeunes enfants, des sacs plastique à la main, faisant la manche. Un peu plus tard, il en croise d’autres assis ou vautrés sur des bancs publics, sniffant dans leur sac plastique de la colle (type colle à rustine).

Interpellé, il décide de les approcher, de leur parler. Au début, ils sont méfiants et même un peu agressifs  mais Miloud ne renonce pas. Il a son nez rouge et des balles de ping-pong pour les étonner et leur montrer ce que l’on peut faire avec. Jour après jour, les enfants commencent à le reconnaitre et à lui parler. Petit à petit, ils s’apprivoisent mutuellement et ils commencent à  lui raconter leur vie. Enfants de la rue, fuyant un orphelinat, une famille pauvre ou violente ou appartenant à la minorité tzigane, issus pour la plupart de la campagne, ils sont venus à la capitale pour trouver une vie meilleure, du travail ou des conditions de vie normales. Echec total, ils se retrouvent à faire la manche, vivant de rapines et à sniffer de la colle qui les aide à supporter les hivers très rigoureux de l’époque. Ils vivent dans le labyrinthe du chauffage urbain souterrain(Dans les parcs publics, sur les trottoirs, il suffit d’ouvrir une bouche en fonte et c’est l’entrée du réseau. On descend une échelle en fer et tout de suite c’est une chaleur moite qui s’en dégage. Il y a des salles où ils ont installé des matelas, parfois de quoi cuisiner, des cartons pour ranger leurs affaires.) Ils sont organisés comme un clan avec un chef qui est ado et qui distribue les tâches pour survivre : manche, vols rapines, prostitution, etc. Il y a tous les âges : de 5 ans à plus de 20, d’une dizaine maximum par clan.

Les enfants conduisent Miloud dans une de leurs « demeures ». Celui-ci leur propose de leur apprendre les arts du cirque pour en vivre à condition d’arrêter la colle, de se respecter mutuellement, d’essayer d’avoir une vie « normale ». Petit à petit, la nouvelle se propage dans le monde de la rue. Les enfants viennent voir les ateliers de jonglage ou de mime qui ont lieu dans un espace vert de la ville. On commence à parler du clown qui joue avec les enfants de la rue. Miloud veut faire plus, les sortir de la rue, leur trouver un logement convenable. De jeunes Français, en service civique, se lient d’amitié avec Miloud et l’aident à rencontrer des personnes qui pourraient les soutenir dans leur projet. Ils fondent l’association Parada, organisent les soins médicaux, fournissent des repas, mettent en place « Caravana », un bus qui offre une écoute de nuit avec repas et soins aux enfants qui viennent ensuite aux ateliers.

Dès lors, les médias en parlent et des télévisions font des reportages. La notoriété du projet dépasse Bucarest. Des fonds arrivent de mécènes, d’associations de France et surtout d’Italie. Parada loue un bâtiment qui sert de cantine, dispensaire, école, stockage de dons de vêtements, lieu d’entraînement pour le cirque de rue. Le projet est lancé.

 

Et alors quand et comment, Parada est arrivé à Culles ?

 En 1997-1998, Sylvette Deschamps et moi-même, faisons partie d’un groupe de lectures, animé par Jean-Jacques Parquier. Une fois par semaine, nous nous rendons à Chalon retrouver les autres participants et quelquefois nous rejoignent, Pierre et Quentin, les directeurs  artistiques du festival de Chalon dans La Rue. En avril 98, ils nous racontent brièvement Parada, dont une petite troupe est invitée au festival « Chalon dans la Rue » avec l’aide des Clowns sans Frontières dont ils sont membres. Sur Chalon, les organisateurs ne leur  trouvent pas de familles d’accueil. La réputation de Roumains voleurs de poules et en plus enfants venant de la rue, ça n’inspire pas vraiment confiance ! Il  faudrait les héberger pendant un mois, avant le festival, avec le staff des Clowns sans Frontières pour la réalisation d’un spectacle musical (mise en scène, musique, costumes, etc.).

Motivées et touchées, Sylvette et moi décidons d’en parler à « Culture et Traditions », ainsi qu’aux villageois qui acceptent cette expérience. Tout se met en place avec l’aide de la municipalité. Le caveau est mis à disposition pour stocker du matériel et les familles Desmartes, Poteau, Montégut, Fontaine, Bru, Parquier, Deschamps, Perrin s’inscrivent pour l’accueil. Ceux qui ne peuvent pas accueillir chez eux, offrent leur aide. Il faudra organiser les repas, les transports, les temps libres. Tout est prêt pour leur arrivée.

Le jour J arrive un dimanche après midi de la fin juin et nous accueillons notre petite équipe : Ana-Maria, Mia, Corina, Stella, Lorenzo, Rafael, Marian, Cezar avec Gaby, l’éducateur, et Léa, l’interprète.

Les premiers jours sont un peu « chauds ». Il faut apprendre à vivre dans une famille avec des règles, respecter les consignes et les horaires surtout pour les répétitions. Pour nous, il s’agit de les comprendre. Personne ne parle roumain ! Il faut aussi apprendre à voir leurs inquiétudes, leurs histoires et quelquefois leur agressivité.


Après quelques jours, la nouvelle vie à Culles est lancée. Les activités avec et pour les jeunes se mettent en place d’autant plus que l’équipe des « Clowns sans Frontières » arrive très rapidement. Il y a Antonin Morel, le responsable, comédien et musicien, Geneviève de Kermabon, metteur en scène, Sébastien Martel, guitariste, Fabrice le Cubain, batteur et Sidonie, coordinatrice de l’équipe des Clowns.

Les répétitions s’enchaînent devant le caveau ou dans la cour de la Mairie. Jonglage, échasses, monocycles et tours de magie. Nos enfants qui ont à peu près le même âge, participent aussi et se prennent au jeu. Dans toute la commune, on entend la musique des répétitions. Et pendant les temps libres, il n’est pas rare de croiser dans les rues, un jeune  qui  jongle, qui descend dans le bas de Culles en monocycle. Sur La Roche, il est même organisé un tournoi de foot avec des équipes de jeunes et aussi d’adultes. C’était surréaliste !

« Chalon dans La Rue » commence à la même époque que la Coupe du Monde de football. Il y a les spectacles et les matchs à la télé dans l’ancienne classe de l’école. Les soirées sont chaudes avec des supporters partagés à chaque match. Nous faisons connaissance avec Miloud qui arrive pour le festival. Il est accompagné d’amis français qui le soutiennent à Bucarest.

 

C’est une réussite avec des journalistes qui découvrent Culles-les-Roches et qui sont étonnés par ce projet, que ce soit la journaliste d’Europe 1 ou le cinéaste d’Arte ! Tout se passe bien et on peut le constater sur les visages radieux de tout le monde. Une petite fête de clôture est organisée au « cuvage » (aujourd'hui maison Bourtourault) avant le départ des Parada. Des liens se sont noués, mais on ressent déjà l’appréhension du lendemain. Les promesses que nous ne les oublierons pas et que nous les reverrons, sont faites. Les jeunes Roumains sont sceptiques et ne donnent guère de crédit à ces paroles d’adultes, promesses souvent non tenues. Ils pensent à leur retour à Bucarest. Adieu à une vie normale qu’ils ont découvert dans les familles : un petit déjeuner préparé, du linge propre et repassé, un baiser le matin au réveil… Ils vont retrouver la rue, le canal sordide pour la nuit, etc.

Sur le quai de la gare, tout le monde pleure, petits et grands et Miloud nous confie dans le creux de l’oreille qu’il leur a réservé une surprise pour leur arrivée à Bucarest. Il a réussi à louer plusieurs appartements pour les héberger et va aussi les scolariser. Enfin leur avenir va s’éclaircir !

C’était une belle histoire !


Epilogue

Nous, la famille Perrin, avions promis que nous irions les voir à Bucarest. Ils n’y ont jamais cru, d’autant plus qu’ils faisaient tout pour nous en dissuader. Ils avaient honte de leur vie et même de leur pays.

Fin d’année 1998, nous voilà partis en voiture, les cinq Perrin, parents et enfants. Nous nous souvenons encore de la surprise, des scènes de transe en nous voyant ouvrir leurs portes d’appartements. Miloud s’était bien gardé de leur annoncer notre venue !

Ce n’était qu’un début. Ils sont revenus plusieurs années à Culles pour préparer d’autres « Chalon dans La Rue » avec l’aide d’autres metteurs en scène dont Patricia Piana de Chalon et le groupe de jeunes musiciens de Genouilly. Nous avons fait alors la connaissance d’autres jeunes, Lucica, Marius, Lili, Lucian et bien d’autres encore. Il reste beaucoup d’anecdotes dans la tête des Cullois dont une qui ressemble à l’histoire du film « Chat noir, chat blanc » de Kusturica que l’on pourrait raconter mais ce serait un peu long ici ! Et puis cela a aussi suscité des idées de voyage : Fabrice, Coralie, Loïc, Sylvette sont allés les voir.

Personnellement, nous, nous sommes impliqués un peu plus dans cette association. Noël a longtemps été au conseil d’administration de Parada et est allé régulièrement à Bucarest. Ses contacts avec le monde du spectacle lui ont permis de les faire tourner dans des festivals. Il s’est occupé d’organiser les tournées en France. Après Culles, il y a eu sur le même modèle, Briançon, Embrun, Arles, les Vosges, Angoulême et même l’étranger. Ils sont allés en Italie, en Belgique, en Turquie et au Cambodge. Pour ce dernier festival qui a duré un mois, Noël était accompagnateur, interprète, guide, éducateur, etc.

Parada existe toujours avec des moyens importants venant d’Italie et du gouvernement roumain. Les objectifs sont un peu différents mais toujours avec le but d’aider les jeunes.

Un film italien a été tourné sur les débuts de Miloud à Bucarest : « Pa-Ra-Da ». Le film a été présenté à la Mostra de Venise en 2008. Nous étions invités avec quelques anciens «jeunes » Roumains qui étaient venus à Culles. C’était étonnant de les voir monter les marches et côtoyer les acteurs comme Jalil Lespert, qui joue le rôle de Miloud.

La projection de ce film suivie d’un débat animé par Miloud et Mia, a eu lieu à Valencia. Une troupe de Parada a passé une semaine chez nous, 20 ans après notre première rencontre !

Nous avons toujours des contacts. Certains se sont installés à l’étranger, Italie, Belgique, France ont fondé une  famille et  chaque fois ils nous rappellent leur aventure à Culles-les-Roches.

Carmen Perrin


Maison des Initiatives

Dès l'inauguration passée,  les premières animations ont commencé.

Le Club Lecture s'est réuni deux fois et une première "soirée jeux" s'est déroulée le samedi 28 avec une dizaine de joueurs malgré une information pour le moins tardive (la veille !).

Nous réfléchissons à la meilleure formule pour annoncer les prochains rendez-vous (groupe WhatsApp spécifique, groupe FB, mail...).
En tous cas, ils seront affichés sur la porte de la Maison des Initiatives.

 

Enquête "Activités à la Maison des Initiatives"

Si vous habitez au village vous avez trouvé dans votre boite aux lettres un feuillet avec un questionnaire sur les activités qui pourraient vous intéresser. Merci de le retourner dans notre boite aux lettres ou de répondre par mail à : culles-initiatives@culles-les-roches.com en choisissant dans la liste (non exhaustive) qui était proposée :

 

c Après-midi jeux de société   c Soirée jeux de société   c Club Lecture   c Tea Time (discussion anglaise)   c Théâtre   c Atelier d'écriture

c Initiation Internet / Informatique  c Stage aquarelle ou peinture   c Vos propositions ou suggestions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 


Club Lecture

Il s'est déjà réuni deux fois à l'invitation de Sandra :

"Vous êtes conviés à une nouvelle session du "club lecture", à la Maison des Initiatives ! Vous pourrez emprunter un livre parmi notre petite sélection : romans, contes, ouvrages d'histoire locale ou de géologie, etc. et aussi quelques magazines. Vous êtes également encouragés à venir déposer quelques bouquins que vous souhaitez partager avec les autres amateurs de lecture du village !

Ce moment sera enfin l'occasion, si vous le souhaitez, de discuter autour d'un livre que vous avez apprécié, d'échanger des avis, un coup de cœur, et peut être aussi des souhaits de lecture !

Nous attendons votre visite et vos retours pour réfléchir au rythme des rencontres et aux modalités de fonctionnement. A bientôt !"


Botanique : quelques plantes épineuses sur la commune de Culles

Notre ami Gilles Valentin-Smith, dont on connait l'ouvrage sur le nom des plantes en patois local, s'est intéressé à quelques épineux surprenants qu'il a rencontrés en se promenant sur la commune.

Il partage ici ses découvertes.

Le chardon Marie (Silybum marianum) était totalement absent de la Saône-et-Loire il y a quelques années (référence : « Atlas de la flore sauvage de Bourgogne »). Il y a trois ans, on pouvait voir un premier plant le long du chemin du Chatenay. Depuis, la plante, qui se multiplie par semis grâce à ses graines à aigrettes, a colonisé le coteau de Culles exposé au sud (autour de la grotte). C'est ce même chardon qui commence à poser problème dans un champ entre Étiveau et Saint-Gengoux. On le reconnaît à ses belles feuilles panachées et à ses inflorescences aux vigoureuses épines recourbées vers le bas.

Le chardon d'âne (Onopordum acanthium ou O. nervosum) se trouvait auparavant ça et là, uniquement sous sa forme verte.

Cette année, une spectaculaire floraison d'une variété argentée se produit le long de la route de Saules. La plante pouvant être décorative en isolée dans un jardin, il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une « échappée ».

L'avenir nous dira si ce nouveau chardon s'installera définitivement dans notre paysage.

La dernière est beaucoup moins spectaculaire, et n'est pas une invasive. La centaurée chausse-trappe (Centaurea calcitrapa) est au contraire peu courante en Saône-et-Loire, elle n'est présente que dans le sud de la côte chalonnaise et dans la basse vallée du Doubs (référence : « Atlas de la flore sauvage de Bourgogne »).

Il y en a une belle population dans une pâture au lieu-dit « la Fosse » en-dessous du Vernay.



Trop tard pour participer au concours photos, mais...

 

La date limite des envois est atteinte... Les meilleures choses ont une fin ;-)

Mais vous pouvez encore devenir membre du jury... C'est moins prestigieux que celui du festival de Cannes mais utile quand même.

Envoyez un mail à culles-initiatives@culles-les-roches.com avec le sujet "Jury concours photos" si vous voulez participer à la sélection.

 

Dans les éditions précédentes, pour illustrer ce sujet, nous avions publié des photos spectaculaires trouvées sur Internet. Nous en publions encore trois ce mois-ci. Si vous avez découvert leur dénominateur commun (Indice : 6 lettres), dites le nous !


L'actu en photos...

Hachis forestier

Les bords de l'ancienne voie ferrée ont été tondus... Le panneau signalant la coupe de bois n'a pas apprécié ! Les lames non plus !

La "fibre" approche...

Mais quand on voit le dispositif utilisé pour raccorder deux minuscules filaments de verre on se dit qu'il vaudra mieux éviter de couper le fil en taillant sa vigne vierge !

Le temps des cerises

Cette année les cerisiers croulent sous les fruits. 

Philippe qui nous a signalé que celui planté au Vergers des enfants a donné sa première récolte.
Il y en a (avait...) bien plus que ce que l'on voit sur la photo !

Un restaurant à Culles-les-Roches ?

Non... mais quelques membres du CA de Culles-Initiatives se sont retrouvés à la Maison des Initiatives pour partager un déjeuner et tester la faisabilité d'une activité culinaire dans les locaux. Ca marche !

Pénurie de moutarde !

On se rappelle des ruées (irrationnelles) sur le papier toilette au début de la pandémie... Mais que dans la France entière les rayons "moutardes" (ici au Bi1 de Saint-Gengoux) soient complètement vides, c'est quand même étonnant. 

Ayez le "réflexe photo" !

Nous sommes nombreux à avoir un smartphone. Alors quand il se passe quelque chose ou que vous voyez quelque chose d'intéressant, n'hésitez pas à appuyer sur le bouton pour partager la photo.

Comme ce Cullois qui passait par hasard devant l'Elysée au moment de la sortie du dernier conseil des ministres... D'accord le cliché n'a pas vraiment d'intérêt sur ce site mais c'est pour illustrer le propos...
Et on n'a pas tous les jours six ministres dans son viseur !



Les photos d'Andrée

 Merci à Andrée Karpoff qui a été inspirée par les figures géométriques formées par les plantations de vigne.

 [ cliquer sur les photos pour les agrandir ]